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Extrait ajouté par Paolini 2011-09-09T10:44:11+02:00

Artemis rédigeait un e-mail sur son ordinateur portable.

Monsieur le directeur, écrivait-il,

En raison du scandaleux manque de tact dont a fait preuve votre conseiller psychologique à l'égard de mon petit Arty, j'ai décidé de retirer mon fils de l'école pour lui faire suivre des séances de psychothérapie avec de véritables professionnels à la clinique du Mont Gaspard, en Suisse. J'envisage des poursuites judiciaires contre votre établissement. N'essayez surtout pas de me contacter, ce qui n'aurait pour seul effet que de m'indisposer davantage. Sachez que lorsque je suis en colère, je fais généralement appel à mes avocats.

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Angeline Fowl

Artemis envoya le message en s'offrant le luxe d'esquisser un sourire. Il aurait bien aimé voir la tête de Mr Guiney, le directeur de l'école, lorsqu'il lirait son courrier électronique. Malheureusement, la caméra-espion qu'il avait installée dans le bureau directorial ne transmettait les images que dans un rayon d'un kilomètre et demi.

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Extrait ajouté par phinou 2012-09-27T00:00:51+02:00

<< - Votre dossier est inexact, docteur, dit-il. Mon père est toujours vivant. Disparu, peut-être, mais vivant.

Po consulta la feuille de papier.

- Vraiment ? Il me semblait pourtant qu'il avait disparu depuis près de deux ans. En tout cas, la justice l'a déclaré légalement mort.

Le coeur d'Artemis battait la chamade mais sa voix était dépourvue de toute émotion.

- Peu m'importe ce que dit la justice, ou la Croix-Rouge. Il est vivant et je le retrouverai. >>

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Extrait ajouté par Paolini 2011-09-09T10:44:12+02:00

Butler gara la Bentley Arnage Red Label dans l'avenue où se trouvait le collège. Depuis quelque temps, la carrure du serviteur Eurasien avait encore forci. Artemis en pension, il passait beaucoup plus de temps dans la salle de musculation. Pour dire la vérité, Butler en avait assez de soulever des barres de fer mais la direction du collège lui avait catégoriquement refusé l'autorisation d'installer un lit de camp dans la chambre d'Artemis.

Et lorsque le jardinier avait découvert la cachette du garde du corps, tout à coté du trou 17 du terrain de golf, on lui avait également interdit l'accès au parc de l'école.

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Extrait ajouté par Paolini 2011-09-09T10:44:11+02:00

-Je pense qu'il faut mieux que nous nous fassions passer pour des Russes. On nous soupçonnera moins. J'ai des passeports et des visas.

-Da. Quels seront nos noms d'emprunt ?

-Que penseriez-vous de Stefan Bashkir et de son oncle Constantin ?

-Parfait. Le petit génie des échecs et son tonton.

Ils avaient déjà utilisé cette couverture à de nombreuses reprises au cours de précédentes missions de recherches. Un jour, un officier des douanes, lui-même grand joueur d'échecs, avait mis leur histoire en doute jusqu'à ce qu'Artemis le batte en six coups.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-27T18:13:41+02:00

Une silhouette sortit de l'ombre. Elle avait quatre pattes, une queue de cheval, deux bras et tenait à la main des objets semblables à de simples débouchoires à ventouse.

- Allons-y, Bonhomme de Boue, dit la silhouette, détendez-vous et vous ne souffrirez pas trop.

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Un instant plus tard, la navette atlante disparut dans le tunnel de service plus vite qu'une carotte dans le gosier de Foaly.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, ça veut dire très vite.

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Extrait ajouté par Paolini 2011-09-09T10:44:12+02:00

Butler était entré dans la vie d'Artemis Fowl dès la naissance du garçon. Il avait passé la première nuit d'existence de son protégé à monter la garde devant la maternité des soeurs de la Miséricorde.

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Extrait ajouté par lilionne 2011-09-07T17:18:27+02:00

-Un.

Du coin de l'oeil, Artemis voyait la courbe approcher. Si le train ne ralentissait pas, il déraillerait.

-Deux.

Le capitaine Short était quasiment à bout. Sous la fureur du vent, son corps ondulait comme une manche à air.

-Trois!

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Butler se rua dans le couloir, rattrapant les autres qui se trouvaient déjà devant le saint des saints. Il vit à travers le panneau de quartz de la porte à quel point la situation d'Artemis était délicate. En dépit de tous ses efforts pour le protéger, maître Artemis avait quand même réussi à se mettre en danger de mort. Comment un garde du corps pouvait-il accomplir son travail si son protégé s'acharnait à sauter dans la fosse aux ours, si on peut ainsi s'exprimer ?

Btler sentit une décharge de testostérone se répandre dans son organisme. Il n'était séparé d'Artemis que par une simple porte. Une petite porte conçue pour résister à des fées armées de pistolets à rayons. Il recula de plusieurs mètres.

Holly lut dans ses pensées.

-N'y songez pas. Cette porte est blindée.

Le serviteur ne répondit pas. Il en était incapable. Le véritable Butler était submergé par des flots d'adrénaline et de force brute.

Avec un rugissement, il fonça sur la porte, concentrant sa redoutable puissance sur sa seule épaule. Le coup aurait renversé un hippopotame de taille moyenne. Sans doute la porte était-elle efficace contre les armes à rayons et les assauts physiques modérés mais elle n'était certainement pas à l'épreuve de Butler. Le panneau de métal se chiffonna comme un morceau de papier aluminium.

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Le cerveau de Foaly bouillonnait comme des limaces de mer dans une friteuse. Il lui restait encore une chance si Cudgeon n'appuyait pas sur la détente. Un seul coup de feu et tout était terminé. Les centaures ne possédaient pas de pouvoirs magiques. Pas la moindre parcelle. Ils ne disposaient que de leur seul intellect. Et aussi de leur capacité à écraser l'ennemi sous leurs sabots. Mais Foaly avait l'impression que Briar n'allait pas l'abattre tout de suite. Trop occupé à se délecter de la situation.

-Eh bien, Foaly, dit le lieutenant, pourquoi ne vous servez-vous pas de l'interphone ? Histoire de voir ce qui se passerait.

Foaly le devinait très bien.

-Ne vous inquiétez pas, Briar. Je ne ferai pas de mouvement brusque.

Cudgeon éclata de rire. Il semblait sincèrement heureux.

-Briar ? On m'appelle par mon prénom, maintenant ? Vous semblez avoir compris à quel point les choses vont mal pour vous. En effet, Foaly commençait à le comprendre. De l'autre côté de la vitre teintée, les techniciens des FAR s'affairaient pour essayer de découvrir la taupe, sans se douter du drame qui se déroulait à moins de deux mètres d'eux. Foaly les voyait et les entendait, mais la surveillance n'était possible que d'un seul côté.

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