Commentaire de Artemissia

Ayant lu à une époque les romans d’Anita Blake, j’étais vraiment très curieuse de découvrir cette nouvelle série de Laurell K. Hamilton. Je dois dire que le résumé et le nom du héros m’ont donné envie de tenter cette nouvelle aventure ! Et… rassurez-vous, contrairement à Anita Blake, il n’y a pas de scènes de sexe ici (il fallait que je le dise vu la réputation de son autre série d’urban fanatsy).

Si Zaniel, tout comme Anita enquête sur d’étranges affaires surnaturelles, ici, notre héros s’occupe essentiellement d’homicides liés aux anges. Car ils existent et vivent même parmi les êtres humains. De fait, nous sommes bien loin de notre Marshall !

Zaniel, d’ailleurs, sait parler aux anges, ce qui est rare et qui lui a valu une enfance difficile, voire même compliquée. L’autrice parle de religion et j’ai eu peur que cela passe mal pour moi, mais c’est loin d’être le cas. Bien au contraire, car ici, si le sujet est évoqué souvent du fait du passif du héros, c’est dit avec respect et bienveillance, sans outrance. Rien de malaisant à mon niveau. Et puis, notre héros se pose tout un tas de questions dessus, ce que j’ai trouvé assez légitime.

Ce premier tome pose les bases d’une série pour les moins intéressantes même si je lui ai trouvé quelques longueurs.

Zaniel Havelock, que ses collègues appellent Havok (Dévastation en français il faut le préciser parce qu’il se fait souvent chambrer dessus) essaie de cacher son passif tout en aidant au mieux l’enquête à avancer. Il est ici question de démons et d’exorcisme. Parfois, cela m’a fait penser à Constantine car Zaniel n’est pas un protagoniste lisse. Au contraire, c’est un homme cabossé qui se cherche encore et qui doit faire face à des problèmes personnels qui reviennent régulièrement dans l’histoire. Séparé de sa femme (ils sont en pause) qu’il juge parfois durement, il essaie de draguer, il a même des pulsions pour d’autres et finalement on ne sait pas ce qu’il souhaite réellement même s’il voudrait bien sauver son mariage. Je trouve qu’à ce niveau-là, c’est assez… irréaliste, mais bref.

Dans l’ensemble, malgré quelques défauts, j’ai passé un bon moment avec ce premier tome. Clairement, il s’agit plus d’un polar fantastique que de l’urban fantasy comme j’en ai déjà lu auparavant. J’aime le fait que le protagoniste soit un homme avec des fêlures. Zaniel est un personnage abîmé que j’ai envie de suivre même si par moment, j’ai trouvé les atermoiements personnels des personnages un peu longuets.

Un premier tome qui se lit malgré tout et même si j’ai mis du temps à le finir, je suis curieuse quant à la suite !