Extraits

Je ne t'ai jamais vue, mais je te trouverai.

"J'ai déjà vu cette écriture, je ressens une intense nostalgie à la forme de ces caractères : " Je t'aime." C'est tout.

Oui, mais c'est pas avec ça que ...

Mes larmes troublent ma vue. Avec les larmes, comme une source qui jaillit à l'intérieur, une vague de chaleur envahit tout mon corps. Je pleure, mais je ris en même temps. Et je te parle : Bah, c'est pas avec ça que je vais retrouver ton nom, t'es bête !

Et je repars en courant à fond de train.

Je n'ai plus peur de rien, maintenant. Plus peur de personne. La solitude à disparu.

Parce que maintenant, j'ai compris.

Parce que je suis amoureuse. Nous sommes amoureux, plutôt..

Alors, c'est bien simple.

On se retrouvera.

C'est sûr.

Alors, pas de problème. Je vivrai.

Je survivrai.

Quoi qu'il arrive. La comète peut bien tomber, je survivrai.

(Mitsuha)

Si vous voulez mon avis, avoir une conversation avec une fille, franchement, c'est comme essayer de finir un jeu au niveau de difficulté « enfer ».

Et puis soudain, Mitsuha se met à pouffer comme si elle n'en pouvait plus de se retenir.

Qu'est-ce que c'est que cette fille, en fait ? Elle se met en rogne, elle éclate de rire...

Enfin, il faut bien le reconnaître, c'est drôle. Nous voilà donc tous les deux à rire aux éclats. Alors que le monde autour et en dessous de nous luit dans la pénombre trouble de « l'heure des moitiés cassées », nous, à la frontière de ce monde, nous rions comme des gamins.

Mitsuha.

Mitsuha, Mitsuha.

Je pensais ne plus jamais la revoir. Et là, contre toute attente, la voici, elle est là, par miracle.

Je l'entends pleurer dans les jupes de l'aïeule, en bas.

Ah ben, merci bien ! Je viens à travers le temps et l'espace pour sauver leur village, et c'est comme ça qu'on m'accueille...

Et puis, quand le château de sable sera entièrement effondré, je sais bien qu'il restera encore un morceau entier et dur : la solitude. À cet instant précis, oui, déjà je sais que ce sera la seule émotion qui me restera. Ce sera comme un paquet que quelqu'un m'aura demandé de garder avant de disparaître sans venir le reprendre. Je vais devoir porter ce fardeau pour toujours.

Eh bien soit. Puisque le monde est à ce point cruel, puisque le monde est si méchant, puisqu'il veut me voir souffrir, eh bien je lui donnerai à voir ce qu'il attend, je me donnerai en spectacle, et je continuerai à vivre de toutes mes forces et de toute mon âme, la solitude sur mes épaules. Je lui montrerai comment je sais bien touiller dans la mélasse, patauger dans la solitude jusqu'au cou. Même si je suis réduit en miettes, même si de toute ma vie je ne la reverrai jamais, je continuerai à gesticuler de souffrance et à me débattre comme un insecte sur le dos. Parce que si vous pensez que je suis du genre à me soumettre et à accepter le fait accompli, vous vous méprenez... J'en fais le serment, comme un défi contre Dieu. Bientôt, j'oublierai que j'ai oublié, je le sais. Alors, une dernière fois, debout sur le seul sentiment qui me constitue en propre, je crie, face au ciel:

- Quel est ton nom ?

Est-ce que par hasard, on aurait...

Avec cette fille, est-ce qu'on ne serait pas en train de...

Avec ce garçon, est-ce qu'on ne serait pas en train de...

... d'échanger nos vies !?

Dans le noir ne me demande pas

Qui va là

Car je suis celle

Qui me mouille à la rosée de la neuvième lune

À ta recherche

C'est ce qu'on appelle un corps de femme.

De... Comment ça, de femme ?

Moi ?

Je cherche quelqu'un, une personne, une seule.