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Tous les livres de Nathalie Sarraute

Un homme est torturé par une idée qui loge dans la tête de sa collaboratrice. Cette idée, qui lui semble défier tout ce à quoi il croit, tout ce qu'il tient pour assuré, le fait souffrir par sa seule existence. Intolérant H. 2 ? Non, simplement attentif à tout ce qui se joue entre les êtres, à la contamination des esprits, à la torture des corps. Corps et idées se tiennent, pour le meilleur et pour le pire. Pour le pire surtout. Et l'on en rit, comme pour se protéger.

« Les tropismes, a expliqué l'auteur " ce sont des mouvements indéfinissables, qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu'il est possible de définir.. " Vingt-quatre petits tableaux d'oscillations intérieures presque imperceptibles à travers clichés, lieux communs et banalités quotidiennes : vingt-quatre petits récits serrés, où il n'y a plus de trame alibi, plus de noms propres, plus de « personnages », mais seulement des " elle " et " il " , des " ils " et " elles ", qui échangent leur détresse ou leur vide au long de conversations innocemment cruelles ou savamment féroces. " Tropismes contient les éléments dont, ensuite, Nathalie Sarraute tirera parti : textes très courts où une conscience jamais nommée, simple référence impersonnelle. s'ouvre ou se rétracte à l'occasion d'une excitation extérieure, recevant la coloration qui permet de l'entrevoir ». Gaétan Picon

Sous l'apparence conventionnelle de deux personnages - un vieil « avare » et sa fille - sous leurs attitudes, leurs paroles, leurs pensées, celui qui raconte cette histoire découvre un monde invisible. C'est comme une vision au microscope. Mais ce qui se révèle ainsi est tellement complexe, rapide, insaisissable qu'il finit par être contraint d'abandonner et de revenir à l'apparence, aux conventions.

Une passionnante exploration que ne permettent pas les formes du roman traditionnel.

« Ce n'est pas par hasard que j'ai rencontré Martereau. Je ne crois pas aux rencontres fortuites (je ne parle évidemment que de celles qui comptent). Nous avons tort de penser que nous allons buter dans les gens au petit bonheur. J'ai toujours le sentiment que c'est nous qui les faisons surgir : ils apparaissent à point nommé, comme faits sur mesure, sur commande, pour répondre exactement (nous ne nous en apercevons souvent que bien plus tard) à des besoins en nous, à des désirs parfois inavoués ou inconscients. »

Ces « essais sur le roman » constituent la première manifestation théorique de l'école du « nouveau roman ». Nathalie Sarraute y expose ses propres conceptions qui ont exercé une influence profonde sur les jeunes auteurs. de Dostoïevski à Kafka, de Joyce à Proust et Virginia Woolf, Nathalie Sarraute scrute l'œuvre des grands précurseurs du roman moderne et examine leur contribution à la révolution romanesque de nos jours.

« Voici les Guimier. Un couple charmant. Gisèle est assise auprès d'Alain. Son petit nez rose est ravissant. Ses jolis yeux couleur de pervenche brillent. Alain a un bras passé autour de ses épaules. Ses traits fins expriment la droiture, la bonté. Tante Berthe est assise près d'eux. Son visage, qui a dû être beau autrefois, ses yeux jaunis par le temps sont tournés vers Alain. Elle lui sourit. Sa petite main ridée repose sur le bras d'Alain d'un air de confiance tendre.

Mais on éprouve en les voyant comme une gêne, un malaise.

Qu'est-ce qu'ils ont ? On a envie de les examiner de plus près, d'étendre la main... Mais attention, un cordon les entoure. Tant pis, il faut voir. Il faut essayer de toucher... Oui, c'est bien cela, il fallait s'en douter. Ce sont des effigies. Ce ne sont pas les vrais Guimier. »

« Tout le monde est emballé par Les Fruits d'Or, à ce qu'il paraît... J'ai un peu lu le bouquin... Eh bien, je ne sais pas si vous êtes de mon avis... mais moi je trouve ça faible. Je crois que ça ne vaut absolument rien... Mais rien, hein ? Zéro. Non ? Vous n'êtes pas d'accord ? »

Six personnages ne peuvent poursuivre un dialogue normal à cause du silence d'un septième. L'existence de vide au cœur de l'échange traditionnel fait naître une spirale infernale où chacun est entraîné jusqu'à la destruction de toute vérité, de tout langage. Mais cette cantate à six voix en contient pourtant une septième, celle de l'humour.

