Commentaires sur ses livres

L’Anomalie est une histoire pour le moins surprenante. Un petit ovni littéraire comme la collection Blanche de Gallimard en pond parfois, qui se découvre avec surprise et avidité. Aux limites de la science-fiction et du paranormal, le roman commence plutôt normalement pour s’enfoncer de plus en plus loin dans l’étrange à mesure que les chapitres défilent. Qu’est-il arriver aux passagers de ce mystérieux vol Paris-New York ? Pourquoi des agents du services secrets viennent-ils les cueillir chez eux des mois après ? Pourquoi les scientifiques chargés de mettre en place les protocoles d’urgences en cas de catastrophes ariennes sont-ils subitement appelés à rejoindre un étrange complexe perdu au milieu du désert ?

Le roman prend la forme d’une construction chorale : chaque chapitre correspond à un personnage, nous offrant toute une ribambelle de portraits divers et variés, des passagers du vol Paris-New York, en passant par les pilotes de l’avion, par des scientifiques ou encore par le président américain. On s’amuse des réactions de certains, on est touché ou triste devant le sort d’autres. C’est l’une des grandes forces du roman : cette habilité à passer du drame à l’humour. Un ton cynique ou pince-sans-rire, à chaque fois absurde, qui tombe toujours juste. L’Anomalie est un roman captivant, extrêmement bien construit, qui révèle progressivement ses secrets. Digne d’un très bon épisode d’X-Files !

https://libellulelivresque.wordpress.com/2020/08/19/decouverte-de-la-rentree-litteraire-2020-2/

J'ai mis du temps... du temps pour me familiariser avec les personnages -auquel je n'ai pas pu m'attacher-, du temps à comprendre les phrases alambiquées du roman... du temps à saisir le "pourquoi du comment"...
Puis, page 130, je me dis : ha enfin, on va peut être comprendre ! Mais on arrive à s'approcher plus ou moins des choses. Cela reste, pour moi, trop vague. Beaucoup trop vague.
Et puis la fin... Je pense que je suis restée un instant devant ses derniers mots à me demander quel impact ? Pourquoi ? Que c'est il vraiment passé ?
C'était mon premier "prix Goncourt", je ne suis pas certaine de réitérer l'expérience.

J’ai cru qu’un roman qui réussissait le tour de force d’être cité pour des prix dont les jurys se détestent notoirement (Goncourt, Renaudot et Médicis) devait tout de même pouvoir me convenir.
Il faut dire que le blurb est particulièrement alléchant.

L’écriture est splendide et l’oeuvre, jusqu’aux deux tiers ou peut-être aux trois-quart, est jubilatoire. Ce qui est déjà énorme et justifie (peut-être) qu’on débourse 15€ pour un ebook. La plume est légère, mais leste, enlevée et parfois, interpelle.

Et pourtant, malgré mon enthousiasme du départ (comme toujours lorsque le style est si puissant), je ne garderai pas un bon souvenir de ce roman que je me suis forcée à terminer. Pourquoi ? Parce que “les destins croisés” ne se rencontrent pas. On assiste à cinq ou six ou huit nouvelles sur le thème : “un même incident, plusieurs réactions”. C’est rigolo cinq minutes, mais à la longue, la brillance du style fatigue, comme lorsque la fête dure un peu trop longtemps. On se rend compte qu’en fait, il n’y a pas d’intrigue, pas de thème, beaucoup de bons mots mais pas une belle histoire, un peu comme ces humoristes qui ont dix histoires drôles et brodent autour pour faire croire qu’il y a un fil conducteur. Alors que non. Ou alors je ne l’ai pas trouvé.
J’aime que les romans racontent quelque chose et j’aime aussi qu’il se dessine, derrière, en filigrane, encore autre chose, que les histoires soient à tiroirs, rangées dans de grandes armoires. J’aime que les personnages soient attachants, que je puisse m’identifier, mais malheureusement, il y en a tellement et si peu de place leur est impartie, que le temps de me souvenir de qui on parle, on passe au suivant.
Pour l’anecdote, je rajouterai deux choses :

L’un des personnages utilise “une identité usurpée, il voyageait avec un passeport australien, l’un des pays qui ne sont toujours pas passés au biométrique”. S’il y a bien des domaines sur lesquels les australiens sont à la pointe, c’est celui de l’immigration et de la sécurité des frontières. Les australiens sont passés au biométrique il y a 15 ans, en 2005 et même sans vivre dans le pays, une simple recherche Google aurait renseigné l’auteur.
On nous explique qu’en 4 mois, un des personnages a eu le temps d’écrire un livre, le faire éditer par une grosse maison d’édition, vendre 120 000 exemplaires, se suicider, que ses biens ont été vendus et éparpillés. Ca m’a achevée et, après ça