Extraits

La première loi de l'évolution est: s'adapter ou mourir.

Imaginez un monde sans vers, sans phytoplancton, sans zooplancton, sans abeilles mellifères, sans bactéries, sans baleines, sans herbe, sans arbres, sans poissons. Imaginez un monde sans hommes. Car sans les autres, l'homme ne peut exister. Nous avons besoin d'eux. Ils n'ont pas besoin de nous.

"Nous sommes des passagers, nous ne sommes pas l'équipage."

La hausse du niveau de la mer et les inondations. L'avancée ou le retrait des glaciers. La pollution de l'air et de l'eau. Les extinctions d'espèces. C'est la planète eau. Toute vie est eau. Sans eau, pas de vie.

La force d'un écosystème est déterminée par la diversité des espèces au sein de cet écosystème.

Plus la diversité est importante, plus l'écosystème est fort.

AFFAIBLIR LA BIODIVERSITÉ,

C’EST AFFAIBLIR L’ÉCOSYSTÈME.

La première chose que nous devons faire est de comprendre les trois lois de base de l'écologie.

Toutes les espèces doivent adhérer à ces trois lois afin de survivre sur cette planète Dans le cas contraire, c'est l'extinction.

DIVERSITÉ

INTERDÉPENDANCE

RESSOURCES LIMITÉES

Notre climat est régulé par quatre systèmes de maintien de la vie :

> l'hydrosphère (l'eau) ;

> la cryosphère (la glace) ;

> l'atmosphère (l'air) ;

> la biosphère (les espèces vivantes).

L'eau est le point commun à ces quatre systèmes.

L'eau circule parmi ces quatre sphères.

C'est le sang de notre planète.

Elle transporte les nutriments et élimine les déchets.

Elle est également le premier facteur de régulation du climat. Ainsi, tout ce qui a un effet négatif sur l'une des quatre sphères a un effet négatif sur le climat.

Le climat de la Terre est régulé par le cycle mondial du carbone. C'est un système immense et complexe qui gère le CO2 à l'échelle du globe.

Le problème vient du fait qu'il ne peut plus absorber l'excès de CO2 que nous produisons.

Depuis le début de la révolution industrielle, les plantes et le phytoplancton absorbent environ 50 % de l'excès de CO2 produit par l'homme.

La menace actuelle du changement climatique résulte directement des gaz à effet de serre émis par l'homme.

Ce livre ne tourne pas autour du pot. Il a l'intérêt de présenter un bilan et une analyse lucides de la situation et de proposer des solutions, sans faux-semblants. Ça ne plaira donc sans doute pas à tout le monde, mais là n'a jamais été l'ambition de Paul. Pour faire des choses qui importent, il faut commencer par renoncer à faire l'unanimité.

Les solutions apportées ici sont exigeantes mais nous devons être exigeants avec nous-mêmes, nous devons opérer une révolution dans notre façon de percevoir le monde et de nous situer par rapport au reste du vivant. Nous devons changer de paradigme et nous devons le faire vite. En bref, nous devons réaliser un miracle.

En plus d'être le pays hôte de la Cop 21, la France est aussi le deuxième plus grand territoire maritime après les États-Unis (elle vient d'ailleurs d'ajouter 550 000 kilomètres carrés à sa ZEE). À l'instar des États-Unis, la France est aussi un pays dans lequel le capitaine Paul Watson peut circuler librement, sans être inquiété d'être arrêté et livré au Japon ou au Costa Rica (où il est recherché pour ses actions contre le braconnage de requins et baleines). Le lien de la France à la mer est fort et historique. Peut-être la France – et par là j'entends l'opinion publique française – amorcera-t-elle une prise de conscience collective qui remettra l'océan à sa juste place : l'océan régule le climat et nous fournit l'oxygène que nous respirons. Mais l'océan, c'est d'abord et avant tout la vie marine, sans laquelle il ne serait qu'une immense piscine d'eau salée.

On en revient donc à la vie marine, architecte de la vie sur Terre. Vie marine que, par ingratitude, ignorance et arrogance, nous avons principalement tendance à considérer comme ressource à exploiter. Et pourtant, les poissons ont un rôle bien plus essentiel en tant qu'ouvrier de la machinerie océan que dans l'assiette de n'importe qui.