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Avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase, il l'attira avec force contre lui, et s'empara de sa bouche. Il avait agi sans réfléchir, peut-être parce qu'il n'avait jamais autant désiré une femme. Mais, à la seconde où leurs lèvres se frôlèrent, tout son corps frémit, s'embrasa, et il sut qu'il était irrémédiablement perdu, que ce baiser ne lui suffirait pas.
Afficher en entierIls signèrent le contrat et, par précaution, Tanner exigea de Cami qu’elle paie d’avance la première tranche des travaux. Il fut convenu qu’il s’attaquerait d’abord à la chambre et à la salle de bains attenante, ainsi qu’à la minuscule chambre d’amis. Puis, viendrait le tour du salon, de la salle à manger, de la cuisine, et de la salle d’eau. Enfin, il referait complètement la vieille terrasse de bois qui donnait sur le lac. Bancale, rongée d’humidité, toute la structure était à reprendre avant que sa cliente ne puisse y prendre des bains de soleil en toute sécurité.
Quelque chose lui disait qu’elle adorait sentir la caresse du soleil sur sa peau, et il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer en maillot de bain. Un minuscule Bikini rouge dévoilant ses courbes voluptueuses...
Pourquoi avait-il fallu qu’il pense à ça ? Cette image allait alimenter ses rêveries sensuelles pour le reste de la journée. Ou pour les deux mois qu’il avait à passer dans cette maison...
La première tranche lui prendrait au moins deux semaines. Ce qui allait obliger Cami à dormir sur le canapé. Elle prétendait ne pas s’en soucier, pas plus qu’elle ne s’inquiétait
à l’idée de vivre au beau milieu d’un chantier de démolition. Mais il aurait pu jurer qu’elle n’avait pas la plus petite idée de ce qui l’attendait. Bien qu’elle fît, en quelque sorte, partie du métier, elle était comme tout le monde. Ce qu’elle voulait, c’est que le travail soit fait le plus vite possible. Si seulement elle avait pu prendre quelques vacances ! Mais non, elle avait décidé de s’investir totalement dans cette rénovation, de suivre chaque étape avec un soin jaloux.
Quelle chance !
C’est donc quelque peu inquiet qu’il se présenta mercredi matin au domicile de sa cliente, accompagné de quatre ouvriers.
Cami lui ayant bien fait comprendre qu’elle n’était pas particulièrement matinale, il abandonna son équipe dans la cuisine et jeta un œil dans la chambre, ainsi que dans la salle de bains principale. Comme convenu, la jeune femme avait mis en cartons toutes ses affaires, ne laissant dans la pièce que les meubles les plus lourds, à charge pour eux de les déplacer. La maison semblait déserte, et il en conclut qu’elle avait fini par se ranger à son avis. Vaguement soulagé, il appela ses hommes, et ils se mirent à la tâche sans plus tarder.
Le bruit était assourdissant, tandis qu’ils faisaient tomber les plâtres qui recouvraient la charpente, mais Cami avait probablement averti ses voisins. Et, dans la mesure où personne n’était venu se plaindre, Tanner et son équipe continuèrent de plus belle.
Retrouver le goût familier du travail, le poids des outils dans ses mains, imaginer le parti qu’il pourrait tirer de cette bâtisse, lui procurait un incroyable sentiment d’euphorie. Il en avait été privé depuis bien trop longtemps. Non qu’il regrettât d’avoir pris une année sabbatique pour s’occuper de son père durant sa maladie. Il trouvait ça normal. C’était son devoir. Mais son job lui avait manqué, mentalement et physiquement.
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