Extraits

Piège pour un célibataire (Amanda Browning):

— Résistez-moi si cela vous chante. Cela ne me rendra la victoire que plus délicieuse...

A la manière dont il l’observait, elle devina qu’il jaugeait l’effet de ses charmes sur elle, évaluant la tactique à adopter pour la conquérir. Heureusement qu’il n’avait pas percé son trouble, songea-t-elle, le visage impassible.

— Vous êtes bien présomptueux. Vous pourriez échouer !

— Peut-être, mais je vais tout faire pour réussir.

— Quelle incroyable arrogance !

— On me dit que je suis un amant plus étonnant encore..., glissa-t-il d’une voix tellement sexy qu’elle en eut la chair de poule.

Drew avait raison, songea-t-elle. Joel était un homme dangereux. A peine une demi-heure après l’avoir rencontré, elle se sentait déjà prête à lui céder ! Que se passerait-il quand il mettrait tout en œuvre pour la conquérir ? Mieux valait couper court à ce jeu...

— Inutile de vous fatiguer ! déclara-t-elle. Pour le moment, je désire surtout me reposer. Agnès m’a attribué la chambre rose, n’est-ce pas ?

— Je ne vous laisserai pas toujours me filer ainsi entre les doigts ! La chambre est sur la gauche en haut de l’escalier.

Ce fut avec un profond sentiment de soulagement qu’elle monta l’escalier. Le week-end s’annonçait autrement plus mouvementé que prévu ! mesura-t-elle, encore secouée par ce tête-à-tête. Elle se trouvait dans une situation inédite et parfaitement inextricable. Comment allait-elle pouvoir s’en sortir sans y perdre quelques plumes ?

Joel Kendrick la désirait... et elle le désirait plus follement encore ! Elle ne s’était pourtant jamais engagée dans une relation de ce genre. Cependant, c’était exactement ce que Joel proposait à la jeune femme : une aventure que tous ses sens lui promettaient d’être enivrante... mais que sa raison prédisait sans avenir !

Piège pour un célibataire - Amanda Browning :

Bercée par la musique qui s’élevait des baffles de la voiture, Kathryn Templeton était en train de somnoler lorsque l’arrêt brutal de la ballade aux accents jazzy la tira de sa rêverie.

— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle en sursaut à son cousin qui conduisait le véhicule.

Encore à moitié assoupie, elle craignait qu’il ne fût arrivé un accident. Mais la route, recouverte d’un épais manteau de neige, était aussi déserte que la région sauvage des Lacs qui les entourait.

— Nous sommes presque arrivés, lui répondit Drew Templeton d’une voix morne.

Jetant un nouveau coup d’œil sur le paysage blanc du nord-ouest de l’Angleterre, elle n’aperçut ni hameau ni maison...

— A voir où nous sommes, on ne dirait pas ! ironisa-t-elle. Dis-moi plutôt ce qui te tracasse.

— Oh, rien de spécial... je voulais seulement te mettre en garde.

— A propos de quoi ? Ou plutôt de qui ? se reprit-elle, songeant au motif de leur voyage.

Lorsque Drew était passé chez elle pour la supplier de venir en aide à son patron, il était resté plutôt évasif. Il lui avait seulement expliqué que Joel Kendrick avait de gros problèmes d’ordinateur, qu’il fallait régler au plus vite...

Spécialiste en la matière, Kathryn avait accepté de rendre service à son cousin, bien qu’elle n’eût jamais rencontré le célèbre homme d’affaires pour qui il travaillait. Et voilà qu’après plusieurs heures de voyage, Drew lui annonçait qu’il y avait anguille sous roche ! Une révélation qui l’intriguait et l’irritait tout à la fois.

— Ne dis rien, j’ai deviné, reprit-elle, ironique. Joel Kendrick est en réalité un sorcier !

— Il est plus dangereux encore, commenta Drew sur un ton sérieux qui la surprit. Disons que c’est un magicien qui a le pouvoir d’ensorceler toutes les femmes.

Autrement dit, un play-boy ! en conclut-elle, émoustillée malgré elle. Elle n’en avait jamais rencontré... Serait-il beau comme un apollon ? Incroyablement sexy ? Drôle et intelligent ? Sans aucun doute, et cela rendait la perspective de ce week-end de travail autrement plus réjouissante. Cultivant le goût de l’aventure, rien ne l’amuserait plus que de flirter innocemment avec un homme du monde.

— Tu me mets l’eau à la bouche !

— Je ne plaisante pas, Kathryn, rétorqua Drew, les sourcils froncés. Joel est mon employeur et je l’apprécie beaucoup. Pour autant, je suis loin d’approuver sa manière d’agir envers les femmes. Il a beau se comporter toujours en gentleman, le mariage ne fait pas partie de ses priorités. C’est d’ailleurs pour cela que tu es là...

— Tu veux dire qu’une de ses conquêtes est à l’origine de sa panne d’ordinateur ?

— Elle semblerait avoir pris ombrage de leur rupture et effacé la totalité de son disque dur. Je n’y connais pas grand-chose, mais Joel dit que c’est une véritable catastrophe !

— Je vois, murmura-t-elle, priant pour que la jeune femme ne fût pas, tout comme elle, experte en informatique.

— Joel avait besoin d’un réparateur efficace et, de surcroît, d’une personne de confiance. J’avoue que j’ai tout de suite pensé à toi. Mais je regrette de te mener tout droit à la gueule du loup !

Une odieuse proposition - Melanie Milburne:

— Quand je donne un ordre, j’attends de toi la plus stricte obéissance !

Sans lui laisser le temps de répondre, il lui ordonna :

— Déshabille-toi.

Elle ouvrit de grands yeux.

— Quoi ?

— Tu as parfaitement compris.

La dureté de ses paroles la saisit d’effroi.

— Pourquoi fais-tu cela ? demanda-t-elle d’une voix plaintive.

— Tu sais pourquoi, lâcha-t-il sans la moindre trace de compassion.

— Ne fais pas cela, Toni.

Sa voix s’était muée en un murmure, presque une supplique.

— Ne me dis pas ce que je dois faire ! cria-t-il, hors de lui.

— Je te déteste ! lança-t-elle sur le même ton.

— Oh ! je le sais, et tu me l’as démontré en couchant avec mon propre frère. Et maintenant, tu vas me le payer, termina-t-il en dardant sur elle un regard noir.

Une odieuse proposition - Melanie Milburne:

— J’aime être indépendante…

— Cela ne semblait pas si important pour toi par le passé.

« Si seulement il pouvait ne plus jamais évoquer le passé ! » pensa Anna.

— Je dois vraiment y aller, reprit-elle.

— J’aimerais qu’on discute encore, qu’on parle du bon vieux temps.

— Je n’ai rien à te dire.

Anna aurait tout donné pour échapper au regard sombre et inquisiteur de Toni. Sa présence dans ce café lui semblait si irréelle qu’elle se demanda si elle n’était pas en train de rêver. A tout instant, elle s’attendait à se réveiller et à se retrouver seule à la table.

— Tu n’as rien à me dire après quatre ans ?

— Rien qui me vienne à l’esprit.

Dans la pénombre de la pièce, Anna pouvait presque sentir la colère qu’il contenait en lui. L’air lui semblait soudain chargé d’une intensité telle qu’elle n’avait plus qu’un désir : fuir au plus vite.