Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Je m'en vais, me susurra Swann. Et, ce soir, demain et les jours d'après peut-être, quand tu mettras un homme ou deux dans ton lit pour essayer de te convaincre que ce qu'on a partagé n'est pas si différent, dis-toi qu'ils n'auront jamais aucune importance. Alors que moi... écoute bien ça, Dorian, où que tu croies t'être réfugié... moi, j'en ai. Que tu le veuilles ou non et quoique tu me caches encore, quoique tu refuses d'avouer, quels que soient les tourments dans lesquels tu plonges trop souvent, je compte et tu le sais.. Alors mens-toi encore un peu si tu en as besoin. Mens-toi, mon cœur.
Afficher en entier— Qu’est-ce que vous fichez là, Meyers ! tonna-t-il. Tant qu’il n’y a pas le feu au bureau, vous vous démerdez sans moi alors…
— Mike ! le stoppai-je, sous les rires des triplées. Swann est avec moi… Je veux dire, il est venu avec moi…
Mike me regarda comme si des vers me sortaient de la tête et qu’il fallait absolument faire quelque chose pour moi. Puis il croisa les bras et renifla, mécontent.
— Tu aurais pu prévenir, me reprocha-t-il.
Pour qu’il ait le temps de mettre en place un plan bien ficelé pour se débarrasser de Swann ?
— Je voulais te faire la surprise, ironisai-je.
Quelque chose comme ça…
— C’est vraiment réussi, grinça-t-il en se décalant pour nous laisser entrer.
Je résistai à l’envie d’attraper le bras de Swann pour le tirer à moi. Mais il ne semblait plutôt à l’aise pour un type qui faisait face à toute l’animosité de Mike. Il s’arrêta même devant lui et hocha la tête. Respectueusement. Mais pas trop.
— Monsieur le Directeur, lui dit-il, avec une pointe de sarcasme.
— Agent spécial Meyers, rétorqua Mike sur le même ton. C’est toujours un plaisir de vous voir. Chez moi. Un dimanche. Avec mon fils.
Ce petit échange plut aux spectateurs entassés dans l’entrée. Stess avait même rapporté un saladier de chips pour assister à la scène et ils piochaient tous dedans, ravis.
La journée allait être très longue…
Afficher en entier« Les gens pensent que le temps guérit l’amour. Mais ils ont tort. Lorsqu’il est là, ancré profondément, il devient une part de tout, une part de vous. Il est dans tout ce que vous voyez et dans tout ce que vous espérez. Il est la lumière au creux de vos rêves et une ombre perçant vos nuits de doute. Rien ne peut plus l’effacer. Il ne guérit jamais »
Afficher en entier- Je ne suis plus sûr de ce que ça veut dire, lui avouai-je. Je croyais que le bonheur c’était d’être libre, de tout oublier, de laisser au passé ce qui fait mal. Mais Swann remet tout en cause, et c’est comme s’il me forçait à ne plus rien ignorer, qu’il m’acceptait dans mon ensemble et que ça ne le dérangeait pas que je sois un peu de travers, un peu différent de ce que j’aurais dû être. Swann accepte ça. Et c’est la première fois depuis… depuis toujours… que j’ai l’impression de ne plus me cacher, et ça m’effraie et ça me fait me sentir… presque entier. Comme si avant lui il y avait toutes ces parts de moi éparses balancées n’importe où et n’importe comment. Et Swann commence lentement à les recoller les unes avec les autres. Ce n’est que le début, bien sûr, mais j’ai la sensation qu’il me… guérit de quelque chose. Alors je ne sais pas… Peut-être que c’est ça, être heureux.
Mike sourit en secouant la tête.
- Non, Dorian. 'Ça,' c'est être amoureux.
Afficher en entier"La confiance… C’était le lot de tous les faibles qui ne savaient pas résister à ce besoin de l’autre, cette envie de l’autre. Ils s’imaginaient céder à quelque chose de bon pour eux alors qu’ils n’arrivaient qu’à se faire manipuler.
L’amour… c’était les prémices de la plus grande des folies. Ce qui fait battre le cœur plus vite, qui vous éloigne de la cohérence, de la raison, de votre intelligence. Et vous vous retrouviez éperdus à ne compter que sur ça, ce sentiment-là, pour exister.
La passion… c’était ce qui menait les gens à marcher derrière un seul homme, à lui abandonner leur vie, leur âme, leur corps. Et à souffrir en son nom. Ils s’abaissaient en son nom. Ils pleuraient en son nom. Ils s’enchaînaient en son nom. Ils mouraient en son nom."
Afficher en entier« La famille avait un pouvoir étrange, elle pouvait vous construire autant que vous blesser »
Afficher en entierJe n’arrive pas à comprendre ce que je ressens exactement mais ce que je sais, c’est que lorsqu’un homme plonge avec vous en enfer et qu’il ne vous lâche pas, même pour sauver sa propre peau, cet homme-là, vous le portez en vous à jamais. Ce que je sais, c’est que Swann m’a offert le plus terrible et le meilleur. L’obscurité et la lumière. C’est contradictoire, j’en suis conscient, mais c’est ce que je ressens dès que je pense à lui. Il m’a tout donné. Absolument tout.
Afficher en entierIl y avait deux personnes en moi.
Il y avait ce garçon endoctriné par Michel.
Il y avait ce garçon élevé par Mike.
Il y avait les croyances perverties d'un gourou.
Il y avait les valeurs d'un père aimant.
Afficher en entier- Qu'est-ce que tu fuies ? murmura-t-il.
Je relevai la tête, les dents serrées.
- La liste est interminable, Swann. Mais en ce moment, tu y es tout en haut.
Il chercha à récupérer une mèche de mes cheveux. Je lui saisis le poignet pour qu'il ne me touche pas. Il me força un peu, sans me quitter des yeux, jusqu'à ce que ses doigts rencontrent ma joue. Je lâchai mais penchai la tête pour lui échapper. Il m'attrapa le menton.
- Arrête, souffla-t-il.
Dangereux.
- Recule, murmurai-je.
Glacial.
Il rit doucement, provocant, et plia les bras pour se rapprocher un peu plus de moi.
Un effleurement.
De l'air.
Son souffle à mon oreille.
J'avais besoin d'air.
Ses doigts qui glissaient dans mes cheveux.
DE L'AIR !
- Arrête, répéta-t-il, d'une voix traînante. Arrête de te protéger. De tout. De moi.
Il .était hypnotique. Envoûtant. Fascinant.
Manipulateur ?
Non... Pas Swann... Mais comment en être sûr ?
- Arrête, Dorian, dit-il une dernière fois.
Afficher en entierLes gens pensent que le temps guérit l'amour. Mais ils ont tort. Lorsqu'il est là, ancré profondément, il devient une part de tout, une part de vous. Il est dans tout ce que vous voyez et dans tout ce que vous espérez. Il est la lumière au creux de vos rêves et une ombre vos nuits de doutes.
Rien ne peut l'effacer.
Il ne guérit jamais.
Afficher en entier