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Afficher en entier- Vont-ils un jour cesser de nous traquer ?
- Non. Tant qu'ils sauront que nous sommes là, ils nous pourchasseront sans relâche . Ils ne baisseront jamais les bras.
Afficher en entierEt je me rends compte combien, vu de l'extérieur, de l'autre côté du masque, il est facile de confondre répugnance et désir.
Afficher en entierPourquoi me suis-je ainsi laissé aller ? Pourquoi, dans un instant de faiblesse, ai-je ainsi capitulé ? Je ne peux pas me permettre d'oublier ne serait-ce qu'une seconde que sa beauté est entrelacée de poison, que sa bouche abrite deux rangées jumelles de poignards, que son cœur est prisonnier d'une cage thoracique aussi tranchante qu'un rasoir. Elle est un rêve impossible, intouchable, inatteignable.
Afficher en entierLes ténèbres me rassuraient.
Afficher en entier" C'est étonnant combien les phénomènes les plus merveilleux finissent parfois par causer notre perte. "
Afficher en entier" - C'est donc si difficile que ça de m'apprécier ? me murmure-t-elle en cherchant mon regard. C'est dur à ce point ?
Je ne réponds rien.
- Pourrais-tu au moins faire semblant, mettre un masque ? (Et quelque chose dans ses paroles - ou peut-être dans son ton - me force à la regarder droit dans les yeux, plus longtemps que je ne l'ai jamais fait avec quiconque excepté mon père.) Car tu es vraiment en train de me briser le coeur.
- Ce n'est pas toi...
- Fais semblant de tenir à moi, me chuchote-t-elle/ D'aimer la forme de mes lèvres, la douceur de ma peau, l'odeur de mon souffle, la couleur de mes yeux. Fais comme si tu voyais au-delà des apparences comme si tu me connaissais plus en profondeur. La face cachée. Comme si je t'attirais néanmoins, peut-être même plus encore. Imagine qu'il n'y a rien d'autre que moi, debout devant toi, et que nous sommes seuls au monde. "
Afficher en entier" - C'est fou ce que le monde est différent dans cette position, quand tout est sens dessus dessous. Vous ne trouvez pas ?
- Si, en effet, je réponds.
- On voit les choses sous un autre angle. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me tiens la tête en bas, à vous observer. "
Afficher en entier– Je ne veux pas le faire partir, je réponds.
En réalité, je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Tout ce que je sais, c’est que mon cœur bat à tout rompre, et que j’ignore comment me comporter.
Elle lève légèrement son bras nu. Ses grands yeux sont comme une invitation. Elle révèle son aisselle et attend. Son regard glisse de mon coude à mon visage.
Aussi doucement que possible, je tends la main et lui baisse le bras.
– Je t’en prie, lui dis-je dans un murmure. Ne le prends pas mal. Mais… Je n’ai jamais… Ça ne me procure aucune sensation.
Ce n’est pas de la tristesse que son expression trahit, mais du soulagement et une vive émotion.
– À moi non plus. J’ai toujours simulé. (Elle tourne la tête de l’autre côté.) Toutes les fois avec mon petit ami, la fois avec toi dans le placard. J’avais l’impression que je n’étais pas normale. (Elle soupire et hausse les épaules.) Bien sûr que je ne suis pas normale, poursuit-elle d’une voix irrégulière. Je suis une homiférée.
Ce dernier mot résonne comme un soulagement, un aveu trop longtemps réprimé.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
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Nous étions plus nombreux, autrefois. J'en suis certain. Pas assez pour remplir un stade de foot ni même un cinéma, mais sans doute plus qu'aujourd'hui. A dire vrai, je ne pense pas qu'il subsiste un seul d'entre nous. A part moi. Voilà ce qui arrive quand on est un met délicat. Une drogue dure. L'espèce s'éteint.
Il y a onze ans, on a découvert une dans mon école. Dans une classe de maternelle, dès le jour de la rentrée. Elle s'est fait dévorer presque immédiatement. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête? Peut-être qu'un accès soudain (ils sont toujours soudains) de solitude l'avait poussée à sortir de chez elle dans l'espoir malencontreux de trouver un peu de compagnie. L'institutrice les avaient envoyés faire la sieste, et seule la petite était restée clouée au sol à étreindre son ours en peluche tandis que tous ses camarades avaient bondi les pieds en avant vers le sol. Dès lors, c'en était fini pour elle. Fini. Elle aurait aussi bien fait de retirer ses fausses canines et de s'allonger par terre en attendant l'inévitable festin. Les autres la contemplait d'en haut,les yeux écarquillés: Tiens, tiens, quelle bonne surprise!
On m'a dit qu'elle s'été mis à pleurer de toutes ses forces. Que la maîtresse était la première à se ruer sur elle.
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