Tous les livres de Denis Vaugeois
Faire aimer l'histoire: rien ne résume mieux l'immense carrière de Jacques Lacoursière. Celui qui mérite le titre d'«historien le plus populaire du Québec» a eu un parcours étonnant. Amateur des lettres et autodidacte de l'histoire, il est parvenu à se faire connaître et aimer de tous.
Jacques Mathieu et Denis Vaugeois se sont penchés sur les grands épisodes de sa vie professionnelle. On découvre un homme tour à tour archiviste, animateur, recherchiste, conférencier, communicateur, professeur et vulgarisateur. L'ouvrage évoque les succès des réalisations comme le journal Boréal Express, Nos Racines ou la série Histoire populaire du Québec. C'est l'occasion de revenir sur Mémoires, l'exposition inaugurale du Musée de la civilisation de Québec. On se souviendra des émissions radiophoniques comme J'ai souvenir encore ou télévisuelles comme Épopée en Amérique et la série Duplessis. Ceux qui, comme Denys Arcand et plusieurs autres, ont participé étroitement à ces réalisations partagent leurs souvenirs.
À travers le récit d'une riche vie professionnelle, c'est le rôle même de l'historien dans la sphère publique qui est ainsi analysé. Un voyage fascinant dans les coulisses du succès.
Le Canada du milieu du XIXe siècle est une destination peu commune pour des émigrants français. Les relations entre l'ancienne colonie et la France, quasi inexistantes après la Conquête, reprennent timidement à la suite de l'abolition des lois protectionnistes britanniques en 1849. Qu'est-ce qui a donc bien pu pousser deux frères, Louis et Antoine Vaugeois, à traverser l'océan pour défricher les terres d'un territoire encore sauvage, la Haute-Mauricie?
Ce sont des coupures de presse retracées grâce à la base de données en histoire de la Mauricie (CIEQ) qui ont donné à Denis Vaugeois l'idée d'aller au-delà des recherches généalogiques traditionnelles. Avec l'historien René Hardy, originaire de Saint-Tite tout comme lui, il s'est lancé sur la piste de ses ancêtres. Une jeune historienne, Chantale Dureau, s'est jointe à eux. Chercheuse tenace et brillante, elle a su faire parler de nombreux actes notariés et d'étonnants procès qui ont impliqué des Vaugeois. Chicanes de clôture, contestations, contrats d'affaires, relations de travail difficiles, bagarres et même une surprenante accusation de séduction sont les traces qui permettent de dresser le portrait d'une famille singulière, mais aussi d'une époque et d'un territoire.
Chantale Dureau nous offre un survol inédit de ces pionniers d'origine européenne qui côtoient quotidiennement une importante population amérindienne. Sa recherche est solidement documentée et place le lecteur au coeur de la vraie vie des habitants de la Haute-Mauricie.
Canada-Québec en bref propose ce minimum qu’il faut savoir pour comprendre le présent.
La rencontre entre Français et Indiens ; le peuplement de la Nouvelle-France et de la Nouvelle-Angleterre, les affrontements coloniaux, la fin des alliances franco-indiennes, l’ultime French and Indian War; le schisme anglo-saxon, les États-Unis se séparent de la Grande-Bretagne, l’Amérique du Nord scindée en deux, la Province de Québec issue de 1763 et 1774 donne naissance à deux Canadas; majoritaires dans le Bas-Canada, les députés Canadiens français réclament le contrôle complet du budget et le vote des lois; la double rébellion; Londres réplique par l’Union des deux Canadas (1841) qui fera place à la Confédération canadienne (1867); l’industrialisation n’empêche pas l’exode des Canadiens français vers les États-Unis; l’expansion vers l’ouest provoque la révolte des Métis, l’exécution de Louis Riel ; les guerres mondiales et, entre les deux, la crise économique; la révolution dite tranquille, l’évolution de l’idée d’indépendance, le rapatriement de la constitution, les revendications amérindiennes; la loi sur les langues officielles n’arrête pas l’assimilation des francophones de l’extérieur du Québec, une nouvelle mosaïque canadienne ; l’impasse constitutionnelle.
En bref• Un survol de ces questions, et de quelques autres, en dix pages ;• Un cahier de 32 pages d’illustrations en couleurs sur des sujets souvent méconnus ;• Une chronologie de 36 pages qui situe le politique dans la trame socio-économique et le contexte culturel.
Chercheure efficace et éditrice expérimentée, Marcelle Cinq-Mars est associée aux éditions du Septentrion depuis près de dix ans.
Denis Vaugeois, pour sa part, partage son temps entre l’édition et la recherche. Ces dernières années, il a signé L’Indien généreux, Québec 1792 : les acteurs, les institutions et les frontières et La Fin des alliances franco-indiennes.
«Personnage visionnaire et excessif, dans la vie comme en affaires, Sylvain Vaugeois, le créateur de la Cité du Multimédia et de la Cité du commerce électronique, est décédé comme il a vécu. De façon foudroyante. Malgré la controverse qu'ont pu soulever certaines de ses réalisations, la mort subite et prématurée de cet entrepreneur privera le Québec d'un générateur de projets économiques tout à fait exceptionnel», écrivait Jean-Philippe Décarie dans le Journal de Montréal du 27 août 2003.
Sylvain Vaugeois n'était pas connu du grand public, mais il l'était de la classe politique, du monde des affaires et encore davantage du monde des médias. Il était l'homme derrière les grands projets. Il s'intéressait aux domaines les plus divers tels l'aviation, la presse écrite, le transport ferroviaire et, par-dessus tout, les nouvelles technologies. Il aimait répéter que le savoir remplacerait l'énergie comme moteur de développement. Pour lui, les jeux vidéo étaient une étape vers les technologies de l'information. Il avait vu venir les Google, Apple, Facebook et surtout Amazon.
Denis Vaugeois mène l'enquête sur cet homme d'affaires iconoclaste, comme le qualifiait le journaliste Alec Castonguay. Avec ses talents de conteur, il retrace certains épisodes de la vie de celui qui aurait pu mettre le Québec sur d'autres rails.
De pays côtier, un peu frileux, les Etats-Unis sont soudainement devenus une partie de continent, avant de se prendre pour tout le continent. «We the people of the United States», disait la déclaration d'indépendance des États-Unis de 1783. «We are America», diront les Américains moins d'un siècle plus tard. Quelle a été l'influence de l'expédition de Lewis et Clark qui s'est déroulée de 1804 à 1806?
Par une succession de brefs regards qui sont autant de courtes histoires, le lecteur sera entraîné dans un survol original qui le conduit à cette «manifest destiny», quasi de droit divin, sichère aux Américains.
À partir de l'acquisition du territoire de la Louisiane en 1803, le rouleau compresseur se met en branle. Britanniques et Espagnols sont repoussés, Canadiens et Mexicains sont évacués, les Indiens sont écrasés, anéantis.
Une dizaine d'années après Alexander Mackenzie qui a atteint le Pacifique «from Canada, by land», c'est au tour de Lewis et Clark d'y parvenir par le Missouri et le Columbia. Leur histoire est connue; son contexte et sa portée le sont beaucoup moins. Pour l'auteur d'America, mot créé en France, c'est aussi l'occasion de faire place aux humbles, aux obscurs, aux sans-grade qui ont rendu possible l'exploit de Lewis et Clark. Parmi eux quelques Canadiens, descendants des Français et ancêtres des Québécois. Qui se souvient d'eux?