Commentaires

Ce livre s’empare d’un sujet grave, qu’il est important d’aborder selon moi : le suicide suite à des violences sexuelles et du harcèlement. Cependant, le roman s’ouvre sur un chapitre rude à lire, le seul prenant le point de vue d’Iris, le personnage qui va se suicider, et continue sur des points de vue n’ayant peu ou pas de lien avec elle. De plus, ces personnages vont continuer à vivre leur vie, en s’en voulant des fois de ce qu’ils lui ont fait, mais ce n’est plus le sujet du livre. On suit des adolescents qui se droguent, boivent et font la fête à ne plus tenir debout. Cela ridiculise le vrai vécu des adolescents car c’est poussé à l’extrême. Ce livre ne contribue en aucun cas à mettre en lumière les difficultés que peuvent vivre les adolescents.

Le seul point positif de ce livre, c’est qu’il se lit vite 😒…

On nous vend un livre sur le suicide d’une ado ayant subit des violences sexuelles et on se retrouve avec un livre nous disant que la vie des ados ressemble à n’importe quelle télé-réalité…

À fuir !

Je m'attendais bêtement à beaucoup de plaisir en lisant ce livre, le sujet m'étant important.

Mais non.

Raté.

Le début reprend effectivement le résumé mais sur un seul chapitre. Sinon on va suivre à tour de rôle plusieurs adolescents irréels et complètement stupides voir psychologiquement dangereux ! Les comportements malsains ne sont pas critiqués ou remis en question tandis que les personnes saines sont assez déconsidérées. Par exemple l'ado qui ne boit pas est censée "s'occuper" de son frère psychopathe alcoolique, et elle est aveugle de ne pas voir les problèmes que pose ce frère. Et bien sûr chacun n'est caractérisé que par un élément : celle qui boit pas, celui qui est beaucoup trop possessif, le paumé, celle amoureuse de l'ex d'une autre.... Ils n'ont de personnalité que les évènements de l'instant à laquelle leur histoire est contée. Et puis les adultes... Aucun intérêt, ils font de la figuration stupide.

Un point m'a tout de même empêché de m'intégrer dans l'histoire : le langage "jeune". Il y a même un dictionnaire à la fin ! A quel moment c'est une bonne idée de remplacer les mots de cette façon, ce n'est pas comme si le livre avait le style d'un journal intime. Certes il est écrit à la première personne, mais l'on n'est pas pour autant propulsé dans les capacités réduites de rédaction de jeunes caricaturés stupides. Certaines expressions peuvent être tolérées, mais des termes comme "pécho", "avion de chasse"... sont absolument et exagérement sexiste, alors pourquoi les mettre dans un livre adressé aux ados si ce n'est les conforter dans des idées de possession d'autrui (dans un couple par exemple). Et puis "besta"... un vieux mot de "jeune" qui a toujours donné à celui qui l'emploi l'air d'être stupide.

A la limite on peut se dire que l'on se sent vraiment propulser dans les collèges peuplés par les plus idiots des gosses (et oui, ils sont sensés être au lycée).

Et tout ça en mettant de côté la fin ridicule et capillotractée !