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Je regarde sa silhouette brouillée par mes larmes et lui demande simplement :
– Alors, pourquoi perdre ton temps avec moi ? Pourquoi m’as-tu suivie jusqu’ici, Hardin ? (Son silence est sa seule réponse.) C’est bien ce que je pensais. Tu croyais pouvoir venir t’excuser et que j’allais accepter de rester ton secret, ta petite amie ennuyeuse et cachée. Tu te trompes, tu as pris ma gentillesse pour de la faiblesse et là, tu t’es gravement trompé.
– Petite amie ? Tu pensais être ma petite amie, s’esclaffe-t-il.
La douleur dans ma poitrine est instantanément multipliée par mille et j’ai du mal à tenir debout.
– Non… je…
Je ne sais pas quoi dire.
– Tu ne croyais pas ça, quand même ? dit-il en riant.
– Tu sais bien… que si.
Il m’a déjà humiliée, alors au point où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre.
– Tu m’as servi ton baratin, disant que tu voulais plus, et je t’ai cru. J’ai cru à toute cette merde que tu m’as racontée, toutes ces choses que tu prétendais n’avoir jamais dites à personne, mais je suis sûre que c’était des conneries, ça aussi. Je suis sûre que tu as tout inventé. Mais tu sais quoi ? Je ne suis même pas en colère contre toi. Je suis furieuse contre moi d’y avoir cru. Je savais qui tu étais avant de tomber amoureuse de toi. Je savais que tu allais me faire souffrir. C’était quoi, déjà, ton expression ? Tu me détruirais ? Non, démolirais, c’est ça, tu me démolirais. Eh bien, félicitations, Hardin, tu as gagné.
J’éclate en sanglots.Une expression douloureuse passe dans son regard… enfin quelque chose qui ressemble à de la douleur.
Afficher en entier(Chapitre 92 - Page 744)
Je savais que cette rencontre finirait mal, mais je ne m'attendais quand même pas à ça. D'un côté, je suis trop fière de moi de lui avoir tenu tête, mais de l'autre je me sens terriblement coupable pour ce que j'ai dit à propos de mon père. Je sais bien que ce n'était pas de sa faute à elle s'il est parti et qu'elle est terriblement seule depuis ces huit dernières années. Elle n'a eu aucun homme après lui, elle a passé tout son temps à s'occuper de moi, me modelant pour faire de moi la femme qu'elle voulait que je sois. Elle voulait que je sois à son image, mais ça ne marche pas avec moi. Je la respecte et je sais qu'elle a travaillé dur, mais je dois tracer mon propre chemin ; il faudra bien qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas réparer ses erreurs à travers moi. De toute façon, je fais moi-même bien trop d'erreurs pour que ça marche. J'aimerais qu'elle soit heureuse pour moi et qu'elle voie combien j'aime Hardin. Je sais que son look la choque, mais si elle voulait bien prendre le temps d'essayer de le connaître, je suis sûre qu'elle l'aimerait autant que je l'aime.
Afficher en entier(Chapitre 17 - Page 86-87)
Je pousse un soupir en tirant sur un petit fil qui dépasse de mon jean.
- Est-ce que Monsieur Beaugosse sait que tu es encore venue à une fête ?
- Monsieur Beaugosse ?
Je le regarde sans comprendre.
- Ton copain. Jamais vu un crétin pareil.
- Je t'interdis de parler de lui comme ça, il est très... très... gentil.
Hardin éclate de rire. Je me redresse, énervée. Comment peut-il ? Il ne connaît pas Noah.
- Même dans tes rêves, tu ne seras jamais aussi gentil que lui.
- Gentil ? C'est le premier mot qui te vient à l'esprit quand tu parles de ton mec ? Gentil, c'est ta façon "gentille" de dire qu'il est chiant ?
- Tu ne le connais même pas.
- Je n'ai pas besoin de le connaître pour savoir qu'il est chiant. Il suffit de voir son cardigan et ses mocassins.
Hardin explose de rire, ce qui creuse ses fossettes. Je dois me mettre la main sur la bouche pour ne pas rire avec lui aux dépens de mon petit ami.
- Il ne porte pas de mocassins, d'abord.
- Arrête. Ça fait deux ans qu'il sort avec toi et il ne t'a pas encore baisée ? Je peux te dire que c'est un vrai tocard.
