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Bernard Charbonneau (1910-1996) est l’auteur qui, en 1973, a écrit Triste campagnes [1]. Dans cet essai, il examine comment ce que l’on appelait à l’époque la modernisation agricole à favorisé le déclin et à la décomposition des sociétés paysannes du Béarn, dans le Sud - Ouest de la France, où il avait choisi de s’établir au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Ce faisant, à travers l’examen méthodique de l’évolution d’une région donnée, il mettait à nu de manière prémonitoire la logique d’une évolution technique et économique qui n’a fait que s’accélérer et qui aujourd’hui, partout dans le monde, dissout le lien qui associe les sociétés paysannes à leurs terroirs et détruit leur identité. Ce processus est accéléré par l’intervention de l’Etat, tout autant que par la logique du marché, et appelle en retour une saisie toujours plus complète de la totalité de l’espace et de la vie sociale par la logique étatique.
Charbonneau a porté sur son siècle un regard à la fois critique et exigeant. Dès sa jeunesse, il acquiert la conviction que ce siècle serait - et pour les mêmes raisons - à la fois celui des totalitarismes et du saccage de la nature. Du Jardin de Babylone [2], à La planète et le canton [3], en passant par Tristes Campagnes [1] et La fin du Paysage [4], c’est cette conviction, qui oriente sa manière de décrire l’évolution du monde et des paysages qui l’entourent ; c’est le fil rouge de sa carrière de penseur qui fut celle d’un géographe et d’un professeur.
Les analyses de Tristes Campagnes sur l’impact du développement techno scientifique et industriel sur les sociétés rurales n’ont eu à l’époque aucun écho, car elles étaient toujours menées du point de vue de la personne, du sujet habitant, approche qu’il conviendra de replacer dans les courants géographiques de l’époque. Il en est allé de même de la plupart de ses livres, dont son magistral Jardin de Babylone qui analysait comment la brusque montée en puissance des techniques de l’homme bouleverse et désorganise non seulement les rapports ville campagne mais aussi – et plus profondément – menace à long terme les équilibres naturels et sociaux qui permettent à l’homme d’habiter la terre et d’y emménager des enclaves où il peut déployer sa liberté.
Charbonneau peut être considéré comme un des précurseurs de l’écologie politique. Mais lui, qui toute sa vie avait besoin de dessiner des cartes, qui mettait toujours en relation les évolutions sociales et les évolutions spatiales, se sentait surtout géographe. De fait, son œuvre est animée par une interrogation sur la transformation des rapports que l’homme entretient avec l’œkoumène, notre « maison commune »
Biographie
Bernard Charbonneau (1910-1996) est l’auteur qui, en 1973, a écrit Triste campagnes [1]. Dans cet essai, il examine comment ce que l’on appelait à l’époque la modernisation agricole à favorisé le déclin et à la décomposition des sociétés paysannes du Béarn, dans le Sud - Ouest de la France, où il avait choisi de s’établir au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Ce faisant, à travers l’examen méthodique de l’évolution d’une région donnée, il mettait à nu de manière prémonitoire la logique d’une évolution technique et économique qui n’a fait que s’accélérer et qui aujourd’hui, partout dans le monde, dissout le lien qui associe les sociétés paysannes à leurs terroirs et détruit leur identité. Ce processus est accéléré par l’intervention de l’Etat, tout autant que par la logique du marché, et appelle en retour une saisie toujours plus complète de la totalité de l’espace et de la vie sociale par la logique étatique.
Charbonneau a porté sur son siècle un regard à la fois critique et exigeant. Dès sa jeunesse, il acquiert la conviction que ce siècle serait - et pour les mêmes raisons - à la fois celui des totalitarismes et du saccage de la nature. Du Jardin de Babylone [2], à La planète et le canton [3], en passant par Tristes Campagnes [1] et La fin du Paysage [4], c’est cette conviction, qui oriente sa manière de décrire l’évolution du monde et des paysages qui l’entourent ; c’est le fil rouge de sa carrière de penseur qui fut celle d’un géographe et d’un professeur.
Les analyses de Tristes Campagnes sur l’impact du développement techno scientifique et industriel sur les sociétés rurales n’ont eu à l’époque aucun écho, car elles étaient toujours menées du point de vue de la personne, du sujet habitant, approche qu’il conviendra de replacer dans les courants géographiques de l’époque. Il en est allé de même de la plupart de ses livres, dont son magistral Jardin de Babylone qui analysait comment la brusque montée en puissance des techniques de l’homme bouleverse et désorganise non seulement les rapports ville campagne mais aussi – et plus profondément – menace à long terme les équilibres naturels et sociaux qui permettent à l’homme d’habiter la terre et d’y emménager des enclaves où il peut déployer sa liberté.
Charbonneau peut être considéré comme un des précurseurs de l’écologie politique. Mais lui, qui toute sa vie avait besoin de dessiner des cartes, qui mettait toujours en relation les évolutions sociales et les évolutions spatiales, se sentait surtout géographe. De fait, son œuvre est animée par une interrogation sur la transformation des rapports que l’homme entretient avec l’œkoumène, notre « maison commune »
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