Extraits

- Eh oui, mesdames et messieurs, la foule est en délire, les filles enlèvent et jettent leurs petites culottes sur la patinoire ! Ça fait même fondre la glace ! Eliott, Eliott, Eliott !

J'éclate d'un rire profond. Aucun doute là-dessus, cette fille est réellement fêlée, et moi, Spoiler(cliquez pour révéler)je suis terriblement amoureux d'elle. Je suis dans la merde !

- Bien le bonjour à toi aussi, Elliott, répond-il en grimaçant. Bien sûr, il y a ton père aussi et tes deux frères. Ils ont déjà fait goûter les plats aux demoiselles d'honneur, c'est à notre tour. Lily ne voulait pas que tu sois présent en même temps que ses copines.

- Vu qu'il en a baisé la moitié déjà... commente Cole.

– Je vais la baiser avant minuit.

– Dépêche-toi, il ne te reste qu’une minute trente, rit-il. Je me joins à lui et pose mon bras sur ses épaules.

– Trop court, réponds-je.

– C’est ce que t’a dit ta dernière meuf ?

– Pow ! Ça, c’était envoyé, franchement j’admire ta performance, rétorqué-je, encore plus hilare. Mais dis-moi, es-tu si hostile parce que tu n’as pas vu une chatte depuis des lustres ?

– Non, Marjorie a un nouveau mec…

– Eh merde ! Nathan, je suis trop bourré pour essayer de te consoler dans cette période dépressive.

– Ça me touche tellement, mon gars, répond-il, ironique.

– Tu sais très bien que je… – Ouais, je sais, sauf que ça te tombe dessus sans que tu t’y attendes. Et je sais que tu trouveras palet à ta crosse. J’éclate de rire avec lui. C’est une première victoire de le voir sourire, même si c’est en me faisant vanner. – Et qui sait ?! continue-t-il. C’est peut-être elle qui portera la culotte dans ton couple. – J’aimerais bien voir ça, tiens ! Comme si, moi, j’allais laisser une meuf me marcher sur les pieds ! Moi vivant, jamais ! – Je te jure que ça serait jouissif ! – Espèce de sadique.

– Vous seriez gentil de les faire taire ou de frapper leur tête un peu plus fort contre le mur afin que j’aie la paix. – Elles ne simulent pas ! crache-t-il. Oh, poussin… Je viens de blesser la virilité de mon connard de voisin. Visiblement, le play-boy a un ego surdimensionné. – Si, et très mal en plus. Son ami éclate de rire et se tient même le ventre. Mon voisin le fusille du regard, puis reporte son attention sur moi. – Qu’est-ce qui te fait dire ça ?! continue-t-il. – Je suis actrice porno. Regard éloquent. J’ai réussi à lui faire fermer son caquet. Je pourrais m’applaudir ! Sauf que je viens de mentir et, finalement, j’essaie de garder une contenance. Mais qu’est-ce qu’il m’a pris de dire une connerie pareille ? – Mais je… t’ai jamais vue. Je penche la tête sur le côté et, lorsqu’il se rend compte qu’il m’a avoué mater du porno, il rougit. Oh, mon Dieu ! J’ai réussi à faire rougir mon connard de voisin ! Celui qui baise toutes les nuits ! – Sur ce, je suis attendue. Donc, merci d’écouter mon conseil pour la prochaine fois, ou au pire, envoie-les-moi. Je leur expliquerai quelques trucs pour que ça aille plus vite.

– Putain, y a deux secondes, j’étais chaud comme la braise, et là, je meurs de froid, j’ai l’impression d’être sur la glace sans équipement. – De quoi ? Sur la glace ? Mais qu’est-ce que tu baragouines ?! T’as de la fièvre… Tu as pris ta température ? Sa tête de désespéré me prouve que non. Je souffle de frustration et pars en direction de la salle de bains. Une fois munie du thermomètre frontal, je retourne dans le salon et le vois abattu. Je vise son front et grimace. – T’as 39,3. T’as certainement chopé la… – Putain, je vais mourir !

– T’es une femme, tu dois être plus forte que les hommes.

– Quoi ? – Ben oui, vous accouchez, donc vous êtes plus résistantes. De toute façon, tu ne peux pas être dans un état pire que le mien à l’heure actuelle.

– Ce n’est vraiment pas du tout un mythe.

– De quoi ?

– Que vous êtes impossibles lorsque vous êtes malades…

– T’as qu’à penser que je suis Odin, comme ça, on peut coucher ensemble.

– Oh, mon Dieu, Elliott !

– Ouais, j’ai des super idées, je sais…

– Non ! Double crétin ! Odin et Freyja n’étaient pas mariés ni amants ! C’était la sœur de Freyja, l’épouse d’Odin. Vive la culture, et après, ça dit avoir fait des recherches !

– Ou Thor si tu préfères.

– Je vais faire comme si cette discussion n’avait jamais eu lieu, d’accord ? Ta culture des Vikings laisse vraiment à désirer…

– Et toi, celle du hockey.

– Comment s’appellent tes frères ? Et c’est lequel qui se marie ? demandé-je, une fois mon fou rire terminé.

– L’aîné et futur marié, c’est Ayden, et le petit dernier, c’est Leny. D’ailleurs, d’après mes parents, c’est moi le préféré !

– Mais non ! Comment peuvent-ils dire ça alors qu’ils ont trois enfants ? Et puis Elliott est tellement emmerdeur !

– C’est normal, je suis une superstar du hockey…

– Je ne suis pas sûre que tu puisses jouer samedi… À mon avis, tes chevilles ne rentreront pas dans tes patins !

– Donc, ton père s’appelle Lorys Robinson. Et ta mère ?

– Éva Gagnon, anciennement Robinson. Et toi, ton paternel ?

– Magnar Olafson.

– Donc ton grand-père s’appelle comme le bonhomme de neige dans La Reine des neiges ? Il rit à gorge déployée pendant que je suis dans un état second. Est-il réellement en train de se moquer de papy Olaf ?

– Attention, si tu te moques de mon papy, je te pète les dents, Elliott Robinson. Ça se voit que tu ne le connais pas.

– Pourquoi ?

– Tu te serais déjà mangé un coup de hache en pleine tête.

– Super glauque ! J’ai clairement pas envie de le rencontrer. –

Ce sera dit, répété et déformé. Bon, en même temps, tu ne le rencontreras jamais, donc voilà. En plus, ôte-moi d’un doute… Tu as donc déjà regardé La Reine des neiges ? Son expression est à mourir de rire. Je vois dans ses prunelles le calme et la tempête, l’envie irrésistible de m’envoyer sur les roses, mais aussi une lueur de « On est dans les confidences, je ne peux pas l’envoyer bouler comme ça » . C’est hilarant.