Afficher en entierJe fais vraiment ressortir le pire en toi, c'est ça ?
Afficher en entier- Est-ce que tu es encore soûl ? je lui demande en posant la tête sur sa poitrine. Tout son corps se tend, mais il ne me repousse pas.
- Non, je pense que notre petit concours de hurlements dans le jardin m'a dessoûlé.
Afficher en entierJ'apprécie de retrouver un peu d'espace entre nous et de pouvoir respirer un peu d'air frais, exempt de vapeurs d'alcool.
- Parce que, Hardin, même si je n'ai pas fait preuve de beaucoup de retenue ces derniers temps, j'ai du respect pour moi-même. Je refuse d'être ton jouet, surtout quand cela implique que tu me traites comme une merde.
Je lève les mains.
- Et, de toute manière, je ne suis pas libre, Hardin.
Son sourire satisfait creuse ses fossettes.
- Et pourtant, c'est avec moi que tu es en ce moment.
Sans réfléchir, je m'exclame:
- Je l'aime et il m'aime.
Son visage change. Il se lève en faisant basculer son siège.
- Ne me dis pas ça.
Sa voix est pâteuse et son débit s'accélère. J'avais presque oublié à quel point il est ivre.
- Tu dis ça parce que tu es complètement soûl. Dès demain, tu te rappelleras que tu me détestes.
- Je ne te déteste pas.
Afficher en entier« — Est-ce qu’on ne pourrait pas soit éviter de se rencontrer, soit être amis ? Je n’ai pas l’énergie de continuer à me bagarrer avec toi.
Je pousse un soupir en me rapprochant un peu de lui. Il prend une grande inspiration avant de répondre :
— Je n’ai pas envie de t’éviter.
Quoi ? Mon cœur s’affole dans ma poitrine.
— Je veux dire… je ne crois pas que nous puissions nous éviter puisque t’es la coloc d’une de mes meilleures amies. Donc, j’imagine qu’il ne nous reste plus qu’à essayer d’être amis.
Je suis déçue. Pourtant, c’est bien ce que je voulais, non ? »
Afficher en entier« Il me presse gentiment la cuisse. Je lui souris, soulagée. J’essuie la larme qui a coulé trop vite, et mon inquiétude s’envole avec elle.
Je ne sais pas ce qu’il y a chez Hardin qui me rend si émotive, dans tous les sens du terme. L’idée qu’il pourrait se servir de moi me contrarie bien plus qu’elle ne devrait. J’ai du mal à démêler mes sentiments pour lui, ils sont tellement contradictoires. Un instant, je le déteste et le moment d’après, j’ai envie de l’embrasser. Il me fait ressentir des choses que je n’aurais jamais imaginées, et pas seulement sur le plan sexuel. Il me fait passer du rire aux larmes, hurler de rire et de colère mais, plus que tout, il me fait me sentir vivante. »
Afficher en entierQue je te veux ? Plus que je n'ai jamais voulu quelqu'un ou quelque chose de toute ma vie.
Afficher en entierIl tourne la tête et regarde par la fenêtre d’un air décontracté que je trouve plus qu’agaçant.
— Est-ce que tu m’aimes ?
Les mots ont jailli de ma bouche, je n’avais pas prévu de dire ça. Il tourne la tête vivement pour me regarder. Il a l’air stupéfait.
— Quoi ? Pardon ?
— Oui ou non ?
J’ai l’impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Il détourne les yeux et regarde fixement devant lui.
— Sérieusement, tu ne me demandes pas ça en voiture ?
— Quelle importance où et quand je te le demande ? Contente-toi de répondre.
— Je… je ne sais pas… non, je ne t’aime pas
Il regarde autour de lui, comme s’il voulait s’échapper.
— Et on ne demande pas à quelqu’un s’il vous aime quand cette personne est enfermée dans une voiture avec vous. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, putain ?
Aïe.
— Ok.
C’est tout ce que je réussis à dire.
— Et d’abord pourquoi tu veux le savoir ?
— C’est sans importance.
Je suis perdue, maintenant, trop perdue. Mon projet de discuter de nos problèmes s’effondre, comme le peu de dignité qui me restait.
— Dis-moi pourquoi tu me demandes ça. Tout de suite.
— Ne me dis pas ce que je dois faire !
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