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Chapitre 1

C’est un beau 1er mai que celui de l’an 1679. Un jour annonçant déjà les promesses de l’été. Il fait doux. Presque trop, estiment les pères grincheux qui pestent en découvrant ce matin la tenue légère de leurs filles. Quelle saison, quelle époque… Elles portent des jupes colorées virevoltant quand elles tournent la taille, des chemisiers déliés au col, bâillant au premier soupir, des souliers du dimanche ornés de bouts de tissus bouclés puisqu’elles ont jeté leurs sabots aux orties.

Et voilà que ces jouvencelles s’impatientent, gémissent, accusant la chaleur. Mais la vraie raison de cette agitation, c’est le bal.

Clotilde, Marie, Jeanne, Thérèse – et d’autres – ont beau porter le prénom d’une sainte, rien n’y fait. La petite voix susurre à leurs oreilles et ne les lâche pas : les apprentis de leurs pères les attendent sur la place d’Armes pour danser, et peut-être s’encanailler… Plus question de timides œillades, de sourires penauds adressés de loin lorsqu’elles s’en vont au puits tirer l’eau tandis qu’eux, ces gaillards aux allures d’étalon, se lavent torse nu, font saillir les muscles, se pavanent, mains posées sur les hanches. Ce soir, elles prendront le baiser de celui qui se décidera à ceindre leur chevelure d’une couronne de fleurs.

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Chapitre 4

QUI PEUT le mieux décrire Amandine ? Jean, le fils du maçon Le Faillon. Sur les vingt années que compte sa vie, il en a passé plus de quinze avec la fille aux yeux tantôt bleus, tantôt gris. Pas besoin de parler pour se comprendre. Une mimique, un regard lancé au ciel… et ils éclatent de rire. Pourquoi ? Qu’ont-ils vu, entendu, que les autres, tous les autres, n’ont pas même perçu ? À quoi pensent-ils ? De qui se moquent-ils ? Personne ne le sait ; eux seuls entrent dans leur monde. Bonheur ou chagrin, ils devinent avant même de prononcer un mot. Si Amandine relève sur le côté droit la mèche insoumise de sa chevelure blonde, quelque chose l’ennuie. Si elle se gratte le nez, c’est qu’elle y réfléchit. Si elle baisse les yeux, Jean sait qu’elle va lui demander de la débarrasser du petit caillou dans son sabot qui la rend boudeuse – et il ne le lui refusera pas.

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Chapitre 6

JEAN ATTEND. C’est ainsi depuis quinze ans. Petit, il restait des heures devant la maison d’Amandine, surveillant la fenêtre de sa chambre, espérant le signal qui répondrait au sien. Jean glissait entre ses paumes jointes un brin d’herbe verte et poussait le chant de la chouette en pinçant plus ou moins les lèvres. Il imitait aussi parfaitement l’alouette, l’aigle royal, le bruant à gorge blanche, le chardonneret élégant, le chocard à bec jaune. Mais il disposait de tant de temps. À force de s’y essayer, à force de patience, il avait acquis une adresse que lui enviaient les autres gosses de Versailles. Et c’était la seule qualité qu’on lui accordait. Pour le reste, on le disait petit, trop pour son âge et, s’il ne manquait pas de courage, sa taille était sujet de raillerie.

— Pas toi, Petit-Jean… C’est pour les grands !

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- Mes rêves ne sont plus là.

Plus jeune, avant tous ses malheurs, Amandine se penchait à la fenêtre et laissait aller ses pensées. Elle volait jusqu'au château, la cour royale s'éclairait de mille feux, le Roi Noir se montrait, Léon suivait et chacun était à sa place. Alors, les statues s'animaient. Or ce soir, rien ne l'éblouit, rien ne l'émeut, rien ne se passe. La foule bruyante a pris possession de son royaume. Et l'étoile ne revient pas.

Amandine sonde le ciel qui s'éteint.

- A quoi bon ? Les rêves ne se réalisent jamais.

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