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Mircea Eliade

Auteur

94 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par johanmest 2010-12-11T23:16:56+01:00

Biographie

Mircea Eliade a grandi dans une famille chrétienne orthodoxe[1]. En 1921, à l'âge de 14 ans, il publie son premier article Comment j’ai découvert la pierre philosophale[2]. Il s'intéresse très tôt à la philosophie, la philologie et l'étude des langues étrangères. Vers 1925, il maîtrise déjà l'allemand, l'anglais, le français et l'italien[1].

Il s'inscrit à la faculté de philosophie de l'université de Bucarest en 1925. C'est alors qu'il subit l'influence de Nicolae C. Ionescu (mieux connu en Roumanie sous le nom de Nae Ionescu), qui était alors assistant professeur de logique et de mathématique et journaliste. L'engagement de ce confrère à l'extrême-droite fut critiqué et cette fréquentation a contribué à ternir la réputation d'Eliade[1].

Il consacre son mémoire de maîtrise à la Renaissance italienne et, en particulier, aux philosophes Marsile Ficin et Giordano Bruno. L'humanisme de la Renaissance est demeuré une influence majeure dans les travaux d'Eliade[1].

De récentes recherches sur l'engagement politique d'Eliade telles celles d'Alexandra Laignel-Lavastine et de Daniel Dubuisson[3],[4] ont mis au jour qu'Eliade était chef de file de la Jeune Génération roumaine dès 1927[4], que ses articles dans la revue Vremea et le quotidien Cuvintul ont contribué à donner une assise philosophique au « Mouvement Légionnaire » (Garde de fer) de Codreanu[5]. On le voit alors ennemi des Lumières, des franc-maçons, des régimes démocratiques « d'importation étrangère », du bolchévisme, partisan de « l'insurrection ethnique » contre les minorités locales et « l'invasion juive »[4].

En 1928, il fait la connaissance, à l'Université de Bucarest, d'Émile Cioran et Eugène Ionesco, prélude à une longue amitié qui se poursuit par la suite en France.

Après l'obtention d'une licence de philosophie en 1928, il part pour l'Inde à l'âge de vingt et un ans. Il séjourne durant trois ans à Calcutta (Bengale occidental, Inde) où il prépare son doctorat. Ce voyage est pour lui une véritable initiation qui marquera ses travaux ultérieurs. Il rentre en Roumanie en décembre 1931 et commence la rédaction sa thèse sur le yoga qui deviendra Le Yoga, immortalité et liberté[6].

Parallèlement, il poursuit une carrière d'écrivain. Son roman Maitreyi. La Nuit bengali (trad. franç., Gallimard, 1950) obtient un prix au printemps 1933[6]. La même année, il devient docteur en philosophie. De 1933 à 1940, il enseigne la philosophie indienne à l'Université de Bucarest.

Dans la revue Vremea (« Le Temps » en roumain) du 10 septembre 1936, publie des écrits antimaçonniques. Il suggère un rapprochement entre la « mentalité » des franc-maçons et celle des communistes russes qu'il juge « monovalente » et « abstraite ».

En 1937, il rencontre Julius Evola – admirateur de Codreanu, alors en voyage en Roumanie – chez Nae Ionescu. Ce sera le début d'une correspondance régulière entre les deux hommes.[7].

En mars 1940, lorsque les « Chemises vertes » arrivent au pouvoir sous la dictature militaire et antisémite de Ion Antonescu (l'État national légionnaire, Statul Naţional Legionar)[5], Eliade est nommé attaché culturel du régime auprès de la légation royale de Roumanie à Londres. Il remplit la même fonction de janvier 1941 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale à l'ambassade du Portugal, à Lisbonne. Il rédige alors un livre à la gloire de « L'État chrétien et totalitaire » de Salazar (Salazar şi revoluţion în Portugalia, 1942)[5].

À l'automne 1945, il s'installe à Paris et Georges Dumézil l'invite à la Ve section de l'École pratique des hautes études pour présenter les premiers chapitres de ce qui deviendra plus tard son Traité d'histoire des religions[6].

