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Comme s'il avait lu dans ses pensées, l'insolent tira sur les brides de son cheval et se tourna vers elle d'un air déterminé. La jeune fille lut son intention dans son regard avant même qu'il n'eût esquissé le moindre geste et amorça aussitôt une véhémente protestation.

— Non, s'il vous plaît, attendez...

Sans tenir compte de ses paroles, Iain se pencha vers elle, et après lui avoir enlacé la taille d'un bras puissant, la hissa sans ménagement à l'avant de sa selle.

Bien qu'elle fût ulcérée par cette attitude, Alena ravala les paroles acerbes qui lui étaient montées aux lèvres. Dans la situation où elle se trouvait, le seul choix qu'il lui restât à faire était celui de la soumission... du moins en apparence !

Calmée par cette pensée, elle se laissa bercer par le trot du cheval et appuya la tête contre la poitrine de son compagnon, réconfortée malgré elle par la puissance de ses muscles et la chaleur communicative qui émanait de son corps.

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Rien dans ses rêveries juvéniles n'avait préparé Alena à l'intensité de ces retrouvailles.

Le cœur cognant contre ses côtes, elle se releva avec lenteur et fut étonnée de sentir la tête lui tourner dangereusement. Sans doute l'effet de l'alcool, supposa-t-elle. A moins que ce ne fût la réapparition si soudaine de Iain Mackintosh dans sa vie...

Vacillante, elle fit quelques pas en direction de l'étalon, mais Iain la saisit par le coude et lui barra le passage.

— Attendez ! Quel est votre nom ? interrogea-t-il d'un ton comminatoire.

Encore sous le coup de la surprise, la jeune fille n'eut pas la présence d'esprit d'inventer un mensonge.

— Je... Je m'appelle Alena, répondit-elle.

— Alena ? répéta Iain. Ce n'est pas un prénom écossais. Pourtant, vous parlez parfaitement notre langue.

Les sourcils froncés, il ajouta lentement :

— C'est curieux... Quelque chose en vous m'est étrangement familier.

Alena sentit son pouls s'emballer à ces mots, et pour cacher son embarras, elle flatta d'une main distraite l'encolure du cheval.

— Je ne vous connais pourtant pas, assura-t-elle avec toute la fermeté dont elle était capable.

— A quel clan appartenez-vous ? S’enquit Iain, sans la quitter un instant des yeux.

Mon Dieu, pourquoi cette insistance ? Songea la jeune fille, prise de panique. Si seulement il lui laissait le temps de remettre un peu d'ordre dans ses pensées ! Il lui fallait réfléchir à Reynold, à ses parents, à ce que signifiait sa rencontre avec Iain dans un pareil moment. Ce n'était pas comme s'il était revenu vers elle de son plein gré, elle ne devait pas un instant l'oublier. Après tout, leurs retrouvailles étaient dues au hasard et elle ignorait tout de ses intentions réelles. Qui pouvait l'assurer qu'il n'allait pas l'enlever pour demander une rançon, ou même pire ? S'il apprenait qu'elle était une Grant, il irait peut-être jusqu'à la tuer. En tout état de cause, elle devait mettre sur pied un plan pour lui échapper. Forte de cette pensée, elle se retourna vers lui et le défia du regard.

— Je suis Alena, dit-elle fermement. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir.

Iain se redressa, une lueur de colère dans le regard. Apparemment, il n'était pas habitué à ce que l'on s'adressât à lui sur ce ton !

— Vous devez me répondre quand je vous questionne, femme, déclara-t-il d'un ton dangereusement calme. Je vous ai demandé votre nom !

— Et moi, je ne vous répondrai pas !

Pendant quelques secondes, les deux interlocuteurs se défièrent, les poings sur les hanches, aussi irrités l'un que l'autre.

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— Pouvez-vous m'expliquer maintenant ce que vous avez fait pour inciter une douzaine de Grant à vous traquer comme un lapin ? interrogea-t-il d'un ton légèrement moqueur.

— Je n'ai rien fait du tout, rétorqua-t-elle, vexée. Et je n'étais pas poursuivie comme un lapin. J'étais seulement en train...

— Bien sûr, et moi, je suis le roi d'Ecosse ! Coupa le jeune homme avec un sourire franchement ironique. Deux minutes de plus et les Grant mettaient la main sur vous !

— Si mon cheval n'avait pas trébuché, je les aurais semés facilement, affirma Alena avec hauteur.

Le guerrier se passa la main sur le menton d'un air songeur.

— Votre cheval ! répéta-t-il. Vous êtes donc vous-même une Grant ?

— Non, assura Alena, qui sentit la nécessité de lui dissimuler la vérité, du moins pour le moment. Si j'étais une Grant, ajouta-t-elle, quel besoin aurais-je de fuir les miens ?

— Ainsi, vous admettez tout de même que vous étiez en train de les fuir ?

Alena maudit à part elle son inqualifiable maladresse.

— Je n'ai pas dit cela, affirma-t-elle, tandis que la panique s'emparait d'elle.

Le jeune homme se pencha en avant, jusqu'à ce que son visage ne fût plus qu'à quelques centimètres du sien.

