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- Tu dois enfiler une culotte, Célia !

D'où lui viennent ces tendances naturistes?

- je ne plaisante pas, Célia. Je n'ai pas le temps de jouer avec toi.

- Z'en veux pas! Ze veut pas de culotte!

-Et pourquoi donc?

-Parce que mes fesses, elles respirent pas bien!

Argument imparable...

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Papy, mamy, je vous présente Sean, l’homme avec qui je passe des nuits torrides… et que j’aime sans oser le lui avouer.

– Papy, mamy, je vous pr ésente Sean Cavendish. Et je m’arrête là. Le reste, on le coupe au montage.

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- Dis-le-moi…

J’en meurs d’envie. Et lui aussi.

- Je t’aile.

Trois petits mots qui changent nos vies.

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- Tu es à moi, Billie, souffle-t-il.

Revenue à moi, je rouvre péniblement les paupières. Ce qui ne m’empêche pas de le fixer droit dans les yeux.

- A condition que tu sois à moi aussi !

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- Je t’aime, Billie.

Je suis pétrifiée. Il m’aime. Sean Cavendish m’aime. J’hésite entre faire la roue, hurler, tomber dans les pommes. Mais j’opte pour la paralysie. Voudrais-je bouger un orteil que je ne le pourrais pas.

- Tu ne l’avais donc pas compris ? souffle-t-il, tout bas.

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- Tu aurai trouvé une autre femme à rendre folle, dis-je d’une voix étranglée.

Il penche la tête vers moi.

- Il n’y a pas d’autre femme comme toi.

Ses lèvres se rapprochent des miennes.

- Et il n’y a pas d’autre femme que j’ai envie de rendre folle !

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Je la serre très fort contre moi.

- Je te le jure.

Et pour la première fois, je me demande si je pourrai tenir une promesse faite à ma fille.

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- Pose ton bouclier, Billie.

- Je…

- Laisse-toi aller…

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J’ai bien fait de partir. Non, j’aurais mieux fait de rester. Non, non, j’ai eu raison… de m’enfuir comme une voleuse au petit matin. Argh ! Je vais devenir folle. Ma raison et mon cœur sont en désaccord total. Et ils me le font savoir en prenant en otage mon cerveau. Avant de sombrer dans la schizophrénie, je griffonne quelques notes sur mon classeur pendant que le professeur MacArthur s’agite sur l’estrade. Je n’écoute qu’un mot sur deux mais j’essaie d’imiter les autres élèves, au fond de l’amphithéâtre.

On dirait une figurante de sitcom.

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– Mademoiselle Anderson !

Grillée.

Je pousse un discret soupir tandis que le professeur MacArthur m’adresse de grands signes depuis l’estrade où il a donné son cours magistral. Il ressemble à un aiguilleur du ciel en train de faire atterrir un avion sur la piste.

– Venez me voir avant de partir, s’il vous plaît !

Comme si j’avais besoin de ça…

Autour de moi, les autres élèves s’éparpillent hors de l’amphithéâtre en chahutant ou en échangeant des rafales de textos. Ma voisine, une grande blonde aux allures de top model suédois, me lance un regard plein de compassion. Elle n’aimerait pas être à ma place.

– Bonne chance ! me glisse-t-elle avec un léger accent scandinave.

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