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Vathek, neuvième calife des Abassides vit aux confins de l’Orient, à Samarah. Esthète et curieux, il entreprend la construction d’une tour pour y lire le ciel. Mais sa cruauté est aussi redoutée par ceux qui s’opposent à lui.
Un jour, un marchand vient lui proposer deux sabres portant une inscription que nul ne peut déchiffrer. Un vieillard parvient finalement à les transcrire confirmant que ces sabres sont destinés au souverain le plus puissant. Vathek s’en trouve flatté… mais le lendemain, le calife tombe malade et les inscriptions se transforment, mettant en garde ceux qui cherchent à connaître les secrets les plus impies. Un homme propose alors un remède à l’aide d’un pacte : s’il abjure sa foi, il aura accès au palais souterrain empli de trésors sous la coupe du terrifiant Eblis…
Afficher en entierAtroce et infernal selon certains, avatar d’un 18ème finissant et catastrophique selon d’autres, quintessence du pré-romantisme et du solipsisme en version gothique selon d’autres encore, Vathek, s’il a reçu les hommages des plus grands de la littérature mondiale depuis sa publication à Paris, est avant tout l’un des classiques de la littérature romantique noire les moins bien établis. Depuis 1787, en effet, on ne lit qu’une version remaniée, souvent abrégée, de l’histoire du Calife Vathek.
C’est le but de la présente édition que de pallier cette manipulation génétique curieuse. L’édition de Didier Girard revient aux premiers états non seulement du texte de Vathek (l’édition de base proposée est celle de l’édition de Lausanne en 1786, jamais republiée depuis, et le lecteur pourra trouver un appareil critique complet avec les variantes par rapport aux éditions ultérieures) mais encore au texte intégral des Épisodes que leur auteur voulait voir publié avec le texte principal. Ainsi pourra-t-on lire, pour la première fois, la version initiale (‘Histoire des deux amis’) et fort différente du premier épisode (‘Histoire de Firouz et Firouzkah’) et pour chacun des autres (‘Histoire de la princesse Zulkaïs’ et ‘Histoire du prince Barkiarokh’) l’ensemble des variantes, permettant ainsi de revenir au texte de départ alors que toutes les éditions existantes de ce conte noir ont été jusqu’ici parcellaires, tronquées ou malencontreusement « corrigées ». Le texte du présent volume a été établi grâce à une étude minutieuse des manuscrits des Épisodes ainsi que des exemplaires des diverses éditions originales de Vathek.
Au-delà d’un retour au texte « premier », cette édition veut faire goûter au lecteur la prose si singulière et si convaincante de William Beckford que Stéphane Mallarmé rangea définitivement parmi les auteurs de littérature française, non pas par convention linguistique, mais au vu d’un style forgé aux exigences du cœur : « rien n’absout l’impéritie apportée au maniement des attaches de la phrase (où celle-ci se dissémine en l’ombre et le vague) ; mais que de conquêtes sur ces deux jumeaux néfastes, oui ! ». Dans cette édition fidèle aux hésitations de la plume, se dessine plus justement peut-être la poésie Beckford
Afficher en entierAtroce et infernal selon certains, avatar d’un 18ème finissant et catastrophique selon d’autres, quintessence du pré-romantisme et du solipsisme en version gothique selon d’autres encore, Vathek, s’il a reçu les hommages des plus grands de la littérature mondiale depuis sa publication à Paris, est avant tout l’un des classiques de la littérature romantique noire les moins bien établis. Depuis 1787, en effet, on ne lit qu’une version remaniée, souvent abrégée, de l’histoire du Calife Vathek.
C’est le but de la présente édition que de pallier cette manipulation génétique curieuse. L’édition de Didier Girard revient aux premiers états non seulement du texte de Vathek (l’édition de base proposée est celle de l’édition de Lausanne en 1786, jamais republiée depuis, et le lecteur pourra trouver un appareil critique complet avec les variantes par rapport aux éditions ultérieures) mais encore au texte intégral des Épisodes que leur auteur voulait voir publié avec le texte principal. Ainsi pourra-t-on lire, pour la première fois, la version initiale (‘Histoire des deux amis’) et fort différente du premier épisode (‘Histoire de Firouz et Firouzkah’) et pour chacun des autres (‘Histoire de la princesse Zulkaïs’ et ‘Histoire du prince Barkiarokh’) l’ensemble des variantes, permettant ainsi de revenir au texte de départ alors que toutes les éditions existantes de ce conte noir ont été jusqu’ici parcellaires, tronquées ou malencontreusement « corrigées ». Le texte du présent volume a été établi grâce à une étude minutieuse des manuscrits des Épisodes ainsi que des exemplaires des diverses éditions originales de Vathek.
Au-delà d’un retour au texte « premier », cette édition veut faire goûter au lecteur la prose si singulière et si convaincante de William Beckford que Stéphane Mallarmé rangea définitivement parmi les auteurs de littérature française, non pas par convention linguistique, mais au vu d’un style forgé aux exigences du cœur : « rien n’absout l’impéritie apportée au maniement des attaches de la phrase (où celle-ci se dissémine en l’ombre et le vague) ; mais que de conquêtes sur ces deux jumeaux néfastes, oui ! ». Dans cette édition fidèle aux hésitations de la plume, se dessine plus justement peut-être la poésie de Beckford.
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