Joseph O'Connor

Un livre magnifique, plein de justesse.

Découvrez ma chronique complète ici :

https://viduite.wordpress.com/2016/12/30/inishowen-joseph-oconnor

MITIGE : je n'arrive pas décider si j'ai aimé ou non ce livre. Je n'ai pas réussi à adhérer à l'alternance du passé et du présent, malgré une écriture agréable à lire. C'est très différent de ce à quoi je m'attendais

Un hôtel quelque part en Irlande (à Dublin ?).

Un vieil hôtel, qui a toute une histoire, peuplé de personnages qui s'entrecroisent, lient connaissance .. ou pas.

Sept nouvelles, chacune racontant le point de vue d'un ou plusieurs de ces différents personnages, leurs anecdotes, leurs errances existentielles.

Sept histoires profondément émouvantes, qui racontent avec une poésie un peu triste, et un humour auto-dérisoire, toute la nostalgie de vies en décaccord avec les espoirs perdus.

Une plongée dans l'époque victorienne qui dresse un tableau social du Londres de la fin du xixe. Être dans la tête de Bram Stocker qui conçoit son Dracula demande de bien connaître son œuvre pour saisir les allusions. Le livre est intéressant mais lent.

Une jolie plongée dans le Londres Victorien, ses mythes et ses illustres personnages - entre Histoire et fiction, le pari est réussi ! (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/02/11/le-bal-des-ombres-joseph-oconnor/)

Roman historique très intéressant pour découvrir la grande famine irlandaise et l'exode américaine qui l'a suivie. Je ne connaissais pas du tout ce passage de l'histoire avant de le découvrir dans ce livre.

Un livre très touchant: une actrice irlandaise qui a connu la gloire un moment voit sa vieillesse dégradée, entre alcool, pauvreté et abandon. Avoir été la maîtresse de Synge, dramaturge génial et controversé, lui fait d'autant plus ressentir l'humiliation d'une vie réduite à la survie.

De très beaux passages oniriques (par exemple en fin de livre, la lettre - inventée - jamais envoyée à son amant), et une description minutieuse des sentiments et des regards.

Ce livre est sublimement bien écrit. La plume de l'auteur est un rai coup de cœur et donne vie à ce théâtre et ses personnages. Et quels personnages ! Irving est un personnage haut en couleur, pas toujours agréable et pourtant très attachant, Bram est lui aussi un personnage très sympathique et j'ai découvert pas mal de choses sur son compte que j'ignorais (et j'ai très envie de lire ses autres livres que Dracula du coup et relire Dracula). Ellen est moins marquante à mes yeux bien que bien écrite. C'est en tout cas une magnifique histoire d'amitié, une très bon roman historique aussi.

L'auteur nous offre une plongée dans le Londres Victorien du XIX ème siècle, un Londres brumeux, industrieux, où plane l'ombre terrifiante de Jack l'Éventreur. On suit la vie de Henry Irving et Ellen Terry, deux immenses acteurs de théâtre de cette époque, et surtout de l'écrivain irlandais Bram Stocker, éclipsé par sa célèbre créature aux dents longues, dont on découvre la genèse...C'est également l'histoire d'une renaissance, celle du théâtre Lyceum, hanté et rempli demystères, acheté par Irving, administré par Stocker et qui va renaître de ces cendres grâce à ces trois personnages. Une histoire enfin d'amour et d'amitié, une histoire gothique et ténébreuse, une odyssée sur le mystère de la création, malicieuse et parfois mélancolique. L'écriture est au diapason, mélangeant souvenirs, témoignages et commentaires, avec une pointe d'humour, rendant la lecture agréable et maintenant l'intérêt de bout en bout. Une belle découverte

Tiré de faits réels ce roman historique retrace le parcours courageux d'un prêtre irlandais Hugh O'Fflaherty. Rome est en pleine occupation allemande, à l'approche de Noël 1943. Le Vatican le charge de visiter les camps de juifs et de prisonniers de guerre italiens. Devant les horreurs qu'il découvre, il ne peut s'empêcher d'intervenir pour améliorer les conditions de vie et tenter de leur apporter un peu d'espoir. Un plan est mis en place pour amener clandestinement les Juifs et les troupes alliées dans un lieu sûr.

L'auteur nous plonge dans les méandres d'une époque terrible avec un personnage qui ne l'est pas moins. Le chef de la Gestapo l'impitoyable Obersturmbannführer Paul Hauptmann qui en maître absolu sous la houlette d'Himmler maintient la ville d'une main de fer. Les privations, le froid, la faim, les couvre-feux, la paranoïa et la peur sont partout palpables. La Cité du Vatican cherche a maintenir sa neutralité et prône la passivité, forçant Hugh O'Flaherty à « désobéir » à ses supérieurs. Par le biais d'un chœur de chambre amateur, il va tenter d'évacuer et de sauver le plus grand nombre possible mais Hauptmann est sur ses talons. La galerie de personnages représentant le chœur est magnifique, chaque membre a sa propre personnalité et celle de Hugh est exceptionnelle. Le livre alterne entre cette période et vingt ans plus tard, alors que ceux qui ont contribué aux évasions sont interviewés. Un roman historique construit comme un thriller avec ses atrocités, ses rebondissements et des montées en tension anxiogènes. Face à cela le « chœur » des hommes célébrant le courage, l'audace , la résilience mais aussi les plus nobles des sentiments, l'amour, la compassion, la foi. Comme un miroir tendu face à la barbarie nazie, ce roman met en lumière toutes les qualités humaines de ceux qui au péril de leur vie n'ont pas hésité à entrer en résistance pour sauver de la persécution d'autres hommes.