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Sylvie Le Bihan

Auteur

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Note moyenne : 7.1/10
Nombre d'évaluations : 10

0 Citations 7 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Sylvie Le Bihan

Sortie France/Français : 2022-08-24

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Framb0ise 2017-06-14T11:12:04+02:00
L'Autre

Parce que j'ai connu une histoire comme celle-ci, ce livre résonne encore en moi. Il faut savoir mettre des mots sur ce qu'on peut vivre avec un pervers narcissique, car c'est extrêmement dur de le mettre en phrases, mais Sylvie Le Bihan y est arrivé particulièrement bien dans ce roman. Je le conseille à tous ceux qui ont vécu une histoire comme ça, pour comprendre et remonter la pente, ou ceux qui sont dans une telle histoire, pour arriver à s'en défaire.

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Commentaire ajouté par cinou13 2017-06-20T09:35:08+02:00
Qu'il emporte mon secret

Dur dur comme lecture . quelle souffrance cette femme a subi

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Commentaire ajouté par Ellen_B 2019-07-14T14:21:02+02:00
Amour propre

Lecture terminée non sans mal...

C'est lent, ça n'avance pas ! Je ne me suis pas du tout attachée à la narratrice. Et pourtant, le sujet de la place des mères dans la société m'avait intéressée dans la 4è de couv', moi qui ne me suis jamais interrogée sur le sujet auparavant, tant être mère est la plus belle aventure de ma vie !

Hélas le sujet est traité de manière assez manichéenne et je n'ai pas goûté non plus le prétexte choisi pour parler de Malaparte ; les ficelles sont grosses.

Bref, je me suis ennuyée...

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Commentaire ajouté par Julie-176 2019-10-20T17:05:33+02:00
Amour propre

Voilà un livre sur lequel je ne me serais pas forcément retournée en librairie et pourtant, il m’a facilement transportée à Capri et fait voyager en Italie. On pourrait le considérer comme court vu son nombre de pages et pourtant, je l’ai trouvé complet, sans qu’il n’ait fallu que l’auteure n’en rajoute inutilement.

Giulia est professeur de littérature italienne à la Sorbonne et voue une admiration sans borne pour l’auteur italien, Malaparte, seul héritage, en plus de son prénom italien comme elle. Divorcée, elle a trois enfants et pourtant, ne trouve pas sa place dans sa famille. A l’occasion d’un séjour à Capri, sur les pas de l’écrivain Malaparte, elle fait un voyage intérieur par lequel elle va s’interroger sur certaines grandes étapes de sa vie de femme.

Je tiens à saluer le fait que l’auteure a le courage de prendre cette voie à propos de à la maternité. Ce n’est pas là un chemin facile de choisir de modeler son héroïne, que certains nommeraient facilement « mère indigne », et qui, malgré une certaine actualité, reste finalement assez tabou. J’avoue que par certains égards, j’ai trouvé parfois Giulia agaçante dans sa façon d’aborder sa maternité. Elle regrette d’avoir mis au monde ses trois enfants et se demande si, finalement, elle n’a pas « rater » sa vie de femme. Alors que certains pans de sa vie m’ont fait me raccrocher à la mienne, une certaine dose de son égoïsme a pu m’irriter. Je pense que c’est le genre d’héroïne à laquelle on s’attache beaucoup ou pas du tout.

Sylvie Le Bihan m’a fait aussi découvrir cet écrivain italien qu’était Curzio Malaparte et que je ne connaissais pas du tout, en alliant à la fois des éléments de son histoire personnelle et des extraits de ses oeuvres.

Un point précis que j’ai particulièrement aimé est ce final, tout en douceur en fin de compte et pour lequel, je ne m’attendais vraiment pas.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs 2019 de l’Actu Littéraire.

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Commentaire ajouté par Kiki1744 2022-02-15T14:33:23+01:00
Amour propre

"Amour propre' c'est un sentiment vif qu'un être a de sa dignité et de sa valeur personnelle.Giulia, la narratrice, n'en a pas...A un carrefour de sa vie, alors qu'elle a élevé seule ses trois enfants, elle espère (re)trouver sa liberté et mener sa vie à sa guise...mais ses enfants ne l'entendent pas ainsi surtout ses deux garçons, les plus jeunes.Il faut dire que Giuilia n'a que très peu connu sa mère, partie quand elle était âgée de huit ans, et que cette absence lui manque terriblement.

