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Soit elle me ferait renaître, soit elle me détruirait. J'espérais que ce serait la première option, parce qu'il ne me restait plus grand chose à détruire.
Afficher en entierJe voulais une épouse. Une famille. Une femme qui portait mon enfant. Ma poitrine se serra douloureusement de l'envie d'avoir tout ça ; mes membres me semblaient lourds parce qu'ils voulaient prendre tout ça pour moi. Je ne savais pas comment l'obtenir. Je ne pouvais qu'attendre de l'autre côté du nuage noir qui m'en empêchait. Mais j'en mourais d'envie. Et quand je regardais plus en détail ce que je m'imaginais, la femme sans visage de mes rêves commençait à prendre forme. Et soudain, ce fut le visage souriant d'Oaklyn qui s'afficha devant moi.
Afficher en entierJ'avais découvert le Voyeur en cherchant quelque chose de plus qu'une vidéo. Quelque chose qui m'aiderait à combler le manque d'intimité. Au moins, j'étais plus proche qu'en fixant un écran. Et en cours de route, j'avais compris que j'adorais regarder.
Afficher en entierJe brûlais d'envie de la choisir. De lui faire faire toutes les choses sur lesquelles j'avais fantasmé. Et je me détestais pour ça. Ce n'était pas le but du Voyeur. Ce n'était pas de désirer un employé en particulier et de tomber amoureux du fait de le regarder. Non, c'était regarder n'importe qui, et fantasmer sur ce qu'elle faisait, et pas sur elle. J'avais l'impression de briser les règles, et il fallait que ça cesse.
Afficher en entierC'était une performance. Comme des acteurs jouant une scène. Certains soirs, quand je me sentais submergée par tout ça, je me le répétais dans ma tête. Voyeur n'était qu'un travail et j'étais une comédienne.
Afficher en entierComment est-il possible que je n’aie jamais été attiré par un homme, et que tout à coup, tu arrives et je… je ne peux plus contrôler mon corps – mon cœur.
Afficher en entierNous échangeâmes un sourire pendant quelques secondes, sans rien dire. Ses yeux s’attardaient sur moi, doux, presque comme s’ils se réchauffaient. Ou alors c’était juste moi qui fondais sous son regard et qui prenais mes désirs pour la réalité. Des papillons s’envolèrent dans mon ventre avant de plonger vers mon entrejambe quand je l’imaginai me fixer avec une telle chaleur que son regard me brûlait la peau. Une vague d’anxiété me traversa quand je m’inquiétai qu’il puisse lire mes pensées dans mes yeux.
Il fallait que je mette fin à ce moment avant de me ridiculiser, alors je sortis la première chose qui me passa par la tête.
— Vous avez un air de Superman avec vos lunettes, déclarai-je en désignant mon visage.
Il pencha la tête et me jeta un regard perplexe. Merde, quelle idiote ! J’aurais mieux fait de me taire et de continuer à le mater.
— Je veux dire, parce que Superman porte des lunettes.
— Vous voulez dire Clark Kent.
— Euh…
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