Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
720 368
Membres
1 040 270

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tous les livres de Francis Jammes

À Albert Samain.

Mon cher Samain, c’est à toi que j’écris encore.

C’est la première fois que j’envoie à la mort ces lignes que t’apportera, demain, au Ciel, quelque vieux serviteur d’un hameau éternel.

Souris-moi pour que je ne pleure pas. Dis-moi :

« Je ne suis pas si malade que tu le crois. »

Ouvre ma porte encore, ami. Passe mon seuil et dis-moi en entrant : « Pourquoi es-tu en deuil ? »

Viens encore. C’est Orthez où tu es. Bonheur est là.

Pose donc ton chapeau sur la chaise qui est là.

Tu as soif ? Voici de l’eau de puits bleue et du vin.

Ma mère va descendre et te dire : « Samain... »

et ma chienne appuyer son museau sur ta main.

Je parle. Tu souris d’un sérieux sourire.

Le temps n’existe pas. Et tu me laisses dire.

Le soir vient. Nous marchons dans la lumière jaune qui fait les fins du jour ressembler à l’Automne.

Et nous longeons le gave. Une colombe rauque gémit tout doucement dans un peuplier glauque.

Je bavarde. Tu souris encore. Bonheur se tait.

Voici que nous rentrons sur les pauvres pavés, voici la route obscure au déclin de l’Été, voici l’ombre à genoux près des belles-de-nuit qui ornent les seuils noirs où la fumée bleuit.

Ta mort ne change rien. L’ombre que tu aimais, où tu vivais, où tu souffrais, où tu chantais, c’est nous qui la quittons et c’est toi qui la gardes.

Ta lumière naquit de cette obscurité

qui nous pousse à genoux par ces beaux soirs d’Été

où, flairant Dieu qui passe et fait vivre les blés, sous les liserons noirs aboient les chiens de garde.

Je ne regrette pas ta mort. D’autres mettront le laurier qui convient aux rides de ton front.

Moi, j’aurais peur de te blesser, te connaissant.

Il ne faut pas cacher aux enfants de seize ans qui suivront ton cercueil en pleurant sur ta lyre la gloire de ceux-là qui meurent le front libre.

Je ne regrette pas ta mort. Ta vie est là.

Comme la voix du vent qui berce les lilas ne meurt point, mais revient après bien des années dans les mêmes lilas qu’on avait cru fanés, tes chants, mon cher Samain, reviendront pour bercer les enfants que déjà mûrissent nos pensées.

Sur ta tombe, pareil à quelque pâtre antique dont pleure le troupeau sur la pauvre colline, je chercherais en vain ce que je peux porter.

Le sel serait mangé par l’agneau des ravines et le vin serait bu par ceux qui t’ont pillé.

Je songe à toi. Le jour baisse comme ce jour où je te vis dans mon vieux salon de campagne.

Je songe à toi. Je songe aux montagnes natales.

Je songe à ce Versailles où tu me promenas, où nous disions des vers, tristes et pas à pas.

Je songe à ton ami et je songe à ta mère.

Je songe à ces moutons qui, au bord du lac bleu, en attendant la mort bêlaient sur leurs clarines.

Je songe à toi. Je songe au vide pur des cieux.

Je songe à l’eau sans fin, à la clarté des feux.

Je songe à la rosée qui brille sur les vignes.

Je songe à toi. Je songe à moi. Je songe à Dieu.

Rompant avec les excès du symbolisme, De l'Angélus... raconte la vie simple de la nature et des gens humbles, la nostalgie des temps révolus et des espaces vierges, dans une langue poétique à la fois dépouillée et suggestive.

En publiant en 1898 De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir, son premier recueil important, Francis Jammes élargit une audience jusque-là limitée à quelques amateurs éclairés et amis avisés, comme André Gide, qui avait su déceler dans les premiers vers du poète un ton nouveau.

"Poèmes, proses, comptines, chansons, portrairs de mamans et "compliments" choisis parmi des centaines d'inédits, voici un long voyage d'amour, de Clément Marot à nos jours, inspiré par l'enfant et l'amour maternel.

Ainsi au fils des pages, des textes d'inconnus et des poèmes d'enfants se mêlent-ils aux pages célèbres de nos plus grands poètes et prosateurs: Victor Hugi, Francis Jammes, Marcel Proust, Pierre Loti, Guy de Maupassant, Alfred de Musset, Gustave Flaubert, Alphonse de Lamartine, François René de Chateaubriand, etc.

Tout ici chante la joie, le doux bonheur du foyer maternel, l'attente heureuse de l'enfant, les tendres complicités entre une mère et son enfant, la paix et l'harmonie de la maison, les grandes et les petites fêtes du coeur...

Ainsi que l'écrit Jean-François Bourbon qui a composé ce merveilleux florilège, c'est une "odyssée des "sentiments naturels", qui se déroule de la gestation au départ du foyer, du regain d'amour de l'adulte à la naissance de ses propres enfants.""

«Le bonheur d'expression de Clairières est dans cette alliance fragile et toujours sauvegardée où Jammes situe son chant en demi-teinte. Comme il est dans une poésie qui dédaigne la métaphore pour une comparaison de forme élementaire ("Comme un insecte, la faucheuse mécanique", "Son clocher, comme un épi blanc", etc.), qui accepte les adjectifs les plus conventionnels ("l'odeur des roses est terrible", et ainsi de suite), mais qui s'épanouit dans la compliciyté aux choses et aux êtres, qui se satisfait de leur simple dénomination et de leur énumération, qui ne raffine pas sur la sensation, qui la dit dans sa fraîcheur première, comme elle dit les joies et les peines telles qu'elles arrivent. Le sommet est atteint avec le "Rosaire", où l'enfance, les simples, les animaux sont convoqués à l'élan de la prière qui s'élève vers Marie. Jammes ou la vie immédiate, Jammes ou l'évidence poétique. Au moment où Claudel entreprend ses Odes, il suit avec Clairières dans le Ciel une voie certes plus modeste, plus familière, mais comparable en fin de compte : n'est-ce pas, de part et d'autre, la même expérience d'une aventure spirituelle assumée par la poésie ?» Michel Décaudin.

Inspiré d’un livre du même nom paru en 2003 et aujourd’hui épuisé, Je vous écris du Pays basque est un recueil de textes de grande saveur, de relations de voyage fortes, de témoignages qu’il serait dommage de laisser enfouis dans les tréfonds des bibliothèques. À l’instar de biens d’autres régions, le Pays basque semble baigné d’une aura particulière et envoûtante, n’ayant de cesse d’attiser les passions, de piquer les curiosités ― de séduire, en un mot ―, les promeneurs emmenés à le parcourir. Se retrouvent au fil de ces pages les observations de nombreux voyageurs au sujet de ces terres sauvages et mystiques, au sein desquelles ne cesse de sourdre, depuis des siècles, l’âme vigoureuse du peuple basque. Une invitation au voyage, dans l’espace mais aussi le temps, au gré des humeurs et impressions de ces itinérants qui, étrangers ou autochtones, ont tous en commun d’avoir couché leurs impressions sur le papier. Ainsi arrivent-elles aujourd’hui jusqu’à nous…

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode