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Il n'y a rien dans la vie d'un homme qui ne puisse fournir la matière d'un conte [...]. Arthur ne pourrait rien commettre de si noir que je ne puisse le transmuer en or et l'utiliser pour le rendre plus illustre et plus redouté. Dès lors que mes histoires sont assez savoureuses, même le plus démuni des indigents risque de bon coeur la famine pour verser son tribut à Arthur. Je suis le médecin de sa gloire. Je cultive la bonne santé de sa réputation!
Afficher en entier-Wynna, articula-t-il. Sache que tu as été pour moi la meilleur des filles-et le meilleur des fils.
Afficher en entierLes bois aussi sont en flammes. J'ai fui derrière l'étable incendiée en plongeant dans les ronces qui prolifèrent entre les arbres, mais le feu est déjà là, partout, devant comme derrière. Au sommet de la colline, le fort où j'espérais trouver refuge flambe déjà. J'entends des hommes qui s'égosillent, tels des chiens sur la piste du gibier. Les sabots de leurs chevaux martèlent le chemin verglacé. J'ai vu leurs ombres bien avant que les cavaliers eux-mêmes ne me soient apparus. Leurs bannières en lambeaux s'étirent en de longs doigts de ténèbres, dans la fumée qui reste piégée sous les arbres. Pour échapper aux flammes, je me précipite dans un trou plein de ronces, où je dois me tortiller pour me frayer un chemin. Les épines se prennent dans ma robe et me tirent les cheveux. La terre est gelée. Je la sens sous mes mains et mes genoux égratignés, froide et dure. La peur m'arrache de petits gémissements; je fuis comme un ourson traqué.
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