Commentaires sur ses livres

Voici un thriller historique qui pose son décor dans la ville de Lyon en 1898.
Le professeur Alexandre Lacassagne a demandé à Félicien Perrier, l'un de ses étudiants, de créer un groupe de scientifiques dédié à la résolution des affaires criminelles. de macabres découvertes surgissent des entrailles de la Croix-Rousse. Des corps de femmes décomposés y sont retrouvés . L'équipe va devoir vite se mettre au travail. Félicien va mener l'enquête afin de trouver l'assassin des mystérieuses femmes. Qui sont-elles ? Que leurs est-il arrivé ? Qui leurs a fait ça ?
De son côté, Irina Bergovski, journaliste du groupe, fait une enquête sur l'asile d'aliénés du Vinatier, et les raisons pour lesquelles elle y était internée.
Ce roman m'a intrigué, de nombreux sujets y sont traités comme : l'émancipation de la femme, la santé mentale, la médecine légale,.. On peut aussi y découvrir le commencement de la médecine judiciaire ainsi que le début de la photographie en tant que nouveau procédé qui va permettre aux enquêteurs de ne pas tout retranscrire à la main (dessin).
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire, j'aurais aimé que certains éléments soient plus approfondis. Mais le travail de l'auteur afin d'employer du vocabulaire d'époque m'a aidé à apprécier cette lecture et m'a imprégné de son ambiance.

Après avoir lu en 2018 "Les suppliciées du Rhône", une très belle découverte des prémices de la médecine légale, qui de plus se déroule à Lyon, mais pas que; C'est avec bonheur que j'ai découvert ce second opus proposé par #NetGalleyFrance, édité chez les éditions #Préludes. Merci de m'avoir permis de lire ce polar historique. L'auteure sait nous plonger dans une ambiance brumeuse et mystérieuse sur la condition des femmes en cette année 1898 pour ce récit et l'écriture nous embarque le long de ce long fleuve.

Ici j'ai eu le grand plaisir de retrouver Félicien Perrier l'un des étudiants du professeur Alexandre Lacassagne et sa fine équipe, dont Irina, journaliste au Progrès, qui elle va mener une enquête sur l'asile du Vinatier, entre autre.

Décembre 1897 des corps de jeunes femmes sont retrouvés exsangues, l'enquête sera dirigée par ces scientifiques afin de démêler l'énigme autour de ces meurtres. Nous traverserons cette enquête entre Montchat et La Croix-Rousse, dans les entrailles de la ville de Lyon et ses souterrains mystiques. Ceux-ci sont une mine d'or pour tout auteurs qui s'y intéressent. N'oublions pas le bateau-morgue qui a cette époque traînait sur les quais de Lyon depuis bientôt cinquante ans, en amont du pont de la Guillotière, amarré face à l'Hôtel-Dieu.

"Afin qu'elle demeurât discrète, l'accoucheur lui avait fourré un chiffon dans la bouche. Dans ce sous-sol un peu trop vide, le moindre bruit avait tendance à résonner… alors, que dire des hurlements d'une femme en train d'enfanter! En conséquence, à chaque contraction douloureuse elle suffoquait, ne parvenant pas à respirer par le nez."

L'auteure met en avant la condition des femmes et principalement ici des jeunes filles de quinze, seize ans; les accouchements clandestins, les enlèvements d'enfants, les conditions des malades (ou non! pour rappel "Le bal des folles" de Victoria Mas) sous la coupe de l'asile du Vinatier, (aujourd'hui hôpital toujours existant et nommé : centre hospitalier Le Vinatier, anciennement asile départemental d'aliénés de Bron jusqu'en 1937, est un hôpital psychiatrique fondé en 1876 et situé dans la ville de Bron, dans la région lyonnaise, en France.). Mais aussi la volonté des femmes de ces années-là à se rebeller (toujours d'actualité!) contre un monde d'hommes…

"Il est assez aisé de se faire interner lorsqu'on est une femme, dans notre société. Des idées un peu trop anticonformistes, le désintérêt d'un mari, une attitude extravagante, une existence jugée dissolue par la famille… c'est ce que veut prouver notre amie Irina…"

Celles-ci seront aussi, par quelques groupuscules, traitées de sorcières! Et du fait, ou enfermées, et/ou subissant des tortures dignes de la peur qu'elles entraînent dans l'esprit "d'hommes bien-pensant".