La même année, il rédige en roumain Les Prolégomènes à l'histoire des religions, qui paraîtront par la suite en français sous le titre de Traité d'histoire des religions (1949) avec une préface de Dumézil[2]. En 1949, il se fait particulièrement connaître du public français avec la parution de son essai sur Le Mythe de l'éternel retour (Gallimard).

En 1956, il fait paraître son ouvrage le plus célèbre, Le Sacré et le Profane (Gallimard, 1956). Durant ces années, il fréquente régulièrement les rencontres d’Eranos (fondées par Carl Gustav Jung) à Ascona (Suisse)[2].

À partir de cette période, Eliade et son épouse Christinel Cottesco voyagent en Europe et aux États-Unis, poursuivant leurs recherches, tout en étant sollicités de part et d'autre pour des conférences et des colloques.

En 1959, l'université de Chicago lui confie la chaire d'histoire des religions, ce qui ne mettra pas fin à son exil qu'il considère comme partie intégrante de son œuvre et de sa personnalité[6].

En 1953 Eliade publia « Les mythes du monde moderne »[8], un essai très remarqué qui expliquait que la lecture quotidienne de l'homme du vingtième siècle prolonge les activités mythologiques de l'ère des religions déistes. Il note aussi que les grandes idéologies (nazisme, communisme...) de notre temps sont des créations mythologiques. Mais ces idées n'ont pas été poursuivies, ni par Eliade, ni par l'histoire des religions. (Elles l'ont été, par contre, par toute la branche de la psychologie archétypique dont James Hillman est le promoteur. Citons "Les vieux sots" de Guggenbühl (http://www.cgjung.net/publications/les_vieux_sots_adolf_guggenbuhl_Craig.htm)). Dans les premiers volumes de son « Histoire des croyances et des idées religieuses » on promet une suite comportant l'analyse des « théologies athéistes (sic) contemporaines », mais un deuxième volume parut, puis un troisième sans parvenir aux temps présents. Eliade ne désirait probablement pas « transférer » les idéologies dans le domaine religieux. Deux lectures sont possibles de l'essai: Pour beaucoup de lecteurs, notamment de l'édition en anglais, Eliade prend ses distances avec tout ce qui est « séculaire » (« secular »). En traitant le communisme de mythe, il le diminue et le met devant ses propres contradictions. Les mythologies modernes seraient des fragments ou des survivances de la créativité d'autrefois. Mais selon une autre lecture de l'essai, Eliade voulait, au contraire, souligner la continuité dans l'évolution. En conclusion de l'essai il dit : « Il est indispensable de reconnaître qu'il n'existe plus de solution de continuité entre le monde « primitif » ou « arriéré » et l'Occident moderne. Il ne suffit plus, comme il suffisait il y a un demi-siècle, de découvrir et d'admirer l'art nègre ou océanien ; il faut redécouvrir les sources spirituelles de ces arts en nous-mêmes, il faut prendre conscience de ce qui reste encore de « mythique » dans une existence moderne, et qui reste tel, justement parce que ce comportement est, lui aussi, consubstantiel à la condition humaine, en tant qu'il exprime l'angoisse devant le Temps. »

La première lecture focalise sur le marxisme anti-religieux comme l'« adversaire » des religions. La deuxième considère que beaucoup des pionniers du mouvement social français ont revendiqué l'étiquette religieuse pour le mouvement[9] et cela jusqu'à Léon Blum en 1945 (A l'échelle humaine). Dans son essai Eliade s'empare de l'idée de l'absence de « solution de continuité »[10] dans l'histoire des idées, mais ensuite il l'abandonne.

