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Tous les livres de Edmund White

Dans cette autobiographie d'une douloureuse sincérité et magnifiquement composée, Edmund White dévoile, sans fard, tous les faits de sa vie, même les plus provocants, comme seul un grand écrivain peut se le permettre. Mes vies est un festin spectaculaire : tour à tour décapant, émouvant, sensible, White nous embarque dans ses univers et ses opinions sur l'art et la vie. " Mes psys ", " Mes femmes ", " Ma mère ", " Mes tapins ", " Mes amis ", " Mon Europe ", " Mon Genet "... sont autant de chapitres qui constituent ces mémoires à l'écriture ciselée et d'une mélancolie déchirante.

Premier volume d'une trilogie autobiographique, qui s'est poursuivie avec La Tendresse sur la peau et La Symphonie des adieux, Un jeune Américain parcourt les années d'adolescence d'Edmund White.

Années au cours desquelles il connaît ses premières expériences sexuelles, mais aussi période de la prise de conscience difficile de son homosexualité. Le héros du livre évolue ainsi lentement du déni à l'acceptation.

La Symphonie des adieux est l'histoire d'un homme qui a vu la plupart de ses amis quitter avant lui la scène de sa vie. Le jour où il célèbre le sixième mois anniversaire de la mort de son amant, il effectue le voyage du souvenir qui le ramène vers ses difficultés d'autrefois à devenir écrivain et la découverte du sens de son homosexualité. Sa narration pleine d'esprit, menée sur le ton de l conversation, nous transporte des années soixante jusqu'à nos jours, des scènes érotiques les plus crues dans les back-rooms des clubs new-yorkais jusqu'à des épisode d'une franche hilarité dans certains salons parisiens, ou encore des moments intenses de vérité familiale dans le Midwest américain. L'incroyable variété des amis et relations qui rencontrent ou accompagnent le narrateur constitue peu à peu le ciment du récit et lui insuffle une force inouïe, emportée par les sentiments vrais que sont l'amitié, l'amour et la perte de l'être aimé.

A Paris, Austin, journaliste américain, originaire de Virginie, habite l'île Saint-Louis et écrit un livre sur le mobilier français du XVIIIe siècle. Agé de 49 ans, il ne croit plus à l'amour jusqu'au jour où, dans une salle de sport, sa route croise celle de Julien, un jeune architecte français, en instance de divorce. Contre toute attente, les deux hommes connaissent bientôt un amour passionné au coeur d'un Paris cosmopolite et en dépit des complications que leur relation entraîne.

Par ailleurs, Austin s'inquiète à l'idée de lui dévoiler sa séropositivité. Mais Julien accepte de rester à ses côtés, quelles que soient les difficultés des épreuves à venir. Julien tombe malade à son tour. Le couple partage alors des moments précieux de l'Italie aux Etats-Unis en passant par Montréal. Mais la vie les rattrape...

En 1900, à vingt-huit ans à peine, l'écrivain américain Stephen Crane se meurt de la tuberculose au fin fond de la campagne anglaise. Sur son lit de mort, il souffle à sa dévouée compagne Cora, jadis tenancière du bordel Hotel de Dream, en Floride, les lignes de son ultime récit. <<LE Garçon maquillé>>, ce roman dans le roman, retrace la relation d'un jeune prostitué rencontré quelques années plus tôt dans les bas-fonds new-yorkais avec Théodore, un banquier marié et petit-bourgeois, foudroyé par sa beauté. Jusqu'à ce que la passion commette ses ravages... Entre l'Angleterre et une clinique de la Forêt-Noire, Crane vit sa dernière chance de renouer avec ce récit abandonné, jugé trop licencieux par ses pairs. L'occasion de se replonger dans les méandres de son existence et d'achever l'œuvre d'une vie.

Au milieu du XIXe siècle, l'Anglaise Frances Trollope fut l'une des premières femmes à dénoncer dans ses livres les dérives d'une jeune nation bientôt destinée à diriger le monde, les Etats-Unis. Ce pays, elle ne l'aurait sans doute jamais découvert sans Fanny Wright, sa compagne de voyage, aventurière intrépide et féministe engagée. Ensemble, elles ont parcouru ce continent vierge et à peine civilisé, aux mœurs si éloignées de leur culture britannique. Au fil de ce récit de voyage, d'amour et d'aventure se dessine alors en filigrane le portrait d'un pays qui, deux siècles plus tard, n'a pas guéri tous ses maux.