Neuf personnages se déchirent parce que l'un d'entre eux a osé rompre l'harmonie du groupe en dénonçant un petit mensonge apparemment sans conséquences, un de ces « riens » qui tissent la trame du quotidien. C'est Pierre, l'ennemi, l'implacable machine à dire la vérité. C'est Pierre qu'il faut guérir. Pour cela tout sera bon : supplications, procès en règle, jeu de rôles en forme d'authentique psychodrame. Mais Pierre est le plus fort. Ses soupçons entretiendront jusqu'au bout la tension de cette farce aux allures de tragédie.

Errant seul de nouveau dans ces étendues sans fin où il lui semble que personne avant lui n'a été tenté des s'aventurer... Aucune trace nulle part. Aucun jalon ici ni point de repère qui permette de conserver le sens des proportions. La plus inoffensive bestiole alerte toute l'attention, paraît aussi effrayante qu'un tigre... Tâtonnant, cherchant, mais quoi ? Il n'en sait trop rien. Cela ne porte aucun nom...

« Soudain il s'interrompt, il lève la main, l'index dressé, il tend l'oreille... Vous les entendez ?... Un attendrissement mélancolique amollit ses traits... Ils sont gais, hein ? Ils s'amusent... Que voulez-vous, c'est de leur âge... Nous aussi, on avait de ces fous rires... il n'y avait pas moyen de s'arrêter...

- Oui, c'est vrai... Il sent comme ses lèvres à lui aussi s'étirent, un sourire bonhomme plisse ses joues, donne à sa bouche un aspect édenté... c'est bien vrai, nous étions comme eux... Il ne faut pas grand-chose, n'est-ce pas ? pour les faire rire... Oui, ils sont gais...

Tous deux la tête levée écoutent... Oui, des rires jeunes. Des rires frais. Des rires insouciants. Des rires argentins. Clochettes. Gouttelettes. Jets d'eau. Cascades légères. Gazouillis d'oiselets... ils s'ébrouent, ils s'ébattent... Aussitôt restés entre eux ils nous ont oubliés. »

Ici

« Arcimboldo. Tout ici est à lui. Ici est l'espace dont il a besoin pour prendre ses aises... répandre aussi loin qu'il le voudra ses ondes... Déployer sa désinvolture. Son outrecuidance.

Qu'il fasse venir ici cela et encore cela, tout ce qui lui chante, ces fleurs, ces légumes, ces fruits, ces objets incongrus, ces bêtes étranges, qu'il en dispose comme bon lui semble... Arcimboldo, l'assurance même. L'affirmation. Le défi. Arcimboldo. Tout ici n'est que lui. Arcimboldo. »

« Des mots, des êtres vivants parfaitement autonomes, sont les protagonistes de chacun de ces drames.

Dès que viennent des mots du dehors, une paroi est dressée. Seuls les mots capables de recevoir convenablement les visiteurs restent de ce côté. Tous les autres s'en vont et sont pour plus de sûreté enfermés derrière la paroi.

Mais la paroi est transparente et les exclus observent à travers elle.

Par moments, ce qu'ils voient leur donne envie d'intervenir, ils n'y tiennent plus, ils appellent... Ouvrez. »

« Des imbéciles. Imbéciles. Les imbéciles. C'est à ne pas croire. C'est lui qui vient de dire ça. Lui-même. C'est de sa propre bouche que sont sortis ces mots étonnants : des imbéciles. Ces gens-là, regardez, je vous les désigne, regardez-les bien. Vous voyez, ce sont des imbéciles. Les voici. Ils se nomment ainsi. Ils sont là, devant nous, immobilisés. Ils sont tout raides... comme inanimés... Ils sont emmaillotés soigneusement, entourés de bandelettes, sur leur visage des masques peints ont été posés... »

Édition enrichie de Arnaud Rykner comportant une préface et un dossier sur l’œuvre. Un père et une mère se déchirent sous l'œil ironique de leur enfant, dont la seule présence les empêche d'admirer librement l'œuvre qu'ils contemplent : impossible de dire 'c'est beau' face au regard hostile du fils, qui paralyse ses parents. Effet de mai 68, bandes dessinées contre musées ? Refus de l'autorité ? La culpabilité parentale prend ici des proportions énormes. La pièce met ainsi en scène une perpétuelle quête de l'auteur : l'objet, l'enfant, le conjoint, quête qui n'aboutit jamais. On est puni à vouloir trouver ce que cachent les mots les plus simples. Cette œuvre comique se moque donc du jugement esthétique émis par trois personnages. Mais la farce sur le langage cache le drame de l'incommunicable, du dialogue comme lutte, du langage comme trahison.

Isma, c'est quoi ? Un prénom de femme ? Isma, Irma, Emma, Alma… petits noms à susurrer délicatement. Isma, une héroïne féminine dont le destin nous serait conté le temps d'une comédie ? Rien de plus insinuant qu'Isma, cependant ; rien de moins doux, de moins plaisant. Isma, c'est le petit bruit de bouche que font les Dubuit lorsqu'ils prononcent avec délectation les mots en -isme.

