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Les plumes du faisan levé par Sévère brillaient parmi les autres. La pièce était belle. Henri IV se pencha et voulut s'en saisir pour soupeser la bête. Au même instant, le chien surgit de la pénombre et, crocs sortis, mordit son maitre. L'oiseau était sa proie, aucun homme, pas même le roi, n'y toucherait. Le gant fut déchiré, le sang coula. Alors qu'un écuyer se jetait sur le chien pour l'égorger, Henri IV ordonna de le laisser en vie. Le futur Louis XIII regardait la scène d'un air terrorisé. Son père sans rendit compte et vint vers lui.

- Ne craignez rien, mon fils. Je ne sens déjà plus la douleur et, voyez vous-même, la plaie est peu profonde.

- Sire, pourquoi l'avez-vous laissé en vie ? bredouilla l'enfant. Il vous veut du mal ...

- Souvenez-vous de ce chien quand votre heure sera venue d'être roi, répondit son père. Seul l'ami vous trahit. Je le croyais tel, je ne m'en méfiais pas, et voilà pourquoi il a pu me blesser. La leçon est comprise.

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C'est l'une des bizarreries de Versailles. La terre vomit l'eau, pourtant elle manque. Et ce n'est pas dans les tuyaux bourrés de feuilles boueuses et mortes qu'elle passera. Heureusement, les jardiniers du dénommé Le Nôtre sont rusés. Ils ont trouvé un moyen pour nettoyer les conduits. Ils attrapent un ragondin et accrochent à sa queue une raclette en ferraille. Après, ils mettent la bestiole dans le tuyau, et vas-y qu'elle fonce en avant pour trouver la sortie ! Parfois, elle crève. C'est bouché pour de bon.

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Le bruit étouffé des conversations se glisse par le soupirail de la cave où Marie vient d’accoucher. L’enfant qu’elle a mis au monde se prénomme Toussaint. Marie l’a dit à Paillard tandis que le petit tambourinait dans son ventre. — Je l’appellerai Toussaint, souriaient alors ses beaux yeux verts. La douleur n’était pas encore là. L’œuvre destructrice de l’accoucheuse n’avait pas agi. Toussaint ! raillait cette dernière en haussant les épaules. Il lui faudrait au moins cela, le soutien de tous les saints du paradis, des anges et des archanges, pour survivre. Mais les heures passent et aucun ne vient à son secours. Pas même Marie qui voudrait se relever, fuir les lieux, la puanteur de la matrone, et qui, par trois fois, s’effondre sur la paillasse. Sa faiblesse est trop grande. Sa main retombe sur le drap. Sa tête tourne de côté. Elle s’éteint comme un cierge d’église se consume peu à peu

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Autour de la mère et du petit règnent la douceur, l’amour, la protection. Alors que sa mère s’en remet aux soins de son entourage, l’enfant est emmailloté dans une robe de soie. Une servante a lavé son corps, mais point trop ; essuyé serait plus juste. Au fond de la pièce, des femmes de chambre et une escouade de remueuses4 attendent de prendre la suite. Il est temps que Séguier, l’évêque de Meaux, ondoie le nouveau-né5. Bientôt, la douce Pierrette Dufour prendra la suite des huit nourrices qu’épuisera ce petit ogre né avec deux dents. Chaque matin, elle le réveillera d’une voix tendre.

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Usant de cette regrettable conclusion pour prendre la main, le clan des médecins accusa la Boursier d’avoir oublié des morceaux du placenta dans le ventre de Marie de Bourbon-Montpensier2. Depuis, la sage-femme, reconnaissable au port d’un chaperon de velours et d’une chaîne en or, symboles de la charge, se montre discrète lors des œuvres royales. Dès que l’enfant apparaît, un médecin le prend en main et l’ausculte de la tête aux pieds. — Parfait… murmure Charles Bouvard

