Extraits

Ce sont des hommes qui se relèvent,

C'est un signal qui se propage,

Balayant tout sur son passage,

Aussi libres qu'un rêve !

Pleurer fait du bien, écrire soulage. Mais cela ne suffit pas. Maintenant il faut agir.

- Je suis le fils de l'homme que je hais plus que tout au monde. Je le combattrai jusqu'au bout si vous êtes avec moi, jusqu'à ce qu'il cède, jusqu'à ce qu'on arrache de ses griffes notre liberté !

Une ovation accueillit ces derniers mots.

Elle émit un long cri, et sa plainte animale déchira le coeur des milliers d'hommes et de femmes entassés sur la place.

Quinze ans plus tard

27 mai

— Les filles, debout, c’est l’heure ! lança Léo du rez-de-chaussée.

Encore ensommeillée, les yeux dans le vague, Silnëi tâtonna quelques instants. Elle sentit sous ses doigts un petit bouton arrondi qu’elle enfonça pour actionner son lévi-liT. Le nuage bleu vaporeux sur lequel elle était couchée se rapprocha du sol. La jeune fille se frotta les yeux pour éloigner les dernières bribes de rêves qui vagabondaient encore derrière ses paupières, puis elle se leva et pressa une seconde fois le bouton jusqu’à ce que son lévi-liT disparaisse dans le minuscule boîtier du mur de sa chambre.

1er janvier

— Monsieur ?

Léo sursauta et faillit tomber de la chaise sur laquelle il s’était effondré, épuisé d’avoir arpenté pendant plus de deux heures le couloir de la clinique. Il se leva d’un bond et regarda pour la énième fois la pendule accrochée au mur blanc : 0 h 32… Pourvu que…

— Bien que nées trois semaines avant terme vos jumelles se portent bien, ainsi que votre femme annonça la sage-femme. Cependant, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer.

Chaque mot était comme une caresse sur le cœur de minöa.

Une lumière se mit à clignoter en bas de son écran.

Elle l'effleura du bout des doigts, l'esprit ailleurs, et un nouveau message apparut

Ce n'était pas cela, la vie que je voulais :

Je rêvais d'océans, de vagues et de soleil,

Je rêvais de sel incrusté sur ma peau,

Je rêvais de ciels bleus, d'arcs-en-ciel et d'oiseaux,

De voir des paysages à vous couper les mots,

Et d'entendre le vent faire gémir doucement

Ma coquille, mon bateau, m'emportant droit devant :

Loin de tout, loin du monde, loin des yeux, loin des gens.

[...]

Toutes mes erreurs ont bannis tout mes ailleurs

[...]

Ma gorge est asséchée, mes yeux sont abîmés,

Par ces mots tant criés, ces mirages admirés.

"Minöa en eu le souffle coupé ! Cela n'avait rien à voir avec les holos insipides qui innondaient les ondes ! Elle avait envie de danser, de chanter, de crier... de pleurer aussi, tellement cette musique lui touchait le coeur.

Alors elle se leva et se mit à bouger tout en suivant le tempo, chantant ce qui lui passait par la tête. Les musiciens riaient et se déchainaient. Des impros énergiques se succédaient, brodant autour du thème de départ.

De temps en temps, Minöa croisait les yeux rieurs de Kléano qui la regardait tout en chantant, et une bouffée de bonheur l'envahissait. [...] Elle est la ma vie ! se dit-elle."

C'est étrange la "relation net" ...On ne se voit pas, l’autre n'est pas là, et pourtant on a l'impression d'une présence physique ... On sait que, quelque part, quelqu'un pense à nous, et c'est rassurant. On s'est créé sur le bzh-net un nid douillet, oasis de partage et de douceur.