À seize ans, en 1956, j’ai découvert Rimbaud. J’étais alors pensionnaire à Cranbrook, une école de garçons non loin de Detroit, où l’extinction des feux avait lieu à vingt-deux heures. Mais je me glissais hors de ma chambre et gagnais les toilettes, qu’un plafonnier éclairait chichement, pour m’y asseoir si longtemps que mes jambes finissaient par s’engourdir. Je lisais et relisais les poèmes de Rimbaud. Porté par le délire sensuel du Bateau ivre, j’appareillais en rêve pour des contrées exotiques.

« Jeune gay mal dans ma peau, suffoqué par l’ennui et la frustration sexuelle, paralysé par la haine de soi, je brûlais de m’enfuir à New York pour m’y imposer en tant qu’écrivain. Je m’identifiais totalement aux désirs de Rimbaud d’être libre, d’être publié, d’avoir une vie sexuelle et de gagner Paris. Il ne me manquait que son courage. Et son génie. Je voulais moi aussi entrer en contact avec des auteurs plus âgés pour qu’ils me tendent une main bienveillante à la façon dont Verlaine avait accueilli Rimbaud. Je voulais moi aussi échapper à l’ennui de mon univers petit-bourgeois pour me livrer à la bohème. Je voulais moi aussi renoncer à mes années d’apprentissage et m’élancer vers les sommets artistiques en prodige. Je voulais moi aussi inciter les hommes à quitter leur épouse pour filer avec moi. »

On connaissait déjà Edmund White comme biographe grâce à son Jean Genet monumental (Gallimard 1993, National Book Critics Circle Award), mais c’est un court portrait de Rimbaud qui nous est offert ici sous la plume intimiste du célèbre romancier et essayiste gay, qui a longtemps vécu à Paris. Si White s’attache tout particulièrement à la relation de Rimbaud et Verlaine, il explore aussi au fil de son récit l’écriture rimbaldienne avec son regard de traducteur (dans l’édition originale il a en effet traduit lui-même les œuvres citées) et une sensibilité qui éclaire l’univers du poète qui « a inventé l’obscurité en poésie ».

Les années soixante-dix : au seuil de la banqueroute, en plein chaos urbain, jamais New York n'a abrité plus de dangers, d'audaces et de talents. En pleine ébullition intellectuelle et artistique, la ville de Susan Sontag, Truman Capote et Jasper Johns voit défiler les scandales et éclore les génies. C'est là que le jeune Edmund White fait ses débuts d'écrivain, là qu'il croise William Burroughs ou Vladimir Nabokov, là que s'insinuent en lui cet esprit à la fois transgressif et désinvolte, cette mondaine subtilité et ce charme ambigu. Là encore que s'expriment tous ses appétits, ceux d'un lecteur boulimique, d'un curieux jamais rassasié, d'un sensuel en quête d'hommes, sans fard ni fausse pudeur, d'errances érotiques en interdits assouvis. Parcours initiatique traversé d'icônes et de passions, ce texte brosse le portrait d'une époque et d'une ville mythiques, sous la plume sulfureuse d'un écrivain en devenir, porte-drapeau d'une génération d'artistes gays.

Le présent recueil rassemble une série de textes écrtis par Edmund White sur près de 30 ans. On y trouvera en particulier une remarquable analyse de l'évolution du mouvement gay et de son rôle social depuis ses origines jusqu'aux heures sombres d'aujourd'hui, où il paie un lourd tribu au sida, un hommage à Vladimir Nabokov, celui qu'il considère comme son maître, une rencontre à New York avec Truman Capote, ou encore l'éloge funèbre de Robert Mappelthorpe, défense passionnée du travail tant controversé du photographe. Avec finesse, esprit et une perspicacité jamais convenue, E. White offre une réflexion pleine d'humanité et de sagesse sur les grandes figures littéraires et culturelles qui l'ont le plus marqué.

Le second tome de la trilogie, La Tendresse sur la peau, est l'histoire d'une solitude. Celle d'un jeune homosexuel plein de honte et de haine de soi, qui longtemps se crut seul de son espèce, seul avec sa " maladie", et qui, afin de s'en guérir et de rejoindre la voie de la normalité, celle qui lui permettrait d'écrire sur les sujets importants que sont le couple, l'enfantement ou l'adultère, suivit pendant des années une cure psychanalytique. (...) Emerge le portrait d'un personnage lourdaud, naïf et provincial, souvent comique, qui " monte " à New York, la grande ville avec ses bas-fonds, où, telle Alice au pays des merveilles, il marche de découvertes en déconvenues, enivré par tout ce qui contredit les valeurs familiales, épaté par le vice et la liberté dont il semble témoigner.

