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— Vos parents ne vous ont pas appris à vous méfier des inconnus ? insista Kristoff.
— Si. Bien sûr que si, répliqua Anna en dévisageant avec insistance l’étrange vendeur de glace qu’elle venait de rencontrer. Mais Hans, lui, n’est pas un inconnu.
Le jeune homme afficha un air sceptique.
— Ah oui ? Quel est son nom de famille ?
Son nom de famille ? Quelle question stupide ! Bien sûr que je connais son nom de famille. C’est... euh... c’est... Je sais !
— Euh... des Îles du Sud, répondit Anna en essayant de paraître convaincante.
— Son plat préféré ?
— Le sandwich.
À quel jeu jouait Kristoff ? Et puis, quelle importance ça avait, de toute façon ? Elle connaissait Hans. Peut-être pas par coeur, mais elle aurait tout le temps d’en apprendre davantage sur lui.
Mais tandis que Kristoff la bombardait de questions, elle réalisa qu’elle était loin de connaître son fiancé.
— Son meilleur ami ?
— Il doit s’appeler John.
— La couleur de ses yeux ?
— Trop beaux !
— Sa pointure ?
— Sa pointure n’a aucune importance.
Kristoff s’interrompit et, l’espace d’une seconde, Anna crut qu’il allait cesser son interrogatoire. Mais il ne tarda pas à le reprendre.
— Avez-vous mangé avec lui ? Peut-être qu’il mange comme un cochon. Peut-être même qu’il mange ses crottes de nez !
— Qu’il mange quoi ? répliqua Anna.
— Ses crottes de nez !
— Excusez-moi, monsieur. C’est un prince !
— Les princes, c’est les pires !
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