À partir de 1970, il est membre du comité de patronage de la revue Nouvelle École du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) aux côtés notamment de personnalités comme Jean Mabire et Roland Gaucher, mais aussi des représentants de l'ésotérisme et du mysticisme tels Raymond Abellio ou Louis Pauwels[11]. Eliade fait également partie des maîtres à penser de la Nouvelle Droite avec Julius Evola et divers auteurs allemands appartenant à la mouvance de la Révolution Conservatrice[12]. Cependant les intellectuels de ce réseau d'extrême droite ont aussi tenté de récupérer la notoriété de bon nombre d'autres savants réputés comme Georges Dumézil, Christian J. Guyonvarc'h, Martin Heidegger, etc.[13] Leurs diverses citations de Mircea Eliade ne permettent pas de réduire l'apport scientifique et érudit de l'historien des religions aux seules interprétations du GRECE. Ces informations, livrées sans mise en perspective, signalent un discours tendancieux dans la lignée des apologistes chrétiens comme Guillebaud [14], qui ne supportent pas que l'on réhabilite d'autres religions que les monothéismes et tentent d'assimiler au nazisme tout intérêt pour des spiritualités préchrétiennes. Au contraire, les travaux de Johan Chapoutot sur le « national-socialisme et l'Antiquité »[15] et de Daniel J. Goldhagen sur le « rôle de l'Eglise catholique dans l'holocauste »[16] relancent le débat sur la continuité idéologique entre les antisémitismes chrétiens et nazis. Ils permettent ainsi de ne plus occulter les religions des peuples dits « primitifs » étudiées aussi par Claude Lévi-Strauss, le père de l’antiracisme moderne, ceci dans la perspective d’un humanisme ne se limitant plus aux civilisations du bassin méditerranéen mais s’ouvrant, comme les travaux d’Eliade, à toutes les traditions.

Dans Occultisme, sorcellerie et modes culturelles (1978), Eliade n'hésite pas témoigner de son admiration pour René Guénon, ce qui a contribué à ranger ses travaux du côté de l'ésotérisme[7].

Le film « L'homme sans âge » de Francis Ford Coppola avec Tim Roth est tiré d'un de ses livres.

Il décède 22 avril 1986 à Chicago.

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Note moyenne : 8.48/10
Nombre d'évaluations : 25

0 Citations 21 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Mircea Eliade

Sortie Poche France/Français : 2013-02-21

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par LuminaDark 2020-09-27T09:58:21+02:00
Dictionnaire des religions

Mon blog: https://luminadarkentreombresetlumieres.home.blog/

Avant toutes choses, il me faut préciser et cela aurait du etre fait dans le résumé, cet ouvrage est bien issue d’une idée de Mircea Eliade mais il n’a en rien participer a sa rédaction. En effet il est, malheureusement, décédé avant la mise en chantier de son écriture. Ion P.Couliano a certes fait un travail conséquent et appréciable, mais ne vous attendez pas a un livre de la trempe de ceux de Mircea Eliade car vous seriez déçus. ( J’avoue, l’avoir moi meme été quelque peu. )

Deuxième point a signaler l’ouvrage, ayant été publier en 1990, devra se voir compléter par d’autres travaux plus récents. Il vous offrira certes une bonne approche des religions, mais il s’avère incomplet pour de nombreuses d’entre elles, voir inexacte. ( A l’exemple du Judaisme, dont les découvertes archéologiques de ces deux dernières décennies ont permit de découvrir et de contredire bien des choses ! ) Une bonne base, une approche simple, sans lourdeur et qui va a l’essentiel, comme il en est de meme pour la plume de l’auteur.

A chaque fin de chapitre, chapitre correspondant a la présentation d’une religion, vous trouverez une biographie de référence. Bien qu’elles datent un peu forcément, elles peuvent s’avérer fortes utiles. La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée a un index commenté. Personnellement je ne l’ai guère utilisé, commençant a etre familière des sujets théologiques, mais pour les débutants je suis sure qu’il sera appréciable ! Voila, un avis assez court pour un petit ouvrage sans prétention, mais qui offre un travail de qualité, une synthèse des religions intéressante et bien documenter, ainsi qu’une lecture plaisante.

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Commentaire ajouté par LuminaDark 2020-11-11T09:33:41+01:00
Dictionnaire des religions

Mon blog: https://luminadarkentreombresetlumieres.home.blog/

Si vous me suivez depuis un moment vous savez déjà ce que je vais vous dire non ? C’est du Mircea Eliade, c’était génial et j’ai adorée ! Bon, je vais quand meme essayée de vous livrer un avis un peu moins synthétique, mais dans les faits c’était génial et j’ai adorée. xD Contrairement a ses ouvrages précédents, nous ne sommes pas ici sur un format poche, c’est un grand volume, (plus grand qu’un grand format habituel.) pas loin de 500 pages, des chapitres assez long, une police pas bien grosse et des marges petites .. En résumé il y’a de quoi lire !

Du coté de la plume de l’auteur, cela ne change pas, bien que fluide et agréable elle n’en reste pas moins universitaire et chargée de vocabulaire tant religieux, qu’historique, que spirituel, sociologique ou encore ethnologique .. Le texte est dense, les références également, les novices pourraient s’y perdre si ils ne s’arment pas d’un bon dictionnaire ou d’un bon moteur de recherches ! Comme a son habitude, Mircea Eliade ratisse large et exploite son sujet au maximum. Au programme: La structure et la morphologie du sacré, rites et symboles célestes, les cultes solaires, la mystique lunaire, le symbolisme aquatique, les pierres sacrées, la terre/la femme et la fécondité, la végétation, les cultes de fertilité, l’espace sacré, le temps sacré, la fonction des mythes, la structure des symboles …

Un vaste programme et le tout se veut bien entendu exploré en divers sous catégories. Bonus et pas des moindres, a la fin de chaque chapitre vous trouverez plusieurs pages d’annotations et de bibliographie, de quoi approfondir longuement vos recherches pour chaque thème abordé. Vu le nombre d’ouvrages qu’il a écrit et cela la étant une synthèse de son travail autour des religions, il est bien entendu inévitable que vous y retrouviez des choses exploités dans de précédents livres. Néanmoins, ce n’est pas redondant, cela s’insére parfaitement et c’est souvent approfondi de la structure de son présent travail. Personnellement cela ne m’a pas dérangé bien au contraire, puis quelques rappels ne font jamais de mal !

Un livre qui se déguste, avec lequel l’on prend son temps et qui demande a etre assimiler et non lu d’une traite. J’en recommande la lecture a tout les passionnés d’histoire des religions ou aux curieux, elle sera peut etre plus aisée pour les habitués de Mircea Eliade et des écrits universitaires, mais avec quelques efforts elle est accessible a tous.

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Le Chamanisme et les techniques archaïques de l'extase

Mon blog: https://luminadarkentreombresetlumieres.home.blog/

Mircea Eliade signe ici, et une fois de plus, un ouvrage d’une qualité remarquable ! Le sujet est traité, comme a l’habitude de l’auteur, avec sérieux, approfondissement, recul, et nombres d’exemples et de documentations a l’appuis. Le contenu, qui a tout d’une thèse dûment menée, se veut a la fois complet et ouvert. L’on y aborde les nombreuses facettes que recouvre le terme « chamanisme », les différentes cultures le pratiquant, ce qui les rapprochent et ce qui les séparent, leurs croyances, leurs coutumes, leurs rituels, le tout ponctué de nombreux témoignages.

Hormis des termes propres au « chamanisme », a la spiritualité, ou liés aux divers cultures que l’auteur explore, le vocabulaire est cette fois plus simple que dans d’autres de ses ouvrages, plus accessibles aux novices et aux lecteurs/lectrices occasionnels. A la fois intéressant et passionnant, ce livre vous permet de développer une envie d’approfondir vos connaissances en matière de « chamanisme » et en cela Mircea Eliade n’est point avare de références. En effet c’est prés de 100 pages de notes concernant des études et ouvrages annexes qu’il offre aux lecteurs/lectrices a la fin de leur lecture !