Ce livre est écrit sous la forme d'un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double qui, par ses mises en garde, ses scrupules, ses interrogations, son insistance, l'aide à faire surgir « quelques moments, quelques mouvements encore intacts, assez forts pour se dégager de cette couche protectrice qui les conserve, de ces épaisseurs [...] ouatées qui se défont et disparaissent avec l'enfance ». Enfance passée entre Paris, Ivanovo, en Russie, la Suisse, Saint-Pétersbourg et de nouveau Paris.

Un livre où l'on peut voir se dessiner déjà le futur grand écrivain qui donnera plus tard une œuvre dont la sonorité est unique à notre époque.

Dans cet ouvrage, Nathalie Sarraute a repris, en la développant, la forme poétique de ses premiers textes brefs, « Tropismes ».

Chacun de ces textes a été suscité par certaines paroles qui lui ont paru particulièrement riches en potentialités insoupçonnées. Insoupçonnées, soit parce que l'impact de ces paroles reste méconnu, soit parce qu'il est enseveli sous un amoncellement de représentations convenues, comme lorsqu'elles touchent aux thèmes éternels de l'amour et de la mort. Dans l'un et l'autre cas, le lecteur assiste ou, mieux, est appelé à prendre part aux diverses actions dramatiques qui sont ici mises au jour et se déploient. C'est un assez extraordinaire exercice !

Les lettres d’Amérique de Nathalie Sarraute offrent un aperçu inédit sur la personnalité de l’un des écrivains majeurs du XXᵉ siècle. Elles témoignent d’une personnalité facétieuse, aussi prompte à l’émerveillement qu’au sarcasme. Ces vingt-quatre lettres, comme autant d’entrées d’un journal de voyage, dressent le portrait inattendu d’une jeune fille bondissante de soixante-trois ans, emportée dans une traversée continentale des États-Unis au début de l’année 1964. Écrites dans un style impressionniste, heurté, presque télégraphique, ces lettres à son mari absent montrent, outre la communion de ce couple, l’Amérique en pleine révolution culturelle et l’accueil triomphal reçu là-bas par la nouvelle littérature française.

"Nous si nombreux... incernables... incommensurables..." Nathalie Sarraute convoque chacun de ces "je" qui nous compose et leur donne à tous la parole. Elle déplore les vols et viols de nos pluripersonnalités commis par l'entourage... une pluralité vite réduite à un singulier menteur, erroné, assassin. Elle se demande comment l'on peut s'aimer soi-même, ce qui implique de "se sentir si nets, si simples". Comment enfin est-il possible, en toutes circonstances, de rester à l'écoute de cette constellation de nous-même ? L'écrivain livre sa propre "multitude" dans une manière de colloque, non dénué d'humour, au cours duquel les "moi" devisent, analysent, s'apostrophent, se raillent, se corrigent, avec amitié, mais avec un constant souci de dire le vrai. Tu ne t'aimes pas (1989) est un bel exemple de cet "autre monde, furtif, apeuré, tremblant" de la "sous-conversation" décrit dans L'Usage de la parole (1980). Admiratrice de Proust et de Woolf, Sarraute aime à reconstituer chacun des "courants" de la conscience, comme elle l'explique dans son important essai, L'Ère du soupçon (1956). --Laure Anciel

Dans une action concentrée, où tout ce qui compte est ce qui n'est pas dit, deux hommes s'affrontent, prennent à tour de rôle la position du dominant ou du dominé, deux amis se brouillent - peut-être - « pour un oui ou pour un nom ». La tension qui existe sous les mots les plus simples, les mouvements physiologiques et psychiques souterrains communiquent au public une sensation de malaise, en même temps qu'ils le fascinent. Car cette dispute est la nôtre, ces mots, nous les avons prononcés, ces silences, nous les avons entendus. Tout un passé refoulé se représente, une profondeur inconsciente, des pulsions agressives. Par les mots, nous nous déchirons nous-mêmes, et nous déchirons les autres. Mais le silence est pire.

Rousseau fouillant dans la bibliothèque de sa mère, Emnia Bovary soupirant à la lecture de Paul et Virginie, la Petite Tailleuse chinoise et ses compagnons sauvés de l'enfer par Balzac, Nathalie Sarraute dévorant Rocambole, Montag, le pompier prêt à tout pour sauver les livres… Que de héros dont la vie a été bouleversée par la lecture de quelques pages! Ecrivains ou héros de romans, tous peuvent témoigner de ces moments de bonheur où plus rien n'existe, hormis les histoires enfouies entre les pages d'un livre.

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