— Alors que faisiez-vous, si ce n'est pas indiscret ?

— Je... je... bredouilla Alena, qui se ressaisit brusquement pour interroger : Mais dites-moi, qui êtes-vous pour me poser de pareilles questions ?

L'homme la considéra quelques instants sans rien dire, mais la réponse désormais était inutile. Le regard d'Alena venait de tomber sur la fibule qui fermait le plaid de son sauveur inconnu et elle ne fut pas longue à reconnaître l'emblème gravé dans le métal : un chat sauvage dressé sur ses pattes arrière, les griffes sorties et prêtes à l'attaque.

Le souffle coupé, elle plongea éperdument dans le regard bleu dont il la dévisageait sans vergogne et le cœur battant à se rompre, elle bénit silencieusement le destin qui venait de la remettre en présence de son inoubliable amour d'enfance, Iain Mackintosh en personne !

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Elle examina les alentours avec inquiétude. Il y avait des mois que Iain et elle se rencontraient en ce lieu une semaine sur deux, en cachette de leurs clans respectifs. Son père l'aurait fouettée s'il savait qu'elle s'aventurait seule si loin de la maison, elle ne l'ignorait pas. Mais leurs rendez-vous avaient beau être secrets, elle avait toujours l'impression, Dieu savait pourquoi, d'être épiée par un regard invisible, comme en cet instant.

— Quand vous reverrai-je ? murmura-t-elle d'une voix implorante.

La réponse fusa, aussi calme que désespérée :

— Je ne sais pas.

Mue par une brusque impulsion, la fille saisit la dague qui gisait entre eux sur le lit de feuilles mortes et la soupesa un instant. C'était là un poignard très lourd et complètement inadapté à la carrure délicate d'un jeune garçon. D'une main tremblante, elle défit l'une de ses nattes et Iain l'observa avec intérêt, tandis qu'elle tranchait d'un coup de lame l'une de ses boucles dorées. Puis elle répéta l'opération sur la chevelure de son compagnon avant de tresser étroitement les deux mèches, la blonde et celle qui avait la couleur de la châtaigne mûre.

— Qu'est-ce donc ? interrogea Iain, qui la regarda arracher une frange de son plaid pour nouer les deux bouts du bracelet.

— Une chaînette d'amour, expliqua la fillette en lui tendant l'objet. Ma mère en avait donné une à mon père, afin qu'il la garde toujours avec lui lorsqu'ils étaient séparés. C'est une coutume de son pays. Elle est française, vous savez.

C'était là un détail que Iain ignorait. Mais que savait-il d'elle, en vérité ? Elle ne lui avait jamais rien dit de son entourage, de sa vie, et il ne connaissait même pas son vrai nom. Chaque fois qu'ils se rencontraient, elle prétendait être une autre personne. C'était là un jeu dont elle ne se lassait pas, bien que Iain ne l'eût jamais apprécié pour sa part. Le front plissé, il jeta un regard à la lame ensanglantée. Cette fois, le temps des gamineries était bel et bien terminé !

D'un geste convulsif, il serra le bracelet de cheveux dans sa paume avant de le glisser sous son plaid.

— Il ne se passera guère de temps avant que je revienne, promit-il d'une voix ferme. Pour vous... et pour ceci ! ajouta-t-il en désignant la dague.

Pour elle... Les mots résonnèrent délicieusement dans le cœur de la fillette.

— Le jurez-vous ? S’enquit-elle.

— Oui, j'en fais le serment !

Iain se leva brusquement après avoir prononcé ces paroles et plongea son regard bleu sombre dans les yeux de sa compagne.

— Je reprendrai Findhorn et abattrai mes ennemis, je vous en donne ma parole. Je n'aurai pas de repos tant que mon père ne sera pas vengé. Tous les Grant jusqu'au dernier paieront de leur vie pour ce forfait.

— Jusqu'au... dernier ? répéta la fille d'une voix défaillante.

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— Je suis désormais le chef du clan Mackintosh, déclara solennellement le garçon, et c'est à moi de protéger ma mère et mes jeunes frères.

— Mais qui pourrait leur vouloir du mal ?

— John Grant, bien entendu !

— Mais non, c'est un homme d'honneur. Jamais il ne supporterait...

Iain fronça les sourcils à ces mots et la fillette ravala aussitôt les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer.

— Peut-être pas lui en personne, concéda Iain, mais quelqu'un d'autre de sa maison...

Sa compagne comprit parfaitement à qui il faisait allusion et frissonna de terreur. La nuit dernière, dans l'écurie, elle avait vu revenir les montures encore frémissantes du carnage auquel elles venaient d'assister, et avait aperçu les armes tachées de sang suspendues à l'arçon de la selle.

D'un air absent, Iain se passa la main dans les cheveux et rejeta en arrière sa tignasse ébouriffée.

— Quand partez-vous ? interrogea sa petite compagne, après avoir jaugé d'un coup d'œil anxieux l'avance du jour.

— Bientôt... Aujourd'hui même !

— Oh, Iain, non !

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Iain à cet instant esquissa un geste, et sous son plaid, elle vit briller un objet métallique passé dans sa ceinture.

