Valerio Varesi

J'ai beaucoup apprécié de retrouver le commissaire Soneri pour cette nouvelle enquête dans le brouillard de Parme.

L' écriture est belle, c'est fluide, c'est addictif !

Le rythme est lent mais permet de s immerger complètement dans cette enquête complexe. Les personnages sont étoffés. Pas de violence détaillé dans ce roman, ça fait du bien !

Très bon polar !

Je n’ai pas apprécié cette lecture. Je me suis forcée pour terminer celle-ci.

J'aime me balader dans les rues des cités italiennes, me laissant flâner au gré de la brise, savourant odeurs, saveurs et m'émerveillant sous les lumières colorées des fleurs au balcon, de la lessive suspendue ou des étals des marchés.

C'est pour cela que j'ai choisi cette nouvelle enquête du commissaire Soneri qui m'avait déjà accompagnée le temps d'une lecture dans Le fleuve des brumes.

Parce que j'aime l'Italie.

Cette fois encore Valerio Varesi met un point d'honneur à installer le décor de son enquête. Je me suis plongée avec délectation dans les rues de Parme, dans la Via Saffi qui a tant changé au fil des ans. J'ai aimé y découvrir ses habitants, ses visiteurs mystérieux, ses étrangetés, ses évolutions.

Mais hélas, je m'y suis parfois perdue, n'arrivant pas à soutenir le commissaire Soneri dans son enquête sur le meurtre de Ghitta, la propriétaire de la petite pension d'étudiants devenue lieu de rencontres adultères.

Car, il faut le dire, l'enquête est laborieuse. Les va-et-vient entre le passé - les souvenirs du commissaire - et le présent sont nombreux. Trop nombreux.

Entre les soupçons de corruption, de chantage, d'activités clandestines et d'actions immobilières frauduleuses, mon attention a été mise à mal. Les noms à consonance italienne m'ont emberlificotée et j'ai eu de la peine à retourner à l'enquête après chaque pause de lecture.

Le rythme est certainement volontairement lent. Mais moi, c'est du dynamisme, de l'intrigue, du suspense dont j'ai besoin en ce début d'année.

Je ne vais certainement pas garder un souvenir marqué de cette lecture contrairement aux souvenirs que le commissaire a gravés de la Via Saffi.

Je ne regrette toutefois pas d'avoir plongé au coeur de la vie parmesane. Cela m'aura offert un beau dépaysement.

Bon livre où grâce aux descriptions sophistiquées on ressent bien l’ambiance du fleuve Po, les états d’âmes particuliers des habitants de la région. Cette atmosphère permanente de pluie, de froidure maintient l’attention du lecteur dans la quête de la résolution des crimes, objets de la recherche du héros. Même si le rythme est lent on est captivé par l’évolution permanente de l’enquête et de son environnement.

Un super polar, dans une Italie actuelle et pourtant vieille.

On rencontre le commissaire Soneri, qui mène l’enquête sur un meurtre et sur une disparition étrange dans une atmosphère brumeuse, angoissante.

Au fil des pages, le brouillard se dissipe pour laisser place au passé, à un passé noir comme le ciel d’orage, brouillé comme l’eau du Pô.

Cependant, il ne faut pas s’attendre à une enquête policière hyper addictive

🕵🏻‍♂️ Polar

En trois mots : enquête - Italie - village

« Horrifié, il se releva d’un coup. Il ne s’était jamais habitué aux cadavres. Il ne s’y habituerait jamais. »

➡️ N’ayant pas lu les précédentes enquêtes du commissaire, j’ai trouvé qu’il était pourtant très facile de s’attacher aux personnages principaux. Soneri et sa femme Angela sont très drôles et j’ai apprécié leur duo (et les dialogues percutants !).

➡️ Côté enquête, si le début est entraînant et la fin pleine de suspense, le milieu contient quelques longueurs qui participent cependant à cette ambiance pesante de petit village au milieu des montagnes.

➡️ Bon point, peu de détails sanglants, cela reste plutôt sobre, noir certes, c’est un polar, mais sans tomber dans le glauque.

Pourtant, tout n’est pas aussi simple qu’il y paraît et la résolution m’a surprise… tout en restant cohérente.

« Moi, j’appartiens à ces forêts, et eux, ils considèrent que la forêt leur appartient. Toute la différence est là, dit l’homme en souriant tristement. »

➡️ De nombreux sujets de société sont abordés dans l’intrigue et poussent à la réflexion sur la condition humaine et les choix que chacun peut faire.

Pas un coup de cœur certes, mais un plutôt bon moment de lecture avec un polar efficace.

Merci aux éditions Points pour ce service de presse dans le cadre du prix du meilleur polar 2024.