Je pense que le gros + très appréciable de l’ouvrage, c’est que bien que les rassemblant sous le terme de « chamanisme », il explore a fond les divers cultures et montre bien que malgré les points communs qui les rassemblent, chacun des peuples « étudiés » a des spécificités qui lui sont propres ! Si il fallait citer un point négatif: la description des sacrifices animaux dans les témoignages ou comptes rendus de rituels/cérémonies. Si vous avez le cœur sensible, sachez qu’ils sont nombreux, tristement c’était des pratique très courantes a l’époque et le sont encore pour certain(e)s. Rien n’est occulté, tout est dévoilé, du moins dans la mesure de ce qui a été partager ou découvert !

Un ouvrage essentiel a lire pour tout ceux s’intéressant de prés ou de loin au « Chamanisme » et plus encore a tout ceux se vouant a cette pratique ou se définissant ainsi .. L’on est bien loin des paillettes de la vague New Age, le « Chamanisme » présenté ici est archaïque, sauvage, authentique et traditionnel.

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Histoire des croyances et des idées religieuses, Tome 1 : De l'âge de la pierre aux mystères d'Eleusis

Mon blog: https://luminadarkentreombresetlumieres.home.blog/

Si vous lisez mes avis livresques depuis un moment, vous devez commencer a connaitre mon amour pour cet auteur et vous devez un peu près deviner la teneur de mon avis. Je vous donne dans le mille, Mircea Eliade signe a nouveau un travail magistral, sérieux, étayer de nombres de références, le tout avec son enthousiasme et sa passion habituelle pour tout ce qui concerne l’histoire des religions.

Sa plume, bien que fluide et sans fioritures, revêt par moments des allures universitaires, de plus il utilise beaucoup de vocabulaire propre a la théologie, l’histoire, l’ethnologie, la spiritualité, la sociologie, etc, ce qui pourrait rendre ardue la lecture aux novices du genre. Mais comme j’ai l’habitude de le dire, rien d’insurmontable avec un bon dictionnaire ! De plus le contenu de qualité que nous offre ces trois ouvrages vaut bien quelques efforts. Une lecture quasi obligatoire pour tout ceux s’intéressant en profondeur a l’histoire des religions et une ressource d’information passionnante pour tout les curieux.

Attention néanmoins, de par leurs années d’écriture (1976 pour le premier.), des recherches annexes s’avéreront nécessaires pour une actualisation des connaissances, notamment pour les religions comme le Judaisme et le Christianisme ou les découvertes ont abondées ces dernières années. Au niveau de la biographie et des notes, comme toujours Mircea Eliade est loin d’être avare et vous offre tout le loisir de pousser plus loin votre étude ! Si je devais trouver un seul bémol a ces ouvrages, je dirais qu’ils ne s’attardent guère assez sur les religions de l’Egypte et de la Grèce, mais en meme temps le but de l’auteur était d’offrir une vision concise de l’ensemble, une première approche destrinée a etre d’avantage creuser par les lecteurs/lectrices soucieux/soucieuses d’aller plus dans le détail.

En cela il a parfaitement tenu son pari. En finissant ces trois ouvrages de Mircea Eliade, je ne peux qu’avoir quelques regrets puisqu’il ne m’en reste plus qu’un a lire de sa plume. Un auteur comme l’on en voit peu sur de tels sujets et qui a notre époque se font bien rares !

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Commentaire ajouté par kadeline 2021-03-30T09:14:03+02:00
Le sacré et le profane

Mircea Eliade est un homme dont l’implication pendant la seconde guerre mondiale est problématique. Ces écrits savants ont été un appui pour l’idéologie nazie, il a soutenu Salazar… Malgré cela, ses écrits gardent un rôle clé dans les études actuelles. Ce qui est remis en cause, ce n’est pas ses idées mais sa méthodologie de travail. Elle n’est pas scientifiquement valide, il y a notamment un soucis avec les sources ce qui fait qu’il est maintenant considéré comme un mythologue et non un historien des religions.

Le sacré et le profane est un essai autour des différents points qui se retrouvent indépendamment dans différentes cultures et religions tout autour du monde. Il décrit une convergence des croyances entre peuples qui n’ont pas pu être en contact. Du point de vue géographique l’importance du lieu sacré et d’être le centre de son monde est mis en avant. Il existe des points communs aussi autour de la vision du temps et du sens de la vie. Le tout avec le questionnement autour de la façon de garder un sens à sa vie quand on a enlevé le sacré/la religion de son quotidien. Le coeur de ce texte est la comparaison et la mise en avant de ce qui est commun.

C’était intéressant, certaines expressions sont un peu datées et/ou des indices sur le fait qu’on est avec un auteur nazi. Il faut passer outre les occurrences de peuple primitif et autres tournures du même style qui ne sont plus accepté à l’heure actuelle. J’ai aimé qu’il parle de religions de peuple peu connus et voir comment il intègre leurs visions et celles des religions monothéistes.

Effectivement on n’est pas dans un essai d’histoire des religions sérieux mais ça reste intéressant d’un point mythologique. J’ai trouvé que ça pouvait même être une bonne base pour les auteurs par exemple de fantasy qui naviguent dans leur écrits avec des religions à inventer.

L’édition que j’ai est vraiment écrite petite et ce n’était pas agréable mais j’ai apprécié découvrir ce texte ce que je n’aurai probablement pas tenté si j’avais su le passé de l’auteur.

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Les Roumains : Précis historique

Ce texte (réédition de 1992), publié pour la première fois en 1943, porte bien son nom. Il s'agit d'un très bref texte de vulgarisation sur l'Histoire des Roumains. La forme me semble parfaite, mais le contenu est inexorablement « daté » et sous le signe d'un certain parti pris. Ainsi, selon l'article wikipédia de Mircea Eliade : « En octobre 1940, après que la Garde de fer fut arrivée au pouvoir en même temps que fut instaurée la dictature militaire de Ion Antonescu (l'État national légionnaire, Statul Național Legionar), Eliade est nommé, grâce au concours d'Alexandru Rosetti, attaché culturel du régime auprès de la légation de Roumanie à Londres, poste auquel il sera mis fin bientôt à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre la Roumanie et la Grande-Bretagne. Son séjour à Londres avait cependant duré assez de temps pour permettre aux services secrets britanniques de le cataloguer comme « le plus nazi » des membres de la légation roumaine. Après avoir quitté la capitale britannique, il remplit la fonction de Conseiller et de Responsable de presse (ultérieurement d'Attaché culturel) à l'ambassade de Roumanie au Portugal à Lisbonne, de janvier 1941 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'abord comme diplomate au service de l'État national légionnaire, puis enfin au service du régime d'Ion Antonescu. Sa fonction consistait à diffuser de la propagande en faveur de l'État roumain. »

C'est a Lisbonne que l'auteur rédige ce précis historique (cf. quatrième de couverture de la présentation éditeur).

À noter la présence d'une chronologie sommaire en fin d'ouvrage et d'une intéressante bibliographie. le texte est divisé en trois parties presque égales dont la troisième a attiré le plus mon attention : la vie spirituelle des Roumains traite de la question du christianisme, des deux mythes de la spiritualité roumaine (cf. ma citation), des caractéristiques fondamentales de la culture roumaine ainsi que de ses personnalités marquantes (cf. mes autres citations de ce jour). Les deux autres parties traitent respectivement de l'origine et de la formation du peuple roumain, ainsi que des moments de références dans son histoire : Mircea « le Vieux »(1386-1418), grand voïévode de Munténie, l'esprit de croisade avec Jean Corvin et Étienne le Grand, Michel le Brave et l'union de toutes les principautés roumaines, les révolutions et les guerres pour l'indépendance et enfin l'unité.

À noter également la couverture qui représente le prince Neagoe Bessarab (1512-1521) et sa famille dans une peinture votive de l'intérieur de l'église du monastère de Curtea de Argeș.

