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-Que se passe-t-il , encore ? demanda Willy , la voix assourdie par sa barbe de Père -Noël .
-Il faut que je montre au Père Ferris certaines photos , dit-elle en pressant le pas .Rejoins-moi là-bas."
Afficher en entierS'adressant à nouveau à Alvirah , elle baissa le ton et fit un signe de la tête presque imperceptible , en direction de Lenny ."Tu vois cet homme là-bas , c'est le père de Stellina . Va t'assoir près de lui . Il cherche à faire bonne impression sur nous , et je suis persuadée qu'il te parlera . Vois ce que tu peux en tirer . Il ne me dit rien qui vaille ."
Afficher en entierSondra sentit une tape sur son épaule . Surprise , elle se retourna et aperçut le visage bienveillant d'une femme aux cheveux roux , plutôt rondelette , âgée d'une soixantaine d'années . "Vous avez besoins d'aide , Sondra , dit gentiment Alvirah . Et je crois que je peux vous l'apporter ."
Afficher en entierOù est ma petite fille , à présent ? se demanda-t-elle , accablée par le chagrin .Elle était au désespoir depuis la veille .Dés son arrivée à l'hôtel , elle avait téléphoné au presbytère et prétendu être une journaliste chargée d'enquêter sur l'histoire du bébé qui avait été abandonné sur le perron du presbytère le 3 décembre , sept ans auparavant .
La stupéfaction dans la voix de son interlocuteur laissait augurer de ce qui allait suivre . "Un bébé abandonné devant St Clément? Je crains fort que vous ne fassiez erreur .Je suis ici depuis vingt ans , et rien de semblable n'est jamais arrivé ? "
Afficher en entierSur une simple feuille de papier qu'elle laisserait avec le bébé , elle avait inscrit tout ce qu'elle pouvait révéler sans risque : " Veuillez donner à ma petite fille une famille aimante et dévouée . Son père est d'origine italienne:mes grands-parents sont nés en Irlande.Aucune des deux familles n'ayant de maladies héréditaires à ma connaissance , elle devrait être en bonne santé .Je l'aime , mais je suis dans l'incapacité de subvenir à ses besoins .
Afficher en entierAutant que je sache, Bessie n'a jamais montré grand intérêt pour les enfants. A quelqu'un qui lui demandait si elle regrettait de ne pas en avoir, je me souviens qu'elle avait répondu: " les gens qui ont des enfants et ceux qui n'en ont pas passent leur temps à s'apitoyer mutuellement sur leur sort".
Afficher en entierDans l'après-midi, pendant que Willy regardait un match de base-ball, Alvirah s'assit à la table de la salle à manger et écouta à nouveau toutes les conversations qu'elle avait enregistrées concernant le testament de Bessie et la maison.
Afficher en entierSoit dit en passant, j'ai compris qu'il s'agissait de cette jeune femme que j'ai souvent vue par ici la semaine dernière. - Mais vous pouvez honnêtement préten- dre que vous ignorez son identité, n'est-ce pas? » demanda Alvirah avec une légère inquié- tude dans le ton. Comme à l'accoutumée, elle enregistrait leur conversation, au cas où le père dirait quelque chose d'important qu'elle ne sai- sirait pas tout de suite. « Vous pouvez garder votre micro en marche, Alvirah. J'ignore qui elle est et je ne veux pas le savoir. A propos, êtes-vous vraiment à la recherche d'un appartement, comme on me l'a raconté? - J'en ai tellement visité que je ne tiens plus sur mes jambes, admit Alvirah.
Afficher en entierLe vendredi 11 décembre, l'article d'Alvi- rah sur le bébé qui avait été abandonné sept ans auparavant à la porte du pres- bytère de St. Clement parut en première page du New York Globe. Presque à la minute où le journal était distribué dans les kiosques, les coups de téléphone affluèrent sur la ligne spé- ciale qui avait été installée au dernier moment au presbytère. Chargée de répondre aux appels, la fidèle secrétaire du père Ferris annonçait qu'elle enregistrait toutes les conversations et lui com- muniquerait celles qui lui paraissaient dignes d'attention. Pourtant, quand il appela Alvirah le lundi matin, le père Ferris paraissait décou- ragé. « Sur les deux cents appels que nous avons reçus jusqu'à présent, aucun n'a le moindre intérêt, dit-il. Qui plus est, beaucoup d'entre eux proviennent de personnes indi- gnées n'éprouvant aucune compassion pour une femme qui a abandonné un nouveau-né dans le froid, ne serait-ce que pendant quel- ques instants. - La police s'est-elle manifestée? demanda Alvirah
Afficher en entierSon repas terminé, il rinça consciencieusement la vaisselle et la mit dans la machine à laver, se souvenant avec un certain amusement des jours anciens où le directeur de la paroisse - que les six ou sept vicaires appelaient « le boss » - régnait en monarque absolu, et où le presbytère emplo- yait une intendante qui cuisinait à merveille et servait des repas délicieux trois fois par jour. Ce fut au moment du café que la sonnerie du téléphone mit fin à la tranquillité de sa soi- rée. L'appel provenait d'Alvirah. « Mon père, dit-elle, j'ai une amie dans la peine dont j'ai- merais vous entretenir. Voyez-vous, je suis en train d'écrire un article sur une jeune fille qui, il y a sept ans, a abandonné son nouveau-né sur le perron d'un presbytère... » Elle s'interrom- pit un instant. « Et si je vous raconte cela, c'est parce qu'il s'agit de votre presbytère. - Voyons, Alvirah, jamais il n'est arrivé une chose pareille
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