Sur un coup de tête et de colère, dû à l'attitude de ses deux garçons, c'est à Capri qu'elle se rend pour retrouver la trace de sa mère, italienne, qui a quitté son père pour un auteur italien : Curzio Malaparte.

Ce roman est construit comme une prise de notes quasi quotidiennes et commence le 10 novembre 2017à Capri pour revenir sur toute l'année 2017 à Belle-Île avec son père, à Paris avec ses enfants et surtout à Capri dans la maison de Curzio Malaparte, sur lequel elle, professeur d'italien en université, doit écrire un livre.Il s'achève le 15 décembre 2017 à Belle Ile avec le père de Guilia qui reçoit une lettre de la mère de Guilia et attend sa fille et ses enfants pour Noël...Pour Guilia , la boucle est bouclée mais entre temps elle a déplacé son centre de gravité de la mère qu'elle n'a pas eue et à la mère qu'elle a été vers Curzio Malaparte et son propre chemin à elle.Ce séjour à Capri, ainsi que la rencontre de Maria qui l'a aidée à comprendre aussi bien Curzio Malaparte que sa fonction de mère ont été pour elle comme un voyage initiatique...Ces deux jeunes garçons voulaient une césure et elle a eu la sienne.

"Amour propre" c'est surtout une réflexion intime et réaliste de ce que à quoi sont programmées les filles : être mères, sur ce qu'est une bonne mère et sur ce qui repose sur les femmes comme responsabilités et culpabilités quand elles sont mères ou pas d'ailleurs.

Guilia a la franchise d'avouer qu'elle est devenue mère presque sans s'en rendre compte, implicitement pour faire comme tout le monde et pour peut-être vivre par procuration ce qu'aurait pu ressentir sa propre mère quand elle, Guilia est née et qu'elle l'a abandonnée.Guilia aime ses enfants animalement mais regrette d'en avoir eu sociétalement et personnellement.Elle prend conscience qu'elle les a et les aura jusqu'à sa mort et sait comment, désormais, leur laisser prendre leur envol en s'autorisant le sien.

J'ai adoré la belle écriture parfois humoristique de Sylvie LE BIHAN et toute la réflexion autour de la femme de 2017"pute au lit, mère parfaite de ses enfants, wonderwoman au travail"....Il y a encore du boulot pour que nous les hommes fassions évoluer cette représentation dite naturelle...Un homme qui n'a pas d'enfant est un être libre, une femme un être d'anormal parce qu'elle n'a pas procrée.Un homme qui quitte femme et enfant vit sa vie alors qu'une femme qui quitte mari et enfants est ignoble et irresponsable.Ne s'émeut-on pas d'ailleurs devant un père qui élève seul ses enfants alors que pour une femme c'est presque normal.Enfin, ce livre m'a donné envie d'en savoir plus sur Curzio Malaparte, homme à femmes, mal traité par sa mère mais qui aura été un père d’adoption pour Maria qui aide Guilia à passer de son statut de mère à celui de femme et à écrire son livre sur Curzio Malaparte ,lié à elle par sa mère mais devenu grâce à Maria son objet d'étude littéraire....

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Commentaire ajouté par Phil_33 2022-11-26T17:18:38+01:00
Les sacrifiés

Oh non Madame, on ne s’ennuie pas à la lecture de ce livre.

Encore faut-il s’ouvrir à l’Histoire de l’Espagne.

Encore faut-il s’ouvrir aux "vérités" qui ne sont pas les siennes.

Encore faut-il tolérer de comprendre ce que l’on refuse d’entendre.

Encore faut-il tolérer d’admettre l’intolérable…

« Les Sacrifiés », le roman de Sylvie Le Bihan – parce qu’il s’agit d’un roman – mêle personnages réels et personnages fictifs, entre Séville, Madrid, New York et Paris, de 1925 à 2000, soixante-quinze ans de la vie d’un jeune gitan andalou.

Sylvie Le Bihan est née en 1965 à Nice, c’est une écrivaine française. Elle étudie le droit administratif à l'Institut d'études politiques de Strasbourg (1983-1987) et est titulaire d'une maîtrise de science politique à l'université des Sciences et Technologies de Lille (1996-1997).

Après un passage chez Elf Aquitaine à la direction de la communication et dans le groupe Auchan, elle part à Londres pour être « chasseuse de têtes » dans la finance. Elle passe 14 ans entre Londres et New York.

Depuis 2004, elle est responsable des projets des restaurants Pierre Gagnaire (son mari depuis 2007) à l'étranger.

« Les Sacrifiés » est son cinquième roman.

Sylvie Le Bihan a mis huit ans. Huit années de recherches et d'écriture pour retracer l'effervescence artistique sans pareille qui, de Salvador Dali à Pablo Picasso, de Federico Garcia Lorca à Louis Buñuel, fit les grandes heures de la scène madrilène. Pour ce faire elle choisit de suivre un jeune gitan de 15 ans, Juan Ortega. Qui, en quittant son Andalousie natale, va devenir le cuisinier d'un matador haut en couleur, Ignacio Sánchez Mejías, une célébrité de l'époque (né à Séville en 1891 et mort dans l’arène en 1934).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignacio_S%C3%A1nchez_Mej%C3%ADas

Qui, sans tarder, va prendre Juan sous son aile.

Prémonition ? Voilà qu’aujourd’hui, en France, il est question d’interdire les corridas… Et voilà que pendant toute la première partie du livre on parle beaucoup de corrida… Plane l’ombre de José Gómez Ortega dit « Joselito », https://fr.wikipedia.org/wiki/Joselito_(Jos%C3%A9_G%C3%B3mez_Ortega)

Célèbre matador, né en 1895 à Gelves dans la province de Séville, et mort dans l’arène à 25 ans.

Le jeune Juan Ortega (fil rouge du roman) a donc 15 ans en 1925, lorsque débute l’histoire et entre au service d’Ignacio (qui en a alors 34). Attendez, ça se complique… Ignacio à épousé Lola Gomez Ortega, la sœur de Joselito et cousine de Juan, et toujours inconsolable cinq ans après le décès de son frère, lequel était fiancé à la belle et fougueuse danseuse andalouse Encarnación (Encarnación López Júlvez) dite « La Argentinita » qui a su trouver du réconfort dans les bras d’Ignacio en devenant sa maîtresse… Alors, évidemment Sylvie (Le Bihan) ne pouvait pas ne pas épicer son histoire en faisant en sorte que Juan, au premier regard, tombe fou amoureux de Encarnación, l’amante de son bienfaiteur (et dont la jeune sœur, Carmen, se morfond d’amour pour le jeune Juan, indifférent) … On se croirait dans une comédie de boulevard, sauf que…

Coïncidence ou pas, on reparle aujourd’hui d’interdire les corridas, en France. Et il en est beaucoup question dans ce livre (des corridas). Évidemment puisqu’il est beaucoup question de matadors ! QUELLE HORREUR !!! Grande levée de boucliers de la part des détracteurs qui, comme tous détracteurs qui se respectent n’ont jamais vu ce pourquoi ils sont contre.

J’en ai entendu parlé par quelqu’un qui n’en a jamais vu non plus et ça me suffit !

Disons-le tout de suite, je suis pour… l’arrêt de ce genre de spectacle, pour différentes raisons.

La première est que j’ai assisté, il y a fort longtemps, à des corridas. Alors que ce n’est pas du tout ma culture, mais davantage celle de ma belle-famille, du Sud-Ouest de la France. Ainsi je me souviens de quelques noms comme Paco Camino, Luis Miguel Dominguín dont l’élégance m’a frappé, ou El Cordobés ce fou furieux, qui enflammait les arènes par une bravoure plus proche de l’intrépidité excessive que du beau geste (il disait lui-même "faire des trucs" avec le taureau) … mais je reconnais qu’il m'a subjugué au point que je me suis retrouvé hurlant avec la foule, et qu’il m’a fallu 24 ou 48 heures pour réaliser que j’avais perdu tout contrôle.

Était-ce le matador ou la foule qui m’aveuglait ?

Peu importe. C’est un état détestable que je hais, qui, certainement, fait le bonheur de tout supporter normalement constitué, mais qui m’est intolérable.

La deuxième raison, bien sûr, est la cause animale.

Un spectacle où l’on n’a d’yeux que pour le courage et la hardiesse du torero, son insolente témérité devant la force brute du taureau dix fois plus puissant que lui. Oublié le travail des picadors qui laisse des plaies béantes sur l’échine de l’animal. Oubliées les banderilles qui pendent, accrochées au dos de la bête, dans un flot de sang. C’est un fauve de combat ! C’est un fauve que l’on blesse atrocement pour le diminuer, l’affaiblir, lui faire baisser la tête, pour lui donner plus facilement l’estocade. Et pendant ce temps, on "l’amuse", avec des passes compliquées, pour qu’il charge un leurre et s’affaiblisse plus encore sous les soubresauts des banderilles qui lui déchirent la chair. Il arrive même, parfois, que du sang se mêle à la bave de la bête, aveuglée de souffrances. Mais la foule en liesse ne voit que l’homme qui évite de justesse les cornes furieuses. Ou, comble de l’exultation, l’homme, à genou, le dos tourné à l’animal exténué et incapable d’attaquer dans cette position…

Spectacle sanguinaire s’il en est, fait pour la jouissance des hommes et, soyons honnêtes, pour le frisson – crainte/plaisir – de la secrète attente du coup de corne qui enverra le torero à l’hôpital. C’est ce même frisson qui faisait accourir les spectateurs en place de Grève, les jours d’exécution.

Et qu’en disent les personnages ?

En voyage à New York, Ignacio et Juan sortent d’un restaurant où ils ont parlé à un couple d’américains. Ignacio, furieux s’adresse à Juan : « Je n’en peux plus de ces hypocrites ! Tu as vu comme elle nous a serrés dans ses bras même si on la connaissait à peine ? Et puis son air outré quand on a parlé tauromachie alors que son mari est un boucher plein de fric qui extermine des milliers de bêtes élevées dans des conditions inacceptables ? […] Bientôt on aura ces hamburgers dégueulasses à Madrid, à Barcelone et à Séville. On les avalera avec leurs milk-shakes et leur Coca-Cola… Et c’est nous qu’ils traitent de sauvages ? Et la grosse vache, quand elle m’a dit que la corrida était cruelle ? J’ai failli m’étouffer ! Son mari venait de nous expliquer comment il comptait révolutionner l’élevage des bovins et des porcs sur le modèle des chaînes de montage automobile ! Tu as remarqué ? À aucun moment il n’a parlé des conditions de vie de ses bêtes. Il s’en fout ! Ce qui l’intéresse, lui, c’est le rendement, l’efficacité, le calibrage ! »

Puis, toujours en colère : « Et elle, avec ses cheveux gonflés comme un Zeppelin, qui verse sa petite larme en pensant aux taureaux de combat qui ont un hectare à eux seuls, vivent en liberté et dans le respect pendant plus de six ans, et non parqués les uns contre les autres pour être tués au bout d’un an ! Tu vois, la souffrance quotidienne de ces millions de bêtes me révulse. »

Et les végétariens et autres végans, qu’en disent-ils ?

Cessons de tuer des animaux, que ce soit pour notre plaisir ou pour se nourrir. Cessons de manger de la viande !

Bon, je veux bien, mais on se nourrit comment, avec des cailloux ? De l’air du temps ? Par photosynthèse ?

Ne me dites pas que vous allez arracher des plantes ? Les tailler en petits morceaux ? Les faire bouillir ? Pire, les manger tout crus, encore vivants ?

Que l’élevage intensif est condamnable, mais que la culture intensive est inévitable…

Renseignez-vous, vous verrez que de plus en plus les biologistes et autres botanistes démontrent que les plantes ne sont pas les êtres vivants aussi passifs qu’on a bien voulu croire, bien sûr, jusqu’à présent, on n’a jamais entendu une carotte hurler de douleur lorsqu’on l’arrachait de son carré de culture… mais lisez-donc les ouvrages de vulgarisation sur ce sujet, vous risquerez d’être surpris.

Comme, par exemple, « L’intelligence des plantes » de Stéfano Mancuso, https://old.senscritique.com/livre/L_intelligence_des_plantes/32083092

Ou « Dans la peau d’un arbre » de Catherine Lenne, https://old.senscritique.com/livre/dans_la_peau_d_un_arbre/44864372

Vous y verrez combien les plantes sont sensibles, communiquent entre elles, s’avertissent des agressions et réagissent.

Alors ?

Alors, pour comprendre le toréro, à défaut de l’approuver, écoutons la confidence d’Ignacio, alors qu’il a renoncé à l’arène depuis quelques années et qu’il s’ennuie :

« Je veux retrouver la jouissance du drame. Frôler le corps du taureau. Me mouiller de son sang. Éprouver sa première course, quand il sort du toril, quand je l’observe de derrière le burladero et me demande s’il plantera ses cornes dans ma chair ou si je transpercerai la sienne de ma lance. Je veux sentir son souffle et entendre le bruit de sa charge. »

Et ce retour sur la plaza de toros lui coûtera la vie, mais c’est celle qu’il voulait vivre et qui fera dire à son ami et poète Federico García Lorca dans son célèbre "LLanto por Ignacio Sánchez Mejías" :

« A cinq heures du soir

C’était juste cinq heures du soir.

Un enfant porta le drap blanc

à cinq heures du soir.

Nul ne te connaît plus. Non. Mais je te chante.

Je chante pour plus tard ta silhouette et ta grâce.

L’insigne maturité de ta connaissance,

Ton appétit de mort et le goût de sa bouche.

La tristesse qu’éprouvera ta vaillante allégresse.

De longtemps ne naîtra, si toutefois il naît,

Un Andalou si clair, si riche d’aventures,

Je chante son élégance en des mots qui gémissent,

Et me rappelle une brise triste dans les oliviers. »

Si aujourd’hui on se heurte à une intolérance et une incompréhension sourde entre pro et anti-corrida, à l’époque, dans les années 1930, en Espagne, sous le joug d’une culture catholique ultra-conservatrice, on retrouvait la même haine et répulsion vis-à-vis des homosexuels et des intellectuels de gauche. Haine et intolérance d’autant plus marquée que l’on s’éloignait de la capitale « Madrid n’était pas l’Espagne ».

Je serais curieux de connaître le fond de pensée de mes concitoyens, aujourd’hui, sans hypocrisie, sur ce sujet, malgré tous les mouvements LGBT, donneurs de bonne conscience… Les mentalités ont-elles vraiment changé en un siècle ?

En 1936, l’échec de la jeune République d’Espagne – et de la gauche républicaine – ouvre la porte à la guerre d’Espagne, au général Franco et à la droite traditionaliste.

À la fois homosexuel et intellectuel de gauche, rejeté par tous, le poète Federico García Lorca sera arrêté par les phalanges franquistes et exécuté sommairement le 19 août 1936.

Bien sûr Sylvie n’y était pas, mais elle a imaginé une belle fin pour un poète : « Alors que les premiers chants d’oiseaux montaient de la vallée, il tomba, emportant avec lui l’ultime vers. Avant de fermer les yeux pour une nuit éternelle, il sourit à l’idée qu’il resterait lui-même et que, des années plus tard, lorsque ses vers seraient lus à haute voix, on y entendrait sûrement le chant des oiseaux. »

Ce livre, recommandé dans un magazine (Version Fémina du 30/10/22), par ses références à l’Espagne, avait provoqué une irrésistible envie de lecture chez mon épouse, biberonnée de culture hispanique dès le plus jeune âge. Elle l’a lu en moins de 48 heures sans parvenir à cacher son émotion. « Et la fin !!!… » – Chut, ne me raconte pas, je vais le lire !

Alors j’ai imaginé ce qui pouvait advenir… Guerre civile ?… Franco ?… Persécutions ?… 39-45 ?… Etc.

Bon, et bien, laissons les horreurs de la guerre de déchaîner, et arrêtons ce commentaire sur un chant d’oiseaux…

Non, Madame, on ne s’ennuie pas à la lecture de ce livre… mais, franchement, « La fin » tombe dans la comédie de boulevard (promise) "branquignolesque"… Documentée mais pas des plus légères, madame Le Bihan !

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