Commentaires

Le style Proust on adhère ou on adhère pas...Et je suis toujours autant impressionné par ses métaphores et description qui en fermant les yeux nous emmènent tout de suite là où l'auteur veut.

Magnifique livre. Tany dans l'ecriture que dans la creativité, la pédagogie, ...

Chefd'oeuvre de la litterature française et de son maître : Marcel Proust.

Ce livre m'a porté chance pour TPE et je l'ai trouvé superbe à analyser. La plume de Proust est très poétique, il écrit comme il peint.

J'ai commencé à lire Proust pour mes études, un peu effrayée par sa réputation. Pour le style, on m'avait conseillé de surfer sur la phrase, et effectivement, il faut se laisser emporter par les phrases très longues, les ellipses et les parenthèses. C'est impressionnant de maîtrise et de talent. Et ce qu'on ne dit pas assez, c'est que Proust est très parfois, même souvent, très drôle. Il faut lire Proust, et même le relire comme disent les snobs, pour découvrir l'humour, l'analyse historique, psychologique, la finesse de la description des sentiments amoureux... Il faut faire un peu d'effort pour oser, pour s'acclimater, et après c'est un plaisir !

Le chef d'oeuvre absolu de la littérature française du début du XXème siècle . Un des textes le plus important pour comprendre les sentiments humains. Une construction générale de l'œuvre particulièrement bien bâtie. Un texte intemporel bien que inscrit dans son temps et dans son milieu, le livre n a pas pris une ride. A lire et relire a tout âge

Ca y est, j’ai vaincu mon Himalaya : j’ai terminé « A la Recherche du temps perdu » (2400 pages quand même en édition Quarto!). Je suis passée par tous les stades : ennui, exaspération parfois, mais le plus souvent émotion, admiration devant une œuvre aussi géniale et d’une telle ampleur.

Quelques phrases qui m’ont touchée : à propos :

de la madeleine « Tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, villa et jardins de ma tasse de thé », des promenades à Combray : « Ce parfum d’aubépine qui butine le long de la haie où les églantiers le remplaceront bientôt », de la passion de Swann pour Odette de Crécy : « Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir , que j’ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre », de la sonate de Vinteuil : « Comme un être surnaturel et pur qui passe en déroulant son message invisible »

de l’amour rêvé pour Oriane de Guermantes : « aux yeux ensoleillés d’un sourire bleu »

du tableau du port de Carquhuit peint par Elstir où « les églises de Criquebec qui, au loin, entourées d’eau de tous côtés parce qu’on les voyait sans la ville, dans un poudroiement de soleil et de vagues, semblaient sortir des eaux, soufflées en albâtre ou en écume et, enfermées dans arc-en-ciel versicolore, former un tableau irréel et mystique », de l’agonie longue et douloureuse de la grand-mère : « Quand mes lèvres la touchèrent, elle fut parcourue toute entière d’un long frisson…Le bruit de l’oxygène s’était tu, le médecin s’éloigna du lit. Ma grand-mère était morte », de la mort de l’écrivain Bergotte devant le tableau La vue de Delft de Ver Meer avec son « tout petit pan de mur jaune »,

La Recherche se termine en apothéose dans « Le Temps retrouvé » où il comprend que toutes les sensations éprouvées, « le bruit de la cuillère dans l’assiette, le marteau qui frappe sur la roue, le goût de la madeleine » font empiéter le passé sur le présent et lui permettent de jouir de l’essence des choses, en dehors du temps.

C’est là que naît sa vocation d’écrivain car : « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature…Car, en épinglant ici un feuillet supplémentaire, je bâtirais mon livre, je n’ose pas dire ambitieusement comme une cathédrale, mais tout simplement come une robe ».

Une sacrée robe !!!

Que dire de Marcel Proust et d’À la recherche du temps perdu qui apporte une pierre à l’édifice, qui donne envie à de nouveaux lecteurs de tenter cette lecture puissante, mais aussi longue qu’exigeante ?

Tout d’abord cette lecture est-elle réservée à des intellectuels ?

Absolument pas. Elle est, au contraire, une expérience profondément charnelle, une expérience où tous les sens sont convoqués, et, partant, tous les arts évoqués, au service de la réminiscence et du bonheur qu’elle procure, sans oublier l’humour omniprésent.

Lire Proust une première fois est une chance fabuleuse, bien qu’il soit de ces auteurs que l’on lit et relit.

Tu peux m’ouvrir cent fois les bras, c’est toujours la première fois, chantait le poète.

Les amoureux de Proust ont en commun une hyper sensibilité qui était précisément celle de l’auteur, et peut-être une appréhension des choses particulière.

L’œuvre de Marcel Proust est une cathédrale, une structure complexe et intemporelle, à l’intérieur de laquelle tout le monde peut entrer, et lui-même citait l’exemple de ce chauffeur de taxi qui lisait La Recherche entre deux courses…

Il est un fait qu’après cent ans Proust a des lecteurs partout dans le monde et dans tous les milieux socio-professionnels. Car c’est le propre des chefs-d’œuvre que de s’adresser à tous en exprimant des valeurs universelles par le prisme de sa propre vie.

La Recherche, est une œuvre de la maturité, celle d’un écrivain, qui, ayant la vocation très jeune, saura, avec une pertinence aiguë, étudier l’aristocratie pour nous en proposer une image peu glorieuse, mais fascinante, particulièrement pour nous, citoyens du 21e siècle.

Ce roman foisonnant est écrit dans un style complexe, protéiforme, qui révèle une pensée labyrinthique incroyablement stimulante pour le lecteur, comparable dans sa beauté – faite de volutes qui se déploient sans cesse –, son pouvoir émotionnel à Virginia Woolf ou à James Joyce.

Il faut accepter avec cette lecture, d’entrer dans l’extraordinaire générosité des mots, des phrases, de se laisser porter par leur onctuosité bienfaisante et leur douceur sans pause (ou presque) jusqu’à un infini qui s’entrouvre parfois en nous, expérience précieuse et rare.

La Recherche est un livre que nous pouvons ouvrir n’importe où, n’importe quand, et à n’importe quelle page, nous y trouverons toujours inspiration et encouragement.

Car Marcel, l’ami de génie, à travers le temps et l’espace nous voue (et nous lui vouons) une véritable affection.

Son œuvre unique et essentielle nous nourrit et nous fait réfléchir sur tant de sujets: l’art sous toutes ses formes, l’écriture, le Temps... Elle est une rencontre qui nous transforme définitivement. Qui nous rend meilleurs.

De quoi passer un bon moment

Mon professeur de latin avait tendance à affirmer que l'on pouvait résumer cette fresque romanesque en trois mots : "Marcel est écrivain". Ce qui en soi n'est pas totalement faux. Mais ce serait là réducteur que de dire que ce roman n'est là que pour illustrer la quête identitaire de son auteur en tant qu'écrivain. A la recherche du temps perdu, c'est l'œuvre d'une vie qui porte d'ailleurs assurément bien son nom : c'est l'histoire du narrateur qui fouille jusqu'aux tréfonds de son passé pour élaborer l'œuvre la plus personnelle et sincère possible. Ce livre, c'est la nostalgie personnifiée, un véritable monument de la littérature française dont la lecture est certes laborieuse mais qu'on ne parvient jamais à oublier par la suite. A lire au moins une fois dans sa vie, sans aucun doute.

Chef-d’œuvre incomparable, que je relis pour la quatrième fois avec enthousiasme.