Commentaire de Carine-68

Théo a tout pour être heureux. Un travail itinérant qui lui permet de voyager régulièrement, et donc d’éviter la monotonie professionnelle, puis une compagne, Sonia, qui a accepté de partager sa vie au quotidien depuis 3 ans déjà. Tout va donc pour le mieux, jusqu’à ce qu’un soir, rentrant d’un déplacement, Sonia le somme de quitter l’appartement sans tarder. Mais pourquoi ? Il va découvrir qu’à quelques centaines de kilomètres, une dénommée Myriam, a émis un avis de recherche pour son conjoint, William, sosie parfait de Théo, qui a brutalement disparu. Pour Sonia, la nouvelle est dure à accepter, elle s’y refuse même. Pour elle, son concubin, mène tout simplement une double vie, favorisé par ses déplacements incessants. Elle se sent trahie. Mais pour Théo, tout cela reste incompréhensible, qui est cette Myriam, qui est cet homme qui lui ressemble trait pour trait. Afin de connaître le fin mot de cette histoire rocambolesque, il n’hésitera pas à traverser la France, pour connaitre les tenants et aboutissants de cette disparition, dont il n’est en aucun cas, le protagoniste principal.

J’ai eu par le passé l’occasion de découvrir des récits à deux voix, trois voix, mais là, nous sommes face à un roman choral, donnant leur version propre de l’histoire. On ne se sent pas pris dans un tumulte de dialogue, bien au contraire, tout est construit, cohérent, révélé en temps et en heure. L’écriture d’Eva est fluide, l’histoire compréhensible dans le temps (oui, c’est important) et cohérente. Elle donne la parole à chacun, ce qui renforce son récit. Un roman riche donc, et pour moi imprévisible… En fait, on ne sait pas comment va aboutir la situation, qu’elle nous expose. Cela ne sera pas un coup de foudre, plutôt un coup de cœur, car il est certain que le roman vaut la peine d’être découvert, autant pour son originalité, que pour la plume d’Eva.