Ajouter un extrait
Liste des extraits
Méritocratie? On n'attend que ça. Que les gens soient enfin payés en fonction de leur contribution réelle. Éboueurs, infirmières et enseignants recevraient une augmentation conséquente, évidemment, tandis qu'une ribambelle de lobbyistes, d'avocats et de banquiers verraient leurs salaires plonger vers des chiffres négatifs. [...]
Innovation? Carrément. Trop de talents sont gaspillés. Avant, les diplômés des universités les plus prestigieuses faisaient carrière dans la recherche scientifique, le service public ou l'enseignement. Aujourd'hui ils choisissent plus souvent la banque, le droit ou des diffuseurs massifs de publicité comme Google ou Facebook. Quand on pense aux milliards de dollars d'impôts qui sont investis dans la formation des meilleurs cerveaux, juste pour leur permettre d'apprendre à exploiter les autres aussi efficacement que possible, on a le vertige.Imaginez combien les choses seraient différentes si les meilleurs et les plus brillants esprits de notre génération redoublaient d'effort sur les plus grands défis de notre temps. Le changement climatique par exemple, le vieillissement de la population, les inégalités... Là, on pourrait vraiment parler d'innovation.
Productivité? Il ne s'agit pas d'autre chose. Pensez: chaque dollar investi dans une personne sans abri rapporte au moins le triple en économie de frais de santé, de police et de tribunal. Imaginez ce qu'on obtiendrait en éradiquant la pauvreté infantile. Il est infiniment plus productif et considérablement moins cher, à long terme, de résoudre ce genre de problème que de les "gérer".
Fin de l'Etat-nounou? J'y venais. Coupons court à ces stages de retour à l'emploi pour les chômeurs, à ces formations absurdes, prétentieuses (et qui ne font en réalité que prolonger le chômage), cessons ces procédures dégradantes de dressage des bénéficiaires d'aides sociales. Que chacun reçoive un revenu de base -un capital risque pour le peuple- qui lui permettra de choisir la trajectoire de sa propre vie.
Liberté? De la musique à mes oreilles. À l'instant où j'écris, plus d'un tiers de la population active est coincée dans des "bullshit jobs" dépourvus de sens pour ceux qui les occupent.
Afficher en entier