Extraits

« Sa barbe dissimule un peu ses lèvres, mais je devine que même si son regard semble dire le contraire, il est en train d’esquisser un léger sourire. Intérieurement, je le surnomme tout de suite

Sexy bûcheron. »

« J’ai le sentiment étrange qu’il se trouve constamment capté dans mon champ de vision, peu importe où je regarde, l’endroit où je suis dans la pièce, ou la distance qui nous sépare. »

« Les guirlandes lumineuses sont toutes braquées en direction de ma petite culotte, tels les faisceaux surpuissants des projecteurs d’une prison dirigés vers un détenu en fuite. À ceci près que mon sous- vêtement n’a aucune envie de s’évader. »

« Céline semble plutôt sur la réserve, comme s’ils n’étaient pas si attachés l’un à l’autre… Ou bien est-ce ma libido qui interfère dans mon jugement pour m’amener à croire ce que je désire ? »

« Que ce serait-il passé si l’enfant n’avait pas été là ? Cette fois, je suis catégorique, la manière dont il m’a regardée était sans équivoque… Mais ça veut dire quoi, au juste ? Aurait-il oublié qu’il est avec ma sœur ? »

Même si la patience est loin d’être mon fort, je suis, en revanche, un homme de parole. Je vais donc faire les choses comme on les avait prévues. Et puis, quelque part, il faut bien admettre que ce petit jeu a quelque chose d’excitant…

En revanche, mes proches plaignent constamment ma sœur qui, quant à elle, tombe toujours sur des hommes qui ne l’apprécient pas à sa juste valeur. C’est de la faute des autres si elle sort avec des abrutis ou des fous du guidon tels que des motards.

J’en viens à insulter copieusement ma famille, du moins par la pensée, parce qu’il n’y a plus rien à manger sur la table et que le vin a remplacé la nourriture pour me faire passer le temps.

Sauf que l’alcool ne requiert pas assez de mastication pour m’empêcher de parler.

Curieusement, elle me rend même plus bavarde qu’à l’accoutumée.

Si j’ai souvent le sentiment d’avoir été adoptée à cause de mes différences flagrantes avec le reste de ma famille, mon imposant derrière me certifie, lui, que je n’ai pas pu être échangée à la naissance.

Évidemment, je ne pouvais pas hériter des dons de musicien de mon père ou des talents culinaires de ma mère. Non, il fallait que ce soit ça : un gros popotin.

Toutes les femmes du côté maternel en ont écopé sans considération d’âge, de seins proportionnels ou de taille.