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Comme d’autres, Gaston d’Orléans n’a rien raté, assistant à la scène depuis le commencement. Est-on sûr qu’il s’agit du fils d’Anne d’Autriche, qu’aucune substitution ne s’est produite ? Hélas ! pour lui, le doute n’est pas permis. L’enfant est sorti de son ventre. Dix, vingt témoins pourraient le jurer. Est-il en bonne santé ? Bouvard achève l’examen scrupuleux du placenta et se tourne vers Jean Bienaise, le chirurgien de la reine, pressé de recueillir son avis. Le visage de ce dernier reste de marbre. À chacun son métier. Le sien est de trancher et d’éponger le sang. La suite est du ressort de la Faculté. Bouvard doit décider si l’enfant est viable. Pour conforter un avis capital, il aurait aimé s’appuyer sur les conseils d’une sage-femme telle que l’excellente Louise Bourgeois qui exerça son métier avec talent auprès de Marie de Médicis jusqu’à ce que de mauvaises accusations noircissent une femme remarquable, douée, auteur d’un savant traité sur la maternité et les soins à prodiguer aux jeunes mamans

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L’attente prendra-t-elle fin ou avons-nous trahi la confiance de notre protectrice ? La pluie martèle les vitraux. La voix grave du prêtre s’envole et résonne sur les piliers de l’église. — Plus de deux décennies que nous espérons ce moment… Il lève les yeux vers la voûte, marque un silence. Compte-t-il les années qui défilent depuis le mariage du roi ? Vingt-trois. Et rien. Trois neuvaines pourront-elles rompre la malédiction ? — Aujourd’hui, le miracle s’est-il produit grâce à nous tous ? Seul l’écho s’interpose et se meurt peu à peu

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La voix de l’accoucheuse claquait sur les murs grêlés de salpêtre, plus lugubres qu’un caveau. Marie avait mal, sa poitrine cognait à en mourir. Lors du dernier déchirement, une douleur inouïe avait un instant arrêté les battements de son cœur. Mais son enfant se montrait, la libérait, le plus dur était fait. Il fallait oublier l’antre de la sorcière, ne penser qu’à demain. Et elle cessa de pleurer en l’entendant crier. Il l’appelait. Marie en était certaine

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C’est le ton sans amour, la voix intraitable de celle qui, la nuit, houspillait la malheureuse afin de hâter le jaillissement du petit corps. L’ignoble matrone est une devineresse du Pont-Neuf achetée dix sols pour glisser ses mains crasseuses entre les cuisses de la pauvresse afin de couper le cordon. — La garce est étroite. Écarte les jambes, raillait l’ordurière peu avant que l’enfant ne vienne. Tu sais comment faire. Sinon, tu ne serais pas avec moi à dodeliner de la tête ! Une fois, en effet, mais on l’avait forcée. Une fois avait suffi pour qu’elle tombe enceinte. — Mordiou ! La tête est grosse. Pousse ! Foutre de merde, pousse encore ! Tu étouffes ton propre gosse ! Tous les saints du ciel savent que la mère et son enfant n’ont pas ménagé leurs efforts, ont partagé le travail pour trouver, chacun à sa façon, le chemin vers la lumière. Après neuf mois de vie commune, de gigotements, de petits coups dans le ventre pour dire je suis là, auxquels répondait une voix rassurante, murmurant pour ce seul être, je t’entends, ces deux-là se connaissent presque parfaitement

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L’endroit est infect, maudit, connu pour accueillir les âmes sataniques, adoratrices du poison et des messes noires. Notre homme fait tout pour oublier les lieux, le soufre qui s’en dégage. Espérant briser l’effroi qui le tenaille, il se signe encore, supplie Dieu d’écarter le diable rôdeur. À présent, sa main serre la bourse épaisse qu’il porte à la taille, dissimulée sous le manteau. Quel idiot ! Emporter dix livres qui sonnent et tintinnabulent plus fort que ses bottes quand il n’avait besoin de rien ! Le chant des pièces suffit pour attirer le coupe-jarret, un loup à l’affût de tout. Et on le retrouvera égorgé. Un coup d’œil sur ses arrières, il redresse le col de son manteau par lequel s’infiltre le torrent du ciel, piquant et glacial. Il vient d’oublier la fille et son chiard. Il s’en moque

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