Un auteur que j’ai découvert avec la 7ème enquête de son héros récurrent, le commissaire Soneri. L’intrigue est indépendante, néanmoins je vous conseille de lire dans l’ordre pour une meilleure connaissance du personnage.

On rentre presque tout de suite dans le vif du sujet. Soneri n’est pas vraiment présenté, on est censé le connaître. Il m’a manqué quelques petites choses (sur son caractère, sa relation avec sa compagne Angela, ou son âge). Ce n’est pas gênant pour l’histoire, mais ça m’a pris plus de temps pour m’approprier le personnage.

Cependant, l’enquête, bien ficelée, prend le dessus et j’ai passé un bon moment. Elle nous parle corruption, trafics, marginaux…

Nous sommes à Parme, un corps a été découvert sur la grève de la Parma, un torrent, près du pont le plus ancien de la ville. Soneri et persuadé que ce cadavre vient de plus haut, qu’il a été charrié par le torrent. C’est un flic qui fonctionne beaucoup à l’instinct.

Une camionnette criblée de balles, découverte un peu plus loin, le conforte dans son idée. Elle appartient à un habitant d’un village isolé, situé plus en amont sur le cours d’eau. Pour le commissaire, une visite s’impose. Seulement, c’est l’hiver et Soneri va se retrouver bloqué dans le village, la seule route d’accès s’est affaissée…

J’avoue que le rythme est un peu lent. Mais c’est loin d’être désagréable. Je dirai que c’est un polar d’ambiance. On a de jolies descriptions de Parme, qui permettent de bien s’y retrouver ; l’auteur distille des indices au fil des pages ; la psychologie des personnages est travaillée. L’atmosphère est bien rendue : lourde et presque étouffante dans ce village de montagne (où les gens ne sont pas vraiment « accueillants »), plus tendue à Parme, où les officiels sont sur les dents. Le meurtre a été médiatisé, des badauds ont pris photos et vidéos très vite diffusées sur le Net.

Une découverte agréable d’un auteur que je ne connaissais pas. Un flic « à l’ancienne » bourru par moments, patient, obstiné et observateur. Un polar au rythme « serein » comme le sont les Maigret.

Le commissaire Soneri est un personnage complexe, fragile, vulnérable, hypersensible qui doit résoudre une affaire compliquée.

L'autre personnage de ce roman qui a retenu mon attention est Sbarazza, un aristocrate ruiné, qui jette un oeil critique sur la société moderne faite d'hypocrisie et gouvernée par les apparences et l'argent.

L’auteur, Valerio Varesi, à travers ses enquêtes, raconte sa ville, Parme.

Une enquête qui, au premier abord semble assez classique, mais va nous faire pénétrer dans une communauté italienne retirée du monde.

🌄 D'ailleurs, pas une seule communauté mais plusieurs.

👮Mais reprenons au début : il s'agit ici de la 7eme enquête du commissaire Soneri et cela peut se lire comme un tome unique. Celui-ci va se trouver confronté au cadavre d'un homme retrouvé dans l'eau. Mais d'où vient il ?

🌄 J'ai apprécié de me retrouver en Italie, à Parme, puis dans les montagnes des Appennins. Là haut, les gens vivent retirés de tout et n'aiment pas trop les étrangers. Sans compter les Faunes, une communauté qui vit encore plus recluse et se veut très proche de la nature. Et on ne peut pas dire que ces deux communautés s'apprécient. Sans compter le notable du coin, qui fait vivre le village à lui seul avec son usine, un curé exilé là par sa hiérarchie mais aussi des personnages plus sympathiques comme cette petite famille qui a essayé de fuir la ville pour s'installer dans la Nature et qui a bien du mal à se faire accepter et à s'en sortir financièrement. J'ai beaucoup aimé aussi le forestier du coin qui, lui, a un véritable respect pour la Nature qui l'entoure.

👮 Si l'enquête est intéressante et pleine de rebondissements, c'est surtout la galerie de personnages que j'ai aimé découvrir : des gens obtus, qui n'aiment pas vivre dans ces montagnes mais qui n'arrivent pas à les quitter, ceux qui veulent y vivre mais ne sont pas acceptés, ceux qui ne jurent que par le retour à la Nature et ceux qui respectent tant la vie humaine que la forêt. Le regard que pose Soneri sur eux est à la fois ironique mais aussi plein de bienveillance.

🌄 Et, une fois encore, c'est la nature humaine qui va entraîner le premier meurtre et les bouleversements que vont connaître ces gens d'en haut. Une belle découverte.

Une belle plume, précise et douée pour le descriptif. Je tente un autre livre pour concrétiser cette impression.