"Dans leur délire un peu trop fertile, une femme qui sait, qui ose, ne peut que se dépraver. Pour rester une oie blanche, un être soumis sans désir que celui de faire le bien, celle-ci doit demeurer dans l'ignorance, sinon son cerveau entre en démence et la conduit au pire"

Dans ce récit nous retrouvons quelque faits réels, ainsi que des personnages connus mélangés à cette intrigue passionnante de par les événements détaillés et l'environnement bien précis des lieux. On y retrouve les débuts de la construction de la Ficelle (funiculaire) de la Croix-Paquet, les secrets de certains édifices, et cette fameuse "arête de poisson" qui reste à elle seule une belle curiosité (Voir et lire "Une arête dans la gorge" de Christophe Royer). Mais aussi la médecine "légale" - ou non - de ces années. Effroyable! Et bien sûr un petit moment de dégustation avec cette gastronomie chère à la ville.

"Le bon repas qui avait suivi, composé de plats de la belle gastronomie lyonnaise - cervelas brioché à la truffe, vol-au-vent de quenelles et son gâteau de foie, poulet Célestine, cervelle de canut et en dessert des œufs à la neige, le tout arrosé d'un beaujolais qui avait de la cuisse."

Je vous invite à aller faire un petit tour dans un de ces bouchons lyonnais qui nous délectent les papilles et à lire également ces deux excellents romans qui m'ont conquise. L'auteure nous invite à aller faire un tour sur le groupe "Lyon historique et actuel" , moi-même suis déjà abonnée à la page "Lyon autrefois"; ce sont des passionnés et l'on apprend beaucoup de choses très intéressantes. J'attendais avec impatience ce deuxième opus, c'est un beau "coup de cœur", et je suis très heureuse de l'avoir lu.

Une nouvelle série de cosy mystery, genre littéraire que j’apprécie énormément.

Mary Simple une quasi sexagénaire plutôt originale, écrit des livres sur les plantes et à cette occasion passe des week-ends normalement assez calme à dédicacer ceux-ci sur des petits salons littéraires de province.
Mais  celui qui démarre le roman sera un peu moins ordinaire puisque le dimanche, au petit matin, elle retrouve l’un des auteurs assassiné dans la salle.
Sa meilleure amie auteure elle aussi se retrouve très vite la suspecte idéale et c’est ce qui fait que Mary se retrouve à enquête avec Jules Martige un auteur de roman policier présent aussi sur le salon.

L’introduction qui nous présente les héros de cette enquête nous plonge tout de suite dans l’ambiance, on sait immédiatement qu’on ne va pas s’ennuyer.
En effet, l’héroïne Mary est désopilante, elle n’en loupe pas une ! Elle m’a fait beaucoup rire, m’a parfois émue aussi avec sa solitude.
L’enquête est intéressante à suivre, avec ses fausses pistes, ses protagonistes qui soufflent parfois le chaud parfois le froid. On ne sait plus trop qui croire, une véritable énigme policière qui nous fait cogiter avec Mary. Même si j’ai trouvé quelques situations un peu capillotractées, cela ne nuit pas à l’ensemble du roman qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Un cosy crime que je vous recommande si vous aimez ce genre ou si vous voulez découvrir, j’attends le Tome 2 avec impatience.
Je remercie Eric Poupet et les éditions City pour cet envoi.

Quelques longueurs mais un roman qui maintient quand même ces promesses, j'ai passé un bon moment de lecture.