L'homosexualité masculine n'est qu'un prétexte à des variations sur des thèmes éternels - l'Amour, la Mort et le Temps - dans cet ouvrage dont le titre indique bien ce qu'il contient : une amère petite musique de nuit qui retentit à l'heure où les vies et les fêtes s'achèvent sur un constat d'échec, et où, comme la princesse d'Austerlitz dans le Bal du comte d'Orgel, les invitées consultent le miroir de leur poudrier plutôt que leur bracelet-montre. Le maquillage du visage et de l'âme a craqué, il faut partir, ramasser ses hardes et ses illusions. La suite appartient à la nostalgie et au remords, ces deux sentiments qui ont toujours alimenté les meilleures œuvres et dont Edmund White tire le maximum de lyrisme que puisse supporter, en prose, la sensibilité contemporaine.

Dans une suite de récits inspirés de sa vie, l'Américain Edmund White met en scène l'homosexualité d'un jeune homme et nous montre que, comme dans le jeu masculin/féminin, tout est ici affaire de tempérament, tout évolue selon les étapes d'une vie. Ayant dû s'opposer au père, à la famille, à la société, ce garçon aura une vie douloureuse. Avec ses amants, le masochisme moral se doublera parfois d'un masochisme physique. La quatrième de couverture parle de la découverte du plaisir à propos du meilleur récit, Peau cannelle. En fait, le héros se faire prendre sans douceur par un bel inconnu, il souffre, et redoute de souiller celui qui le sodomise. "Mais aussi qui avait jamais quoi? -le caractère éphémère de la possession sexuelle était une des meilleures façons d'apprendre comment la vie vous coulait entre les doigts."

Il est encore un enfant et il fait l'amour comme un dieu. Gabriel brûle son adolescence. Le roman d'Edmund White est un récit hallucinant, une épopée érotico-fantastique, la peinture d'un monde imaginaire...

Gabriel quitte les terres ancestrales et découvre la ville sous la tendre tutelle de son oncle Matéo. Des libertins fatigués l'initient aux rites de la vie mondaine. Mathilda, vieille égérie, domine le cérémonial des salons. Sous la chair neuve de Gabriel, elle s'abandonne à une ultime passion. Edwige, actrice amante de Matéo, subjugue l'adolescent.

Daniel, fils adultérin de Mathilda l'entraîne dans les bas-fonds de la ville. Monde décadent : les grands prêtres se précipitent sur le jeune garçon. Dernier soleil, ils dévorent sa chair, affamés de cette sexualité sans failles.

Au-delà des grilles où se consument les fêtes de la puissance et de l'argent, nourries d'un passé de luxe aristocratique, le peuple prépare la rébellion.

A l'issue de son adolescence de feu et le rapide apprentissage des réalités sociales et amoureuses, Gabriel échoue aux rives de son tout premier amour, Angelica, amour sauvage, aujourd'hui le signe d'un choix adulte : Gabriel prend la tête des rebelles. Une enfance meurt, une autre vie commence. Edwige, symbole de l'ambiguïté et des mirages, est assassinée.

Dans Le héros effarouché, Edmund White aborde le grand roman d'aventure et renoue avec la tradition classique de l'éducation sentimentale.

Il y a du Julien Sorel chez ce Gabriel, et le monde caustique, sublime et terrifiant de Proust n'est pas loin. Ces échos littéraires exaltent la lecture même si les intrigues et les passions s'inscrivent dans un lieu et un temps imaginaires.

Chaque personnage est conduit à l'extrême de son destin. La magie de l'écriture est produite par les superbes enchaînements des séquences qui n'obéissent pas à la chronologie des faits mais se créent à l'intérieur de l'événement psychologique intime. C'est aussi la ronde prisonnière de personnages imaginaires certes, mais crevant de vérité, prototypes subtils et affinés du grand jeu social.

Au-dessus de la mêlée, l'ange Gabriel poursuit sa route solitaire, sauvé du passé, ouvert à l'avenir. Il aime de son corps l'inaltérable puissance sexuelle. Il apprend trop vite que l'homme invente l'amour et que les paradis du plaisir posent une alternative insoluble.

