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Tour de vice bénéficie d'un résumé accrocheur qui laisse présager d'un roman trépidant et très rythmé. Un tueur en série sévit dans Paris armé d'un tournevis et laisse un énigmatique post-it sur le corps de ses victimes. Faute d'indices et de lien entre les morts, l'enquête du commissaire Coblenz et de son équipe piétine.

C'est le quotidien de ces protagonistes que l'auteur a décidé de mettre en avant à tel point que les meurtres passent presqu'au second plan. C'est assez déroutant comme approche mais le récit est bien structuré, les personnages attachants et l'humour très présent. Un thriller atypique plaisant à lire.

« Tour de vice » d’Alex Türk met en scène le groupe d’intervention de la PJ spécialisé dans les crimes en série dirigé par le commissaire divisionnaire Coblenz. Ce groupe est appelé sur une scène de crime : une jeune femme a été tuée par un tournevis planté dans l’oreille gauche. S’ensuit une enquête classique

Il y a très peu d’action et le rythme est lent. Pour autant, ce polar m’a bien plu. Comment mettre la main sur un tueur en série qui laisse très peu de trace et, au premier abord, aucun lien ne relie les victimes. On suit les tergiversations de l’équipe, les coups de mous et les coups d’adrénaline qui pour la plupart mènent vers des culs de sac. Grâce à une écriture fluide, nous vivons le quotidien de ce groupe d’intervention. La fin est prévisible.

Une lecture agréable qui a fait son boulot.

Que d'excellentes lectures qui se suivent mais… ne se ressemblent pas! Avec ce titre j'ai été subjuguée par l'écriture, et je remercie Sylvie qui me l'a offert il y a quelques mois. C'était la découverte de l'auteur par la même occasion. Un mélange de pur thriller et d'humour noir et sarcastique. Un vrai bijou de lecture.

"Nous avons reçu un appel du commissariat de Montparnasse. Ils viennent de trouver le cadavre d'une jeune femme, dans les vingt-cinq ans, au fond du local à poubelles d'une immeuble de la rue Victor-Schoelcher, côté rue Froidevaux, juste à côté du cimetière…"

Le commissaire Coblenz, qui dirige le groupe d'intervention de la PJ spécialisé dans les crimes en série va être mis à partie dans cette série de meurtres. Un tueur au tournevis sévie à plusieurs reprises dans des lieux incongrus et d'une façon de tuer assez surprenante.

"Du beau travail, il n'y a pas de doute, vous êtes tombés sur un artisan, un vrai, à l'ancienne. Le tour de main, quoi, genre premier ouvrier de France en crevage d'oreille…"

Outre l'histoire en elle-même il y a dans l'écriture et la manière de présenter les faits un humour noir sublimé par les mots que j'ai grandement apprécié. C'est en partie dans les réflexions intérieures de Coblenz et les réparties de quelques-uns de ses collègues que nous partons en dehors de l'histoire, gambader ailleurs, comme si l'auteur était sorti de son texte et visualisait une scène extérieure. J'ai beaucoup aimé cette construction de texte, la partie thriller est très sympa aussi (macabre) pour ceux qui apprécient ce genre.

"Je me rends, comme en flânant, longeant la Seine, au Quai des Orfèvres, et, bizarrement, je me sens joyeux comme un taureau qui gambade vers le haut du pré, dans l'air bleuté du matin clair, retenant l'instant sublime de déposer sa première bouse dans l'herbe nappée de rosée…"

Je crois que l'auteur en est à son troisième roman et franchement je vous invite à lire celui-ci. Encore un beau "coup de cœur".