Bernard Quiriny

une description trés drôle et acide mais trés précise des dictatures et de la vie intellectuelle parisienne

Il est difficile de donner une évaluation totale pour un recueil de nouvelles car on ne peut les juger individuellement, raison pour laquelle j'ai occtroyé à l'ensemble un "bronze" (bien qu'il soit des nouvelles pour lesquelles j'aurais volontier donné un "diament"!)

Bien qu'il y ait un fil conducteur tout au long du livre - la bibliothèque de Gould - on peut assimiler ce roman à un recueil de nouvelles.

On y parle beaucoup de livres et de littérature, mais aussi de peintures et tableaux (qui s'animent), de villes étranges où se passent des choses encore plus étranges..

Beaucoup d'humour, un univers loufoque et parfois déjanté pour critiquer certains travers de notre société.

Un petit livre (197 pages) qu'on peut lire - et méditer - par épisodes, et qui peut se transporter facilement.

Etrange livre. Je n'ai rien saisi de sa finalité mais pourtant je l'ai dévoré. Maintenant qu'il est terminé, je continue à m'interroger sur le sens à lui donner. Métaphorique, sociologique, condensé d'histoire? Peut-être un peu de tout! Néanmoins à tirer tout azimut on risque de louper la cible. Dans le même genre, "Malevil" de Robert Merle, plus focalisé, était plus percutant à ce niveau. De nombreux thèmes sont abordés dans ce roman : la religion, la politique, la place des femmes dans la société, le monde rural, le rôle du chef, certes sous l'angle d'une mini-communauté mais qui renvoient à notre société.

Je n'ai pas aimé la fin que je n'ai pas compris.

Par un beau jour de septembre, un petit village se retrouve coupé du reste du monde... Une belle occasion pour l'auteur d'étudier le genre humain, pour le meilleur et pour le pire... Obligés de vivre en autarcie, de s'organiser pour la collecte des déchets, pour l'enterrement des défunts... De faire preuve de ... solidarit

Dans la petite commune de Châtillon-en-Bierre la vie est paisible. Les agriculteurs se partagent les terres, les autres travaillent essentiellement dans la ville la plus proche.

Un matin, les travailleurs partent sur la route, mais 5km après la sortie du village, c’est la panne. Et ça sera la panne pour tous ceux qui tentent de sortir du village. Etrange. Les communications fonctionnent, mais seulement à l’intérieur du village. C’est comme il n’y avait plus d’extérieur. Un homme essaye de partir à vélo, mais la route semble s’allonger sans qu’il n’arrive jamais quelque part.

Les habitants comprennent qu’ils sont piégés dans le village. Il s’agit donc de s’organiser, d’économiser les ressources et de vivre. Pendant combien de temps ? Et que se passe-t-il au dehors s’il y a toujours un dehors ?

Ce roman fait immédiatement penser à Dôme de Stephen King, mais il est moins intense en action et en drame, par contre il explore plus loin les possibilités d’une existence en autarcie dans un lieu clôs.

La divergence d’opinion des villageois, la création d’un mini-pays au sein de la communauté, la foi ou son absence, les ressources alimentaires, de nombreux sujets sont abordés.

Un roman dynamique qui donne évidemment envie de connaître la fin : que s’est-il passé ? Et comment cela va-t-il finir ?

Ce livre est un ovni littéraire.

Ah, il est construit de nouvelles, c'est donc bien un recueil de nouvelles ?

Et bien non, pas vraiment puisqu'à la fin, toutes ces nouvelles s'assemblent pour former un tout !

J'ai eu l'impression en lisant ce livre que l'auteur se joue de son lecteur en le baladant d'univers loufoques en univers improbables.

Et pourtant, je me suis régalé à la lecture de ce livre-nouvelles !

Une satire de la vie citadine et de l'urbanisme, où se rencontrent Stephen King et Jacques Tati. Derrière l'histoire délirante de cet immeuble maudit dont les habitants se retrouvent bien démunis et vont devoir s'organiser, des thèmes bien plus profonds, comme la ville et ce qu'on veut en faire, le bétonnage croissant, la rupture du lien social... On rit de bon coeur, mais on s'y reconnaît aussi.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2018/01/les-grues-innombrables-sont-des.html

Ce livre ne m'a pas convaincue. Le ton n'est pas le même tout le long du livre, on passe de passages proches d'un texte d'horreur (des gens qui voient des fantômes, un garçon presque possédé...) à quelque chose d'exubérant ou d'absurde. Le roman est décrit comme "drôle et grinçant", mais il était souvent long et exaspérant. J'admire tout de même la critique de l'urbanisation et de la société actuelles qui sont plutôt exactes.