Coline Gatel est une autrice que je connais depuis plus de dix ans, au moment où elle avait créé sa propre maison d'édition, La cabane à mots. Fermée depuis, elle se consacre à l'écriture, elle a publié deux autres romans avant celui-ci, Les suppliciées du Rhône et Le labyrinthe des femmes, des polars historiques se passant à Lyon avec un trio d'enquêteurs très intéressants, où elle revient sur les débuts de la médecine légale. Je les ai lus tous les deux et en gardent de très bons souvenirs de lecture, très instructifs et surtout, très bien écrits. J'étais donc très contente de la retrouver ici dans un autre genre, quoiqu'on ne quitte pas les énigmes, mais on est plus dans le cosy mystery, genre que j'aime beaucoup. Il y avait donc déjà pas mal de très bons ingrédients pour me tenter. La couverture est très sympa et colle parfaitement avec le genre, elle a été réalisée par son fils, Lancelot, qui est lui aussi bourré de talents. C'est une famille très talentueuse. Et puis ce résumé, il présumait lui aussi un très bon moment de lecture, et ce fut le cas.



J'ai donc fait la connaissance de Mary Simple, il faut prononcer Simepeul, elle y tient beaucoup. Elle a vécu jusque là en Ecosse, avec son mari, qui est décédé depuis trois ans. Elle aimait beaucoup ce pays, aimait jouer de la cornemuse. Revenue en France, elle s'est installée dans le Morvan, dans un joli chalet au bord du lac de Pannecière, elle est flexitarienne, elle écrit depuis son retour des livres sur les plantes. Elle participe d'ailleurs à un salon du livre avec son amie Alice. Celle-ci tombe sous le charme d'un auteur de polar, Jules. Ce week-end livresque va se transformer en week-end cauchemardesque. Car le dimanche matin, Mary arrive très tôt sur les lieux du salon, et elle découvre un homme avachi sur une table, avec à ses côtés son oeil planté dans une plume. Découverte macabre. Mais Mary ne se démonte pas, et son âme d'enquêtrice va prendre le dessus. Elle va se mettre en tête de mener l'enquête. Etant la première arrivée sur les lieux du crime, elle sera d'abord interrogée par un policier très attiré par la personnalité de Mary justement. Son amie Alice semble suspecte, Mary ne l'entend pas ainsi et, aidée de l'auteur de polar, Jules, elle va chercher d'autres indices pour sauver son amie. Mary ne sait pas alors dans quoi elle a mis les pieds. Les indices s'accumulent, elle ne sait plus où donner de la tête. Et en plus, ce policier qui lui fait du rentre dedans, et son attirance à elle pour Jules, Mary est toute déboussolée. Elle sera aidée aussi par Phileas, un jeune écrivain de steampunk qui lui apportera des pistes intéressantes. 



J'ai suivi Mary et tout le petit monde qui l'entoure avec beaucoup de plaisir. Mary est truculente, drôle, têtue, et en même temps très touchante et sensible. Elle est aussi très volontaire, elle mène tout le monde à la baguette, ne se laisse pas faire ni marcher sur les pieds. C'est une femme qu'on a envie de rencontrer, et d'avoir en amie. Elle m'a fait rire et m'a aussi beaucoup émue. J'ai beaucoup aimé que l'autrice nous montre en plus de sa personnalité d'enquêtrice, son intimité et ses pensées les plus profondes. Elle est célibataire depuis la mort de son mari, elle vit seule, elle n'a plus l'habitude de ressentir des émotions pour un homme, tout comme elle n'a plus l'habitude non plus de plaire à quelqu'un. J'ai aimé cette introspection dans sa vie. Elle en devient encore plus attachante. Je me suis beaucoup retrouvée en elle de ce point de vue. Plaire lorsqu'on devient âgée n'est pas évident du tout. Mais bon, je m'égare. J'ai aussi beaucoup aimé les autres personnages qui amènent tous soit une dose de piquant, ou de drôlerie et de cocasserie. Et comme nous sommes dans une histoire de meurtre, on ne sait pas trop à qui se fier. Mary finit par avoir des doutes sur tout le monde, au fur et à mesure où elle trouve de nouveaux indices. Et à travers elle, je faisais la même chose. Je me demandais si untel était vraiment sincère, ou si un autre disait vraiment la vérité. Mary va découvrir de sombres révélations sur certains personnages, qui sont très touchants. Au travers de son personnage, l'autrice fait également passer des messages importants et sérieux sur les relations entre les gens, sur le harcèlement, la solitude, le poids de la culpabilité, la vengeance. Je ne peux pas trop en dire, mais certains avaient des circonstances atténuantes..



