Jérôme Garcin

Une histoire de famille, un arbre généalogique qui se recoupe avec l'histoire de la médecine hospitalo universitaire, dont les noms de syndromes qui nous sont enseignés sont les noms de ces médecins qui ont également été des fils, des maris, des pères puis des grands pères...

Un livre très enrichissant avec une belle plume, qui peut néanmoins paraitre fastidieux à lire, si le sujet ne nous parle pas..

La charmante biographie d'un acteur important de la Révolution, Hérault de Séchelles, qui présente sur plus sur l'amour et la volupté que sur la Terreur et ses massacres. Ces confessions d'un noble élégant et sensuel mettent le désir au cœur, le désir de plaire aux autres mais d'abord à soi-même. La politique apparaît comme un théâtre, où il faut être beau parleur et bien présenter plutôt qu'avoir un talent réel. Et pour échapper à ses bassesses, le Narrateur se réfugie dans l'amour des femmes et dans la possession des cheveux.

Les grandes figures de la Révolution - Danton, Saint-Just, Robespierre, la guillotine elle-même - ne sont qu'évanescents. Cette oeuvre est donc moins un roman historique qu'une déclaration d'amour portée par une jolie langue évoquant le charme du XVIIIème siècle.

Ne connaissant pas l'émission de radio dont il est question dans ce livre, Nos dimanches soirs n'a pas été une lecture très prenante puisqu'il s'agit d'une sorte de récit sous forme d'abécédaire racontant la vie de l'émission et de ceux qui l'animent.

Le livre reste toutefois très intéressant, surtout pour ceux qui suivent l'émission depuis un moment, et il peut se lire de manière très libre étant donné le format choisi. L'alternance des sujets permet d'aborder des éléments plus factuels à propos de l'émission et son histoire, mais également de raconter des anecdotes et de rendre hommage à d'anciens animateurs de l'émission de manière émouvante.

De plus, le livre se lit facilement et n'est pas très long ; il est donc très abordable.

C'est un bel hommage que Jérôme Garcin rend à Gérard Philippe, cet acteur légendaire que la maladie emporta quand il était au faîte de sa gloire à 37 ans. Son portrait est celui d'un homme plein d'énergie, de projets, d'engagements. L'auteur évoque les nombreux rôles tenus au cinéma et au théâtre pendant cette courte carrière intensément remplie. Jusqu'à son dernier souffle, Gérard Philippe s'est projeté dans de nouveaux rôles, ignorant la gravité de son mal que son épouse aimante, Anne, n'a pas souhaité lui révéler. Garcin, qui a épousé la fille de l'acteur, le fait revivre pour nous avec beaucoup d'admiration.

Et voilà ! Je termine "Le dernier hiver du Cid" avec les yeux humides. Jérôme Garcin a su si bien évoquer Gérard Philipe, son exceptionnelle lumière, que j'ai l'impression de le perdre à nouveau. Quel fantastique comédien, quel incroyable être humain !

Un ange est passé. Il nous laisse une petite blessure de nostalgie et un magnifique sourire.

Superbe !

Dans un pur style du XVIIIe siècle, un roman historique qui retrace la vie de Marie-Jean Hérault de Séchelles, conventionnel et membre du comité de salut public.

Ecrit sous forme de confessions, le roman nous permet d'être proche de Hérault.

Comme écrit Manceron, toutes les fées se sont penchées sur le berceau de Hérault de Séchelles : beau, intelligent, riche, nommé avocat au Châtelet de Paris à l'âge de dix-huit ans !

Personnage plein de contradictions, empli d'une langueur romantique, il m'a émue et ce livre m'a donné envie d'en savoir plus sur cet homme qui disait avant son arrestation :

"De sinistres présages me menacent, je veux me hâter de vivre, et lorsqu'ils l'arracheront de la vie, ils croiront tuer un homme de trente-deux ans : eh bien ! J'en aurais quatre-vingts, car je veux vivre en un jour pour dix années."

Novembre 1959, l'acteur Gérard Philippe disparaît en pleine célébrité, foudroyé à 37 ans par le cancer. Dans son livre « le dernier hiver du Cid » Jérôme Garcin, qui a épousé sa fille, raconte les derniers mois du comédien qui incarnait l'espérance de la jeunesse de la décennie d'après-guerre.

L'auteur nous fait suivre jour après jour - un chapitre par jour – les actes marquants et le combat contre la maladie apparue soudainement et qui va se révéler inguérissable. Bien que très faible, mais ignorant la gravité de son mal contrairement à ses médecins et son épouse, Gérard Philippe croit avoir la vie devant lui et continue de nourrir de nombreux projets au cinéma et au théâtre. Anne, son épouse, va lui cacher la vérité et lui permettre de rêver, jusqu'au dernier jour, à ses futurs rôles, «il est heureux comme un rescapé ». Dans ce récit sobre, qui se déroule d'août à novembre 1959, Jérôme Garcin rappelle l'aura de Gérard Philippe, qui repose pour partie sur la brièveté de sa vie et la soudaineté de sa mort, devenant l'éternel jeune premier du théâtre français.

Témoignage intéressant, sous forme d'un bel hommage à Gérard Philippe, disparu il y a soixante ans et drapé pour l'éternité dans son costume de scène du Cid.

Livre en noir et blanc, très bien. Mais un reproche, trop de liste de personnes, en partie inconnu pour les jeunes génération.

Les derniers mois de Gérard Philippe auprès d'Anne sa femme, qui lui tait la gravité du mal dont il souffre (un cancer avancé du foie), de ses 2 enfants, de quelques proches en visite. Peu son dans la confidence.

L'écriture de Jérôme Garcin, son gendre, est superbe.

C'est difficile d'émettre une critique littéraire sur un livre comme celui-ci, où l'auteur parle de son deuil. Le titre est lié à ce chromosome défectueux que se partage la lignée et qui a eu sur Laurent, le petit frère, des effets considérables. Le style est bien évidemment triste ; c'est un livre bien écrit mais je ne me suis pas sentie particulièrement touchée hormis par l'aspect empathique de la situation.