— Qu'est-ce que cela ? interrogea-t-elle en pointant le doigt.

Le garçon porta la main à sa taille et en retira une superbe dague à la poignée sertie d'émeraudes.

— Mon Dieu... s'exclama-t-elle en constatant que la lame était souillée de sang séché. Où avez-vous pris cela ?

— Nous devons la cacher pour que je puisse la retrouver à mon retour.

— Votre retour ? Mais où allez-vous ?

— Je ne sais pas encore, mais les miens et moi devons quitter le château de Findhorn. Il serait imprudent pour nous d'y rester, car nous sommes désormais trop peu nombreux pour le défendre.

— C'est impossible, voyons ! S’insurgea la fillette. Et votre clan ? Et la fameuse alliance dont vous m'avez tant parlé ?

La veille encore, ne lui avait-il pas confié le rêve de paix de son père, qui consistait à réunir quatre des principaux clans de highlanders, à savoir les Mackintosh, les Davidson, les MacGillivray et les MacBain sous la dénomination commune de Chattan, autrement dit le clan des Chats ? Son clan à elle, songea-t-elle avec un serrement de cœur, ne figurait pas dans cette liste. Et maintenant...

— Cela ne peut plus être et il me faut faire le deuil de ce rêve, répliqua Iain d'un ton sombre.

Il lui prit les mains et les serra d'un geste si étrangement calme qu'elle en ressentit presque de l'effroi. Où était donc le garçon insouciant et plein de vie qu'elle avait connu ? Les événements de la nuit l'avaient-ils changé à ce point ?

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Prologue

Highlands d'Ecosse, 1192

Après avoir attaché son poney à un arbre, la fillette s'enfonça à pied dans la forêt. Le brouillard était si épais en cette aube d'hiver qu'elle eut le plus grand mal à retrouver le buisson secret où Iain et elle avaient coutume de se retrouver en plein jour. D'un geste précautionneux, elle écarta les ajoncs qui dissimulaient l'entrée du hallier et poussa une légère exclamation. Dieu merci, il était là, sain et sauf pour autant qu'elle en pût juger !

Etendu au bord du cours d'eau, Iain était couché en chien de fusil, son plaid négligemment drapé autour de lui. Soulagée, la fille s'agenouilla près de lui et examina son visage maculé de poussière et de sang. A cette vue, les dramatiques événements de la nuit lui revinrent à la mémoire et de ses yeux embués de larmes, elle contempla un instant la fibule qui agrafait les vêtements du jeune dormeur sur son épaule. Sur le bijou était gravé l'emblème du clan Mackintosh, un chat dressé sur ses pattes arrière, les griffes sorties et prêtes à l'attaque.

Comme cette image, en somme, ressemblait à Iain ! Courageux, intrépide... et cependant si tendre, si différent de tous les autres garçons de sa connaissance ! Poussée par une irrésistible impulsion, elle se pencha vers lui et caressa doucement son front moite.

— A moi les Mackintosh ! Aux armes ! s'écria Iain, qui se redressa brusquement sur sa couche de mousse et de brindilles.

Le regard farouche, il examina les alentours et ne se détendit que lorsqu'il eut identifié le doux visage de la fillette penchée au-dessus de lui.

— Etes-vous blessé ? demanda-t-elle en esquissant un geste vers son plaid maculé de sang.

Iain se rejeta en arrière avant de secouer vigoureusement la tête.

— Vous ne devriez pas être là ! déclara-t-il d'un ton sévère. Le jour vient à peine de se lever.

Il se laissa retomber en arrière, et une onde de souffrance altéra son visage.

— Mon père est mort, ajouta-t-il, le regard perdu dans la brume. Assassiné par les Grant ! Et je n'ai rien pu faire pour le sauver. J'ai essayé, mais sans succès.

Des larmes coulèrent sur son visage et il serra frénétiquement les poings, submergé par une douleur qui n'était pas de son âge.

Au risque de subir une nouvelle rebuffade, la fillette posa la main sur la sienne, mais cette fois, il la laissa faire, et plongea les yeux dans les siens. Il y avait tant d'indicible douleur dans ce regard qu'elle sentit son cœur se serrer à cette vue.

— Iain, murmura-t-elle après avoir pesé ses paroles, votre père a tué Henry, le fils de Grant. Beaucoup de témoins peuvent attester de ce meurtre, et il est normal que les proches de la victime aient voulu se venger.

D'un mouvement brusque, Iain bascula sur ses genoux et attira sa compagne contre lui.

— Non, s'écria-t-il d'un air farouche, c'est un pur mensonge! John Grant était l'ami de mon père, qui n’aurait jamais fait le moindre mal à son fils. Jamais, m'entendez-vous ?

Pendant un instant, il la serra convulsivement contre lui au point de l'empêcher de respirer. D'un geste empreint de douceur, elle se dégagea suffisamment pour reprendre son souffle et mettre de l'ordre dans ses propres émotions. Il restait peu de temps, elle le savait. La lumière blanchissait autour d'eux et on ne tarderait pas à découvrir son absence. Il était dangereux pour elle d'être là avec lui. Si on les trouvait ensemble...

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