J'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai aimé les personnages, la façon dont Coline Gatel a mené son suspense. Il est d'un rythme régulier, c'est à dire que les indices ou révélations arrivent au fil des pages. Je n'aime pas ce genre de romans policiers où tout est latent pendant les trois quarts du livre et où tout se précipite juste sur la fin. Là non, l'autrice fait emprunter plusieurs pistes à Mary, certaines aboutissent, d'autres non, et il faut alors tout recommencer depuis le début. C'est un véritable casse-tête, où je me suis moi même impliquée, cherchant aussi des pistes. Et, évidemment, je n'ai rien vu venir. Je croyais dur comme fer à une hypothèse, et en quelques lignes, elle est tombée à l'eau. Je ne m'attendais pas du tout au final, très bien amené et mené par l'autrice. C'est une fin à la Hercule Poirot, d'ailleurs, lorsque je lisais, je voyais souvent Mary en Miss Marple, plus jeune, plus vive et plus moderne. J'ai beaucoup aimé la résolution de l'affaire, je suis admirative devant l'idée originale de l'autrice. J'étais à la fois contente d'avoir tout découvert, et triste de quitter Mary, mais vu le final et certains petits points, je sais que je la retrouverai très vite. Il y a matière pour que cette suite soit très palpitante. En tout cas, je l'attends déjà avec impatience. 



Ce livre s'est lu rapidement, c'est normal aussi, c'est toujours plus difficile de quitter un roman à suspense. Difficile de se détacher du livre. Quand le suspense est bien mené, l'attention ne faiblit pas. Je n'avais pas envie de laisser le livre, je l'ai fait parce que le sommeil m'appelait, et en même temps, j'avais envie de ralentir pour rester le plus longtemps possible avec Mary. Le style de Coline Gatel est toujours aussi bon, je l'ai retrouvé avec plaisir, de la fluidité, des descriptions qui n'alourdissent pas la lecture mais qui, au contraire, amènent un vrai plus à l'histoire et à l'ambiance. Ajoutée à tout cela une narration à la première personne du singulier qui fait que j'ai eu l'impression de rentrer dans la tête de Mary, je me suis sentie au plus proche d'elle et ai pu ressentir le moindre de ses sentiments. Cela a renforcé mon attachement pour elle. Il y a un autre point sur lequel je voudrais mettre l'accent, ce sont les lieux dans lesquels se passe l'enquête. On est dans le Morvan, une belle région proche de la mienne, l'autrice en parle très bien car elle y habite, elle retranscrit très bien les décors, le lac de Pannecière, la ville de Clamecy, je suis allée voir sur le net les photos et cela m'a donné très envie de visiter ces endroits. L'autrice a eu en plus la bonne idée de mettre au début du roman la liste de ses personnages et une sorte de curriculum vitæ pour chacun. Je n'en ai pas eu besoin car je suis très vite arrivée à visualiser chacun, mais j'ai trouvé que cela pouvait être intéressant pour se remémorer certains détails.



J'ai passé un excellent moment avec ce roman, je vous le conseille vivement. Si vous ne connaissez pas encore Coline Gatel, c'est un bon moyen d'y remédier, et après pourquoi pas, enchainer avec ses deux précédents romans qui sont très bien aussi. N'hésitez pas à rencontrer Mary Simple, la Miss Marple moderne du 21ème siècle, moment de détente garanti. De mon côté, j'attends la suite avec impatience, j'ai déjà hâte de retrouver Mary dans une prochaine énigme. Rendez-vous est pris. 

Je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire que j'ai trouvée embrouillée et franchement peu passionnante.

