Extraits

Tu m’as écoutée des heures durant, tu m’as protégée dans tes bras à tous les instants où l’anxiété liée à mon traumatisme revenait me hanter… Et tant de fois.. tu as insisté pour me préserver de tous les dangers.

— Ne me re-fais plus jamais ça !

Elle me couva de ses bras avec tant de détermination et d’envie que, en un instant, tous mes questionnements sur ce qu’elle pouvait bien penser de moi s’évanouirent dans la nature.

Au-delà des légendes chancelantes venues dérouter nos vies à tous jusqu’à la frontière de l’irréel, mes amis et moi étions rattrapés à présent par tensions et infortunes du commun des mortels et qui, pour le coup, nous laissaient plus bas que terre.

— Tu ne peux pas mettre ma vie sur pause, parce que tu as peur ! Ça n’est pas la solution, voyons, tu le sais. Nous sommes au-dessus de ça. Puis, ils ne viendront pas me chercher moi puisque je n’emmène pas le p’tit en mer !

— Tu ne veux pas comprendre ! Tu pourrais parfaitement leur servir d'otage pour passer un marché et quel choix nous resterait-il alors ? Aucun !

— Je comprends que tu aies peur, mais…

— STOP ! cria-t-elle en jetant l’éponge dans l’évier. Ça suffit ! La PEUR ! Tu n’as que ce mot à la bouche. Si j’ai peur alors, toi, tu es inconscient et dans mon métier, l’inconscience coûte la vie. As-tu déjà oublié ?

Je les lâchai des yeux un instant pour m’assurer que Hemet ne s’accablait pas de ses paroles. Il déglutit, sans manquer un mot de la conversation.

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Alastor Bain et le loch des oubliés, tome 4, chapitre 8.