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Je saisis la parabole mais j’étais trop jeune encore pour me révolter. Il courait sur le goudron, vers les cancers arides des taudis. Un passant lui jeta un sac de charbon, il s’en ceignit les reins et, les mains autour des hanches, se remit à courir. Un premier pas vers la réhabilitation. Crash ! Un cadre venait de s’écraser sur un quai, on s’affolait, on criait, on commentait. Je réalisai que les tam-tams avaient déserté le carrefour, que l’âme du pays s’était retirée pour jaillir là-bas près des blocs de glace fracassée, dans les relents de capitaine et d’espadon ; ne demeuraient qu’une poignée de bana-banas curieux d’assister à la prochaine colère de Sensipac

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J’avais peur pour moi, pas pour l’homme qu’on déshabillait. Certes on lui arrachait ses vêtements, certes on le sacrifiait, mais sans violence, au fil de la musique sacrée, et lui comprenait, se prêtait au rituel, abdiquait. La société le rejetait comme un troupeau une brebis malade ; c’était condamnable, un réflexe cruel de survie, mais on lui laissait la chance de guérir

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D’ailleurs, la cérémonie se dessinait sous mes yeux, enjolivée par le folklore africain. Les tam-tams venaient de sortir de remises mystérieuses et les paumes battaient déjà les peaux. Le malheureux s’accrochait à la cabine. Deux colosses bardés de gris-gris se chargèrent de l’en déloger et il apparut, la figure dissimulée sous ses mains, en costume trois-pièces de technocrate, mocassins et cravate fluos assortis. Les mamas avaient entamé un chant plaintif qui éclatait par instants en diatribes syncopées au cours desquelles le public piétinait furieusement, doigts crispés, yeux blancs

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Le matin s’était installé sur la rade, une vague de chaleur me collait aux omoplates. Au-dessus de l’horizon qu’enfarinaient de lourds nuages d’hivernage, des charognards déplumés tournaient, survolant le ghetto européen en quête d’une carcasse de baudet ou de miséreux. Les mégaphones des mosquées se répondaient d’un bout à l’autre de la ville, les hommes déroulaient leur tapis, s’agenouillaient

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Il restait quelques crédits sur son compte, il m’a invité dans une gargote dorée par le levant, dont il connaissait les patrons, une famille de Vietnamiens qui venaient de déserter le Portugal. Je le laissai commander. L’unique pièce, tout en longueur, était divisée par un rideau décoré de dragons pelés, seule concession à l’Orient. Entre deux pans, on distinguait les fourneaux noircis par le charbon, un buffet bas en okoumé, quelques tabourets. Des enfants dormaient par terre. L’un d’eux étudiait à la pâle lueur du soleil et ses lèvres formaient des mots silencieux

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Une odeur de poisson frais montait des containers réfrigérés, don de la république du Sénégal à l’Union soviétique. Les projecteurs venaient de s’éteindre et le soleil rasant collait à la foule une ombre si longue qu’elle nous dépassait pour remonter le long de la tour Ousseynou Cisse. « Tu sens une vibration ? — Rien. Pas un indice. En revanche, je comprends tout, même ce qui se passe là-bas. — Tu veux dire que tu te souviens de la loi Ingham ? — Parfaitement. Tous les Noirs doivent avoir quitté les États-Unis d’ici cinq ans. Tu vois, c’est bizarre, on dirait que le vide commence là où j’existe, là où je suis impliqué. Finalement, ton histoire de swapping, j’y croirais presque. — Si c’est le cas, t’es pas sorti de l’auberge.

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Je n’ai rencontré que deux types, pfhh, qui se mettaient à courir pour rien. Le premier, c’était un missilier afghan. Il craignait les comètes comme la peste. Fallait le voir quand il sortait de son sous-marin. Ce gus galopait pour ne pas se laisser rattraper par leur ombre. Tu te rends compte, l’ombre des comètes. Y a de quoi gamberger. J’ai toujours regretté de pas l’avoir suivi. — Et le second ? — Je le laisserai pas filer. » Rien ne s’avère aussi noir qu’on veut bien le croire. Sous ce ciel des tropiques où je venais de naître, je m’étais déjà fait un ami

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Je restai un instant groggy, le temps que ma mémoire s’imbibe. Aucun écho, rien que du neuf. Un étranger en terre étrangère. Je voulais pleurer mais mes yeux demeuraient secs. Mon royaume n’est pas de ce monde, comme disait l’autre. Une éboueuse automatique approchait en ronronnant. Elle aspirait les sacs-poubelles avec des hoquets répugnants et par-dessus le moteur, on entendait le sourd craquement des broyeurs

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Si on m’avait demandé mon avis, sûr que je ne me serais pas offert cette bouille-là. Rien ne cadrait avec l’épave que je m’imaginais. Rasé de frais, relativement bien coiffé, un toupet blond-roux à peine dérangé, des yeux clairs encadrés par une monture dorée, une face de technicien supérieur irlandais gâchée par une mâchoire à l’emporte-pièce que m’aurait enviée tout proconsul sensé. Le parfait inconnu. Le parfait plouc. Moi, en l’occurrence. Stanislas n’avait pas tort, rien de tel que la réalité pour bousiller les espérances

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Il y a quelque chose de tordu dans cette affaire. Je ne me souviens de rien mais je peux te dire que c’est Bessie Smith qui chante, je peux te dire que tu bois de la liqueur de bissap et que Dakar est la capitale du Sénégal, siège du Comité central d’Afrique unie. Ouais, tout ça, je le sais. Mais ne me demande pas ma place dans ce foutu monde ! Il suffit que j’y réfléchisse pour me dissoudre comme un vulgaire cachet dans un verre d’eau

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