Extraits

He needed new friends. But the idea of trying to make new friends sounded terrible, so he decided to keep the ones he had, even if they did things like not call him back when he wanted them to.

“Oh, thank god,” Nick said. “Because I don’t know if I’d be able to survive something so awful. You deserve someone who isn’t an Extraordinary groupie.”

“I feel like the irony is lost on you.”

“About what?”

Nick really didn't understand straight people. They didn't seem to have any sense of preservation.

What Nick said weren't words, not really. They were a combination of sounds better suited to a nature documentary on the mating habits of elks in the Pacific Northwest.

“You can’t—Officer Rookie, let me go! Dad! How dare you! I just saved the entire city and—Officer Rookie, how do you feel about bribes? Good, I hope. I have seven dollars with your name on it. Sidebar—Why are you laughing? Officer Rookie? Officer Rookie!”

- Je n'aime pas du tout que tu me dises le contraire. Je déteste que les gens me prennent pour un incapable. Je peux accomplir des choses. Je sais que je parle beaucoup, et que mon cerveau me fait faire ou dire des trucs que les autres ne comprennent pas toujours, mais ça ne rend pas les choses que je désire moins importantes

Il entendit Martha contourner le lit, et il ne tenta pas de résister quand elle le prit dans ses bras. Il se laissa aller contre elle et posa la tête sur son épaule. Elle lui frotta le dos en chuchotant à son oreille. « C’est ce jour-là, sur les balançoires, qui a tout changé pour lui. Depuis, tout ce qu’il fait, il le fait pour toi. Je sais que tu ne t’en rends pas toujours compte, Nick. Mais parfois, il se produit des choses qui nous dépassent. Et nous devons en faire d’autres pour protéger ceux que nous aimons. Or, Seth t’aime. Il t’aime. »

Elle le serra contre elle tandis que Nick éclatait en sanglots. 

“Ça faisait un moment que Seth n’était pas passé”, commenta son père ce soir-là, lorsqu’ils se retrouvèrent seuls. Cap avait dit qu’il devait rentrer pour retrouver sa femme, et Seth qu’il était censé dîner avec son oncle et sa tante. Il avait paru sur le point d’ajouter quelque chose alors que Nick et lui se tenaient sous le porche, puis il avait secoué la tête, souri et dit qu’il le textoterait plus tard. Nick l’avait regardé s’éloigner dans la rue jusqu’à ce qu’il disparaisse. “Tout va bien ?

– Ouais”, répondit-il en se dirigeant vers le canapé sur lequel Papa était assis, ses pieds en chaussettes posés sur la vieille table basse. Pour une fois, il semblait détendu. Nick aurait voulu que ça lui arrive plus souvent. “Du moins, je crois.”

Son père leva un sourcil. “Comment ça ?”

Nick réfléchit un moment. “J’ai l’impression qu’il me cache quelque chose, finit-il par répondre. Je ne sais pas. J’ai d’abord cru qu’il sortait avec quelqu’un, mais il dit que non.”

Son père ricana. “Fiston, je peux te garantir qu’il ne sort avec personne d’autre.

– Pourquoi ?

– Je crois qu’il a déjà tout ce qu’il lui faut. Il… prend son temps, c’est tout. Il attend que les choses soient claires.

– Quelles choses ?

– Ouais : il attend, c’est sûr.”

Nick se rembrunit. “Pourquoi tout le monde fait des mystères avec moi ?

– J’ai le droit, parce que je suis un adulte et ton père. C’est mon boulot de rester vague et de te rendre dingue.

– Et tu t’en sors très bien.

– Merci, fiston.”

Nick hésita. “Tu es un bon père.”

Papa sourit. “Tu n’es pas un mauvais fils. Tu veux regarder un film débile avec des trucs qui explosent au ralenti ? Je peux même faire du pop-corn, si ça te dit.”

Ce que Nick voulait vraiment, c’était remonter dans sa chambre et commencer à bosser sur la phase deux de son plan pour devenir un Extraordinaire. Mais il se dit que ça pouvait attendre. Il y avait de la place sur le canapé à côté de son père, et les explosions au ralenti, c’était toujours chouette. “Je vais mettre un bas de jogging, et je te retrouve ici avec le pop-corn dans cinq minutes. Mais tâche de ne mettre ni beurre ni sel dessus. Tu ne rajeunis pas.”

Son père leva les yeux au ciel. “Tu es dur en affaires.

– Il faut bien que quelqu’un le soit dans cette maison. Marché conclu. Bouge tes fesses.”

Nick bougea ses fesses.

Avant de quitter sa chambre pour redescendre au salon, il tendit la main vers la photo de sa mère. “On va bien, lui dit-il. Maintenant, on va bien.”

— Il était sérieux à propos d’Internet ? s’exclama Owen, les yeux écarquillés. Comment tu vas survivre ?

— Aucune idée. Il a dit que quand il était jeune, il devait aller à la bibliothèque pour faire des recherches. J’ai du mal à croire qu’il ait existé une époque aussi archaïque. Tu imagines, devoir utiliser un plan en papier pour te diriger ? Si je devais faire ça, je me perdrais probablement, et je finirais par mourir. C’est ridicule. Tu devrais voir les photos de lui dans les années 1980. Je suis choqué que l’humanité ait survécu à une décennie où tant d’hommes portaient la coupe mulet.  

— Tu n’as pas le droit de me punir aussi longtemps !

— C’est ce qu’on verra. Tiens-toi à carreaux, Nick. Sans ça, à 32 ans, tu devras expliquer à tes amis que tu ne peux pas sortir avec eux parce que ton père t’impose encore un couvre-feu. »

Nick songea que ça pouvait sans doute être considéré comme de la maltraitance infantile, mais comme il ne voulait pas prendre le risque d’être privé d’Internet à 32 ans, il garda cette pensée pour lui et se contenta de répondre : « Je m’en fous. Tu crains. Le monde entier craint. Ma vie est trop nulle. Personne ne me comprend.