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Commentaires sur la Légende de maître Manole

Pas un essai, comme le revendique l'auteur lui-même, mais plutôt un prétexte à d'érudites comparaison et remarques sur l'irrépressible besoin de spiritualité (la conclusion paraît toujours d'actualité : "L'absolu ne peut pas être extirpé, il peut seulement être dégradé"), tasse de thé toujours fumante de Eliade. "Nous pensons depuis longtemps [et malheureusment ce nous de modestie n'est pas toujours convaincant] qu'on ne peut pas bâtir une philosophie des cultures populaires sans en avoir eu une familiarité longue et disciplinée avec les documents fournis par le folklore, l'ethnographie et l'histoire des religions. Cette familiarité suppose des années de recherches sans gloire, d'exténuantes analyses "verticales" ou de laborieuses enquêtes "horizontales" pour préciser la circulation d'un motif [...]" Je suis de ceux qui apprécient celle balade mythologico-toponymique (Curtea de Argeș) avant tout pour ses qualités littéraires. En cela, les nombreux fragments cités ici (dans une version originale d'Alain Paruit) sont révélateurs du génie folklorique roumain. Aussi, « l'horizontal » précédent me rappelle avec une pointe d'ironie bienveillante la réponse d'une collègue (cf. chez Eliade, le chapitre Maitreyi Devi) qui, interrogée sur sa thèse, répondit que de toute façon, il s'agissait d'un « doctorat horizontal ». Je retiens aussi que l'auteur a l'élégance de rendre hommage à Constantin Noica et l'idée de s'interroger sur le partage éventuel de la parenté de ce mythe avec les voisins balkaniques (cf. chapitre 3).

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Commentaire ajouté par Tandarica 2022-06-16T11:11:43+02:00
Le serpent

Dorina et quelques-uns de ses amis vont s'amuser dans la forêt, ils organisent une petite fête. En chemin il rencontre Andronic un étrange personnage possédant un grand pouvoir de séduction, qu'ils veulent bien dépanner et qui se met à faire la fête avec eux. Ensemble ils font plusieurs jeux, dont un où tous se cachent. Une nouvelle fantastique d'Eliade, sa spécialité, autour d'Andronic, personnage fascinant par excellence qui, à travers le jeu, initie les autres au pouvoir de la nature. La première que j'ai lue est aussi ma préférée.

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Commentaire ajouté par Tandarica 2022-06-16T18:17:41+02:00
Le temps d'un centenaire

Deux nouvelles fantastiques d'Eliade réunies dans ce volume, dont celle qui a inspiré à Francis Ford Coppola son remarquable film, "L'Homme sans âge" tourné en partie à Bucarest.

Ma préférée est peut-être "Dayan", la seconde, sur un mystérieux étudiant en mathématiques qui perd un oeil puis le retrouve et son étrange rapport au temps. Les textes se ressemblent souvent un peu avec Eliade, mais cela reste très efficace, d'autant plus qu'on est là parmi ses meilleurs textes.

On croise également le fantôme de Calistrat Hogaș mais je ne vous dirai pas où !

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Commentaire ajouté par VinFuriana 2023-06-16T18:56:23+02:00
Le mythe de l'éternel retour

L'homme archaïque attaché au mythe de l'éternel retour et au temps cyclique face à l'homme moderne et son temps continu. Dans la logique de l'homme archaïque, les rites et les symboles s'inscrivent dans la régénération du temps. Le même se reproduit et transforme les temps intermédiaires, comme le nouvel an, en une inauguration d'une ère. ce livre est une invitation à plonger dans un temps long et mémoriel.

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Dédicaces de Mircea Eliade
et autres évènements

Aucun évènement prévu

Editeurs

Gallimard : 16 livres

Payot : 4 livres

Folio : 3 livres

L'Herne : 2 livres

Editions du Rocher : 1 livre

Presses de la Renaissance : 1 livre

Flammarion : 1 livre

Les Presses de la Connaissance : 1 livre

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