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- Vous pensez qu'elles se rendent compte de ce qui leur arrive quand il commence à les découpez ? Vous pensez que ça fait partie de son plaisir ?
Troy ne répondit pas. Le seul son qui résonnait était leurs pas dans la boue.
- C'est possible, dit-il enfin.
- Je pense aussi, acquiesça-t-elle dans un soupir.
Afficher en entierElle détourna le regard. Elle se sentait tomber amoureuse. Au fil des jours et des minutes qu'ils passaient ensemble, elle avait l'impression de baisser sa garde et de laisser ses émotions prendre le dessus. Elle prit une grande respiration et rassembla son courage.
Afficher en entierLe capitaine du bateau – le commandant Breck ? – aboya un ordre et un homme dans un uniforme kaki sauta de l’embarcation pour nouer la corde à un taquet.
Deux officiers, eux aussi en uniforme, se penchèrent pour ramasser un grand sac noir qu’ils déposèrent sur la jetée en plein soleil. Elaina assista à la scène, choquée. Le capitaine finit par descendre à son tour.
— Commandant Breck ?
Son regard la foudroya et devint sur-le-champ suspicieux sous la visière de sa casquette de policier.
— Ouais ?
Elle s’arrêta devant lui et étudia l’expression réservée dans ses yeux marron.
— Je n’ai aucun commentaire à faire.
— Pardon ?
— Vous êtes du Herald, c’est bien ça ?
Il la toisa de la tête aux pieds, ralentissant sur son tailleur, marquant une pause sur ses manchettes mouillées et remontant d’un coup vers son visage.
— Ou la télé peut-être ? De toute façon, je n’ai aucun commentaire à faire, par conséquent…
— J’ai été envoyée par le FBI, se présenta Elaina en tendant la main. Agente spéciale Elaina McCord.
Les sourcils de l’homme se levèrent, disparaissant sous la visière.
— Vous avez appelé Brownsville ce matin, lança-t-elle pour lui rafraîchir la mémoire, alors que Breck baissait les yeux vers sa main tendue. Vous avez demandé de l’assistance.
Afficher en entierJamie Ingram avait précisément vingt-sept minutes pour trouver.
Difficile, mais pas impossible, du moment qu’elle ne se laissait pas distraire. Elle empaqueta ses affaires : jumelles, batteries, insecticide, bouteille d’eau supplémentaire. Elle rangea ses clés dans son sac à dos et le referma.
— Eh dis, ce truc est cassé !
Elle jeta un œil à son pare-brise. Le roi de la distraction s’était planté devant sa Jeep, fixant la boussole, le regard vide.
Elle sortit de son véhicule, claquant la portière derrière elle.
— Il ne faut pas l’utiliser dans son boîtier, ça perturbe l’aimant.
Noah grimaça en lui tendant la boussole. Elle passa le sac à dos sur ses épaules et s’engagea dans le sentier. Ils se dirigeaient plein sud sur un peu plus d’un kilomètre, et ensuite, ils sortiraient du chemin vers l’est à travers les broussailles. Jamie remarqua la pancarte « Attention aux alligators ». Trois gros corbeaux aux plumes laquées étaient perchés dessus et la regardaient.
Elle sentit une odeur sucrée et jeta un œil par-dessus son épaule.
— Tu viens ?
Noah avala un peu de fumée et secoua la tête. Jamie savait bien que se balader dans la nature n’avait jamais été la grande passion de son petit ami, mais il l’avait vue vraiment enthousiaste quand elle avait trouvé cette annonce sur Internet. Elle était persuadée que cette cachette devait contenir quelque chose d’intéressant.
— Celui qui le trouve le garde ! lança-t-elle.
Il retira sa capuche et traîna les pieds vers elle.
— Il fait une putain de chaleur ! Pourquoi t’es obligée de faire ça maintenant ?
Afficher en entierElle entendit un hurlement.
Le son transperça le brouillard pour pénétrer dans on cerveau.
Elaina ouvrit les yeux. Puis les referma pour éviter un millier de minuscules poignards. Trop de lumière. Trop de bruit. les cris perçants venaient de dehors. Elle plissa les yeux pour regarder par la fenêtre.
Des mouettes.
Elle se redressa. Elle était dans le lit de Troy. Il était allongé à ses côtés, complètement nu et complètement endormi. Elle inspecta la pièce. Draps en fouillis, jean par terre, fin tissu qui dépassait de sous le lit.
La douleur se fit plus intense alors qu'elle essayait de réfléchir. Quelle heure était-il ? Elle chercha une montre, mais son regard se posa sur Troy. Il dormait sur le ventre, son dos musclé se soulevant et s'affaissant au rythme de sa respiration. Doucement, elle retira le drap et sortit du lit. Le plancher craqua sous son pied. Elle se figea. Elle l'examina, il ne bougea pas. Prudemment, elle fit un pas, puis l'autre. Elle ramassa son bas de bikini jaune du sol, s'empara de sa robe et quitta la chambre.
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