De la vie de Jean Genet, né le 19 décembre 1910 et abandonné par sa mère à l'Assistance publique, on ne connaissait que ce qu'il avait bien voulu en dire ou en écrire lui-même. Une vie faite de vagabondage, de prostitution homosexuelle, de vols, de prison, avant que, de 1942 à 1948, il écrive et publie, d'abord grâce à Cocteau, des poèmes et cinq romans d'une originalité violente qui le rendirent aussitôt célèbre. Une période improductive suivit la grâce présidentielle de 1949 et la parution en 1952 de l'énorme étude ... Lire la suite de Sartre, Saint Genet, comédien et martyr, puis vint une série éblouissante de pièces de théâtre. A nouveau le silence, et enfin l'engagement de Genet auprès des Panthères Noires aux Etats-Unis - où la pièce Les Nègres avait en quelque sorte précédé la radicalisation de certains mouvements noirs - et auprès des combattants palestiniens. Il écrivit alors son dernier livre. Un captif amoureux, qui sera publié un mois après sa mort, en 1986. Edmund White a voulu aller plus loin dans l'étude de cet écrivain mondialement connu, toujours auréolé de scandale. Après sept ans de recherches, pendant lesquelles il a rencontré des dizaines de témoins des périodes les plus cruciales de la vie de Genet, comme des témoins de son enfance dans le Morvan ou de son séjour dans la colonie pénitentiaire de Mettray, l'auteur a pu mettre en lumière beaucoup d'autres vies de Genet, que celui-ci avait toujours cachées. Jamais personne n'avait jusqu'à présent établi une relation constante entre les oeuvres de Jean Genet et sa personnalité, intimement liée à sa faculté d'assimiler, d'imaginer, de travestir et en fin de compte d'exister à ses propres yeux dans l'acte d'écrire.

«Aux États-Unis comme en France, Edmund White s’impose comme un théoricien de la littérature gay et un mémorialiste de la génération sida. Il faut l’écouter se remémorer ses rencontres, de Michel Foucault à Robert Mapplethorpe, de -Truman Capote à Vladimir -Nabokov, de -Christopher -Isherwood à Susan Sontag. -Souvent, à la douleur de l’absence se mêle le plaisir d’un souvenir qui surgit – car sa mémoire est presque infaillible. Dans la voix et l’écriture d’Edmund White, “le plus français des écrivains américains”, il y a la couleur du passé, le sourire d’une anecdote étonnante, le souffle de l’histoire.» Augustin Trapenard

Deux écrivains talentueux se sont réunis pour écrire ces huit nouvelles autour d'un même thème: une grave maladie, véritable fléau de notre époque, jamais nommée au fil des récits. Deux voix qui s'élèvent sur un sujet douloureux, inavouable, deux styles d'écriture, l'une descriptive, égale (Mars-Jones), l'autre plus gourmande (White), où les mots s'interdisent la mort.

Huit nouvelles sur une maladie qui n'est jamais explicitement nommée, mais rendue plus obsédante encore par ce refus de la signifier directement. Le sous-titre de ce recueil, "Chroniques d'un état de crise", en délimite l'ambition : décrire la maladie, le sida dans sa présence quotidienne, une description que l'on pourrait qualifier de clinique.

Les deux auteurs de ce recueil, Adam Mars-Jones et Edmund White, ne nous égarent pas ainsi dans des récits où le sida ne serait que le prétexte à une réflexion à vocation philosophique, ils ne s'emparent pas de ce thème pour en extraire l'aspect moralisateur mais plus simplement pour rendre compte du drame quotidien. Ici, aucune complaisance qui parlerait d'une rédemption par la souffrance, d'un rachat d'une homosexualité vécue jusqu'alors plus ou moins librement, par une acceptation héroïque de la maladie.

Si tous les personnages de ce recueil sont homosexuels, ils refusent tous une culpabilisation rétroactive. De même refusent-ils le confort fallacieux que leur apporterait dans cette épreuve un retour à la famille qui impliquerait également l'adoption d'un code autrefois rejeté, comme pour Luke, l'Américain de retour au pays de "En roue libre", d'Edmund White.

Seul refuge pour beaucoup : l'évocation sans amertume d'un passé révolu, nostalgie permettant d'oublier un temps l'incertitude de l'avenir proche. Pourtant la maladie est bien là, plantée comme une écharde inexpugnable au cœur de chaque existence.