Pourtant l'écriture est plutôt dynamique, les dialogues nombreux et empreints du langage de l'époque, ce qui ne m'a hélas pas empêché de m'ennuyer.

Le début est pourtant prometteur, la présentation des principaux protagonistes intéressante, tout comme la description du Lyon de l'époque, et l'on entrevoit une affaire que l'on pressent prenante.

Malheureusement, l'intérêt s'estompe vite, l'aspect addictif s'effondre et c'est avec un certain soulagement que j'ai atteint la fin. J'ai trouvé que ça n'avançait plus, que l'intrigue se compliquait inutilement et tournait en boucle.

Et que penser du dénouement et des explications finales qui, à l'image du roman, sont très peu convaincantes voire carrément ridicules.

Je ne poursuivrai pas avec cette autrice.

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce polar historique que j'ai trouve addictif et original . Les suppliciées du Rhône est le premier roman de Coline Gatel et j'ose dire qu'elle a fait très fort , puisque j'ai tout aimé .J'aime beaucoup les polars et thrillers historiques, surtout quand sont bien écrits , comme c'est ici le cas . L'intrigue est passionnante, avec un dénouement à la hauteur . Attention les scènes de crimes sont très glauques ( ce sont des jeunes femmes enceintes qui sont assassinées, avortées sauvagement). Le rythme est intense , pas de temps morts pour cette équipe d'enquêteurs , sympathique, notamment Félicien qui est loin d'être lisse , et Irina , un beau personnage féminin, qui permet se se rappeler le (triste ) statut des femmes à la fin du 19e siècle,femmes qui devaient par exemple avoir un certificat de travestissement pour avoir le droit de porter un pantalon . L'action se passe à Lyon , le décor est bien retranscrit . On assiste aussi aux prémices de la police scientifique , à cette époque en effet police et science étaient loin de faire bon ménage .
Vous trouverez aussi dans ce polar du suspens, des rebondissements et des touches d'humour
Une chose est certaine, c'est une belle réussite et j'ai donc hâte de me plonger dans la suite sous le titre le labyrinthe des femmes.

Mon coup de cœur pour le T1 est renforcé par ce deuxième tome tout aussi bon : on en apprend plus sur les personnages récurrents (et je pense qu'ils ne nous ont pas livré tous leurs secrets), l'enquête avance régulièrement, toujours en lien avec les débuts de la médecine légale.
On est immergés dans l'époque et l'auteure dénonce encore la place de la femme dans cette société

J'ai adoré ! L'immersion dans le Lyon fin du XIX, l'étude de la société, les débuts de la médecine légale.
Quant à l'histoire : une réussite ! Des personnages avec une part d'ombre, des fausses pistes et un final étonnant.
J'ai déjà commencé le T2

j'ai acheté ce livre car l'histoire se passait à Lyon et on apprends le début des enquêtes en fin de xixè siècle, un très bon suspense, je ne m'attendais à ce meurtrier

En général c’est assez rare que je lise des romans d’une autre époque que la nôtre. J’ai toujours des difficultés à entrer dans l’histoire dans ces moments-là. Mais parfois on lit un roman et on change d’avis… c’est le cas avec ce livre !

Les idées sont assez intéressantes et j’ai réellement apprécié le fait que l’on ne découvre le coupable qu’à la toute fin. Finalement tout au long du roman nous assistons impuissants à la découverte des corps et à la recherche du ou des coupables.
La petite originalité c’est que l’auteure nous présente un roman du point de vue d’un médecin légiste. C’est assez intéressant. Par contre selon moi, il n’y a pas assez de détails. Il y en a au début mais ensuite Coline Gatel met de côté les autopsies et les recherches précises faites sur les corps des victimes ou les lieux où elles sont retrouvées mortes.

En tant que lectrice, on assiste tout de même à la recherche d’indices et à certains interrogatoires de civils. On se rend compte qu’à cette époque rien n’est réellement dirigé et les responsables font comme ils en ont envie… au risque parfois d’enfreindre certaines règles.
Le roman se déroule à Lyon à la fin de 1897. Malheureusement je ne connais pas cette ville mais je n’ai pas eu le plaisir d’y voyager ni à l’époque de l’histoire. Je suis restée assise confortablement en 2019…
Il y a bien quelques termes d’époque ou certains noms de rues évoqués mais Coline Gatel reste très floue. J’aurais vraiment apprécié découvrir la vie et le quotidien des gens à cette époque.

Concernant les descriptions, il n’y en a pas assez. J’aurais bien voulu que l’auteure décrive plus les lieux ou certaines situations importantes. J’ai parfois eu l’impression que qu’elle n’était pas à laise ou avait peur d’ajouter des détails qui n’iraient pas avec l’époque.
Pour ce qui est des personnages, il n’y a pas beaucoup de détails physiques. Je n’ai donc pas pu me les imaginer. Par contre l’auteure a pensé à ajouter de nombreux rappels pour que l’on se souvienne de leurs rôles et de leurs liens les uns avec les autres.

Le style de l’auteure est agréable à lire et prenant. Les chapitres sont assez courts mais donnent toujours envie de connaître la suite.
L’épilogue est surprenant et digne d’un roman policier !
En résumé, si vous aimez les polars d’une autre époque, les médecins légistes, les sages-femmes ou faiseuses d’anges et les romans policiers d’une autre époque alors ce livre vous plaira peut-être !

https://fais-moi-peur.blogspot.com/search/label/affaire%20n%C2%B0436

Cette "enquête" fait suite à "Les suppliciées du Rhône" et j'ai retrouvé avec un réel plaisir le professeur Lacassagne et son équipe.

C'est un polar historique qui, au travers son enquête, nous emmène dans la toute fin du 19è, où l'autrice nous montre les débuts de la médecine légale et les balbutiements des TIC (Techniciens Identification Criminelle).

Coline Gatel s'attache aussi à nous décrire la condition féminine de cette époque, les techniques aberrantes de la psychiatrie, et le honte et le déshonneur qui pèsent sur les homosexuel(le)s.

J'ai apprécié plonger dans les différents lieux de ce Lyon d'hier que l'autrice nous décrit comme si elle nous avait fait remonter le temps.

Une écriture très fluide qui sait nous entraîner et nous faire vibrer au fil des chapitres. Quelques petites notes d'humour saupoudrées juste ce qu'il faut pour ne pas trop alourdir l'atmosphère.

Ce tome peut se lire seul, mais quelques références aux "Suppliciées" y apparaissent et il me semble plus judicieux de les lire dans l'ordre, tout autant pour apprécier l'évolution des différents personnages.

Malgré un petit pincement au cœur pour Bernard, j'espère que Coline ne s'arrêtera pas là avec cette belle équipe et nous offrira une 3ème opus tout aussi captivant et instructif.

Cette suite aux Suppliciées du Rhône était tout aussi intéressante, pleine de rebondissements, que le premier livre. Coline Gatel a su faire revivre ces personnages, mettre des mots sur le maux de l’époque, animer une enquête qui m’a happée du début à la fin. Elle a magnifiquement superposé les deux intrigues sans qu’on perde le fil. Les multiples références font toujours plaisir et ce voyage dans le temps fut exaltant.

Cette intrigue m’a tenue du début à la fin ! Irina est très attachante, et je m’attendais à cette fin, mais pas à ce meurtrier. Tous les sujets qui sont traités le sont merveilleusement bien.
Coline Gatel a vraiment une plume qui maintient le suspens à son comble du début à la fin… Lyonnaise que je suis, j’ai reconnu ma magnifique ville de cœur, les recherches ont vraiment été très complètes pour le coup, et ça se sent.

Un super cosy mystery plein de rebondissements. Mary est très attachante. Même si je n'ai pas bien compris certains choix de sa part. Un mélange de générations et de langage assez sympa. Un mélange d'enquête et de romance, tu n'as pas le temps de t'ennuyer. Et il n'y a pas trop de personnages donc tu n'es pas perdu. J'attends la suite. ;-)