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Je garde sous silence la menace à peine déguisée que Laura a proférée à mon encontre en me raccompagnant. Je ne veux pas que Nathan s'inquiète.
– J'ai accepté de lui donner ton numéro de téléphone, continue Nathan. Je ne sais pas si j'ai bien fait...
– Mais évidemment que tu as bien fait ! le rassuré-je aussitôt en tentant de ne pas lui montrer à quel point la démarche de Laura m'intrigue. Je t'aime, ajouté-je dans un souffle passionné.
– Moi aussi, je t'aime. Tu me manques, me répond Nathan sur le même ton.
– À demain !
– Oui, à demain.
– Je t'aime. Tu me manques tellement, j'en peux plus ! insisté-je.
– Toi aussi, à demain ma drôle de dame, s'amuse-t-il.
– À demain, Charlie ! Ah, je t'aime, je t'aime ! À demain !
– Bon, allez, à trois on raccroche. Un, deux...
– Non, non ! Attends !
Nathan rit franchement à l'autre bout du fil. Nous comptons ensemble et raccrochons en même temps.
Je ne sais pas si je lui ai dit que j'avais envie de lui !
Afficher en entier- Barbier a voulu me faire peur mais il est inoffensif. C'est un imposteur, ça ne fait aucun doute, par contre je ne pense vraiment pas que ce soit un assassin.
A mes paroles, Nathan me lâche, se lève d'un bon et tape d'un coup sec sur la table faisant trembler l'eau d'un verre posé sur le plateau. Il est au bord des larmes et la colère lui fait saillir les muscles du cou.
- Mais il s'est montré violent avec toi! Ce type t'as ligotée, séquestrée. Il a menacée de te tuer, Cléo, s'indigne-t-il en me prenant à nouveau dans ses bras. Je ne peux pas accepter ça, ma chérie, je ne veux pas! C'est hors de question.
Je suis "sa chérie"! C'est la première fois qu'il m'appelle comme ça. c'est mon homme.
Afficher en entierArthur regarde Chiara. Elle est pitoyable, allongée sur le dos, un coussin tombé sur son nez. Sa tristesse et son accablement sont palpables. Je reste silencieuse, terriblement mal à l'aise.
- Bon. Il ne manquerait plus qu'elle ronfle, et ce serait complet... plaisante Nathan.
-Oh non, Chester! répond Arthur en se mettant théâtralement les mains sur la tête, n'en jette plus s'il te plaît, tu vas m'achever!
Chester? Arthur appelle mon homme Chester... J'adore!
Malgré sa mine triste Arthur sourit à la remarque de Nathan. Il a l'air d'avoir gardé les pieds sur terre en dépit de la situation dans laquelle il est. Ce type est plein d'humour et décidément très patient. Nathan se lève, nous demandant de l'excuser; il doit s'éclipser quelques instants pour prendre un appel urgent. Je fais la conversation à Arthur en essayant d'être drôle, il a sans doute plus besoin de ça que de ma pitié, après tout.
Quand Nathan revient, c'est avec son attaché-case et une veste sur le bras. Il lance un trousseau de clés à Arthur.
- Je te confie le loft, tu fermes bien derrière toi. J'ai un double.
Je regarde Nathan sans comprendre. Déterminé, il se dirige vers moi et me tire par la main.
- Je dois partir à Londres tout de suite. Cléo vient, s'il te plaît. Accompagne-moi. Je ne peux plus me passer de toi, me dit-il en me caressant du regard.
Je ne réfléchis pas une seconde. Je le suivrais n'importe où. J'attrape mon sac à main et d'une voix tendre et assurée lui lance:
- Allons-y!
J'ai posé in extremis mon jour de RTT pour demain, vendredi... Si c'est pas flair, ça.
Afficher en entier– Je voulais t'inviter à dîner ce soir… me dit-il alors que je perçois une gêne dans son intonation. Pour te rendre ton dictaphone...
Il se racle la gorge. Je le sens aussi ému que moi. Je ne trouve rien à dire. Je suis trop bouleversée.
– ... Enfin, si tu es disponible évidemment, continue-t-il.
– Oui, suis-je seulement capable de répondre.
– Ok... À Montmartre... Chez moi, au loft... On dit 20 h 30, ça va ?
– D'accord... murmuré-je complètement retournée.
– Ok. Je t'envoie l'adresse et les codes... Je... À tout à l'heure.
Et dans un souffle, je m'entends lui répondre cette phrase que je n'osais plus espérer :
– À tout à l'heure.
Afficher en entierDe tout le week end, je n'ai pas consulté une seule fois mon portable. Je suis déconnectée. J'attends pourtanat un coup de fil professionnel : le chef d'un restaurant très en vue que je dois interviewer doit me confirmer un rdv. A contrecoeur j'abandonne Nathan. Mon téléphone est resté dans l'élégant pochette qu'il m'a offerte.
Dans la chambre, assise sur le lit, je consulte ma msg. j'active la fonction haut-parleur de mo, téléphone et surprise je reconnais la voix d'Edmée
Afficher en entier– Mais justement, est-il prévu qu’il présente quelque chose de nouveau au public ?
– Ah ! Ça, c’est la question à un million ! Tout le monde l’espère mais personne ne sait rien, s’exclame le jeune vendeur.
– Accepteriez-vous que je vous interviewe pour mon enquête ? demandé-je, encouragée par ses confidences.
Afficher en entier– Cet homme là-bas, assez âgé.
– Chevelure blanche impeccable ? Allure aristocratique ?
– Oui. Qui est-ce ?
– Ferdinand Longchamps.
– Jamais entendu parler.
– Sérieusement ? s’exclame Éric en roulant des yeux. Avec tes parents qui tiennent une ferme bio ?
Je le regarde, étonnée. Pourquoi est-ce si incroyable ? Et quel est le rapport ?
– Vraiment, je te jure, ça ne me dit rien.
– Et l’empire agroalimentaire Long Life ?
– Ah oui ! Mes parents ne sont pas fan des produits qu’ils développent.
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