La plupart des nouvelles, en axant leur propos sur les insensibles modifications qui surviennent au jour le jour dans les rapports qu'entretiennent les malades avec leur entourage proche, anciens amants ou bénévoles, en disent long sur le drame vécu sans pour autant invoquer la tragédie. Sans outrance, dans deux styles très différents, écriture réaliste pour Adam Mars-Jones, plus romanesque pour Edmund White, ce recueil, publié en 1988, s'est attaché à briser le silence fait autour du sida, œuvre nécessaire sur cette maladie dont on n'osait, à cette époque à peine prononcer le nom, hors de son aspect sensationnel.

" J'ai écrit ce livre en 1979 et il a été publié en 1980, juste un an avant que les premières rumeurs sur le sida ne changent la communauté gay pour toujours.

C'est donc un portrait de la vie gay dans les grandes villes des États-Unis juste avant le déluge. J'imagine qu'il indique la direction que prenait alors la communauté gay - une direction violemment modifiée par l'arrivée d'un virus sournois. Tant de choses ont changé au cours des vingt dernières années. Autrefois j'ai écrit qu'aucune autre culture n'avait connu un cycle aussi rapide que la culture gay, opprimée dans les années 50, libérée dans les 60, exaltée dans les 70 et en partie éliminée dans les années 80.

Ce livre témoigne de l'exaltation avec cette particularité qu'il montre combien une vie consacrée au plaisir est une entreprise mélancolique. " Edmund White, New York City, été 2002. De Los Angeles à Washington D.C., Edmund White nous promène à travers les différents États américains et nous dresse un portrait surprenant de la vie homosexuelle locale à la fin des années 70 avec beaucoup d'esprit et d'humour.

Par ces voyages dans des villes importantes, il a récolté de nombreux témoignages et observé diverses expériences de vie : du parcours des apprentis-comédiens à Hollywood aux spectacles de transformistes en Floride, en passant par les maîtres-nageurs de Chicago... S'interrogeant sur la condition, à la fois humaine, politique et sociale, des gays, l'auteur nourrit ces portraits de ses propres réflexions et nous fait découvrir une Amérique plurielle.

Salué comme le plus grand écrivain du XXe siècle, Marcel Proust en fut également l'une des figures les plus fascinantes.

Le remarquable portrait qu'en brosse Edmund White le révèle dans toute sa complexité. Cet homme étrange, solitaire, génial, qui pouvait s'enfermer pendant des jours dans sa chambre tapissée de liège pour écrire, revêtait à d'autres moments les traits de l'infatigable mondain, fréquentant les salons où il séduisait par sa verve et son esprit brillant. Dans ce livre, nous faisons tour à tour connaissance avec le jeune garçon en perpétuelle quête d'amour, avec l'être ambitieux et avide d'honneurs, et enfin avec l'homosexuel torturé par ses penchants.

Avec la finesse d'écriture du romancier et son incontestable talent de biographe, Edmund White met en lumière l'homosexualité de Proust pour atteindre à une rare compréhension de ce personnage presque insaisissable.

"Quelque part dans une île, une jeunesse dorée invente les règles de sa dolce vita. Chaque clan a son code. Malheure à qui ne s'y plie pas ! Herbert, le maître du jeu, tient ses fidèles à l'oeil.

L'un d'eux pourtant, las de briller, de lancer des motes d'esprit, de cultiver le paradoxe, aspire à être "tout simplement humain". La grâce d'Elena pourrait accomplir cette métamorphose. Encore faudrait-il en être digne."

Jack Holmes et Will Wright débarquent à New York dans les années 1960. Collègues dans un journal culturel, ils deviennent amis. C'est même Jack qui présente Will à sa future femme. Mais c'est une amitié compliquée : Jack est amoureux de Will. Perturbé par ses désirs, Jack consulte un psychiatre et sort avec des femmes, tout en continuant à avoir des liaisons furtives avec des hommes. Et pourtant, au fil des trente années que durera leur amitié, de la libération homosexuelle jusqu'à la catastrophe du sida, Jack demeurera toujours dévoué à Will. Et les deux hommes, à défaut d'en jouir ensemble, partageront un même goût pour le libertinage dans une ville en pleine libération elle aussi.

" Avec ce roman leste, enlevé, touchant, Edmund White chronique à la fois les intermittences du coeur, les affres du désir et les faiblesses de la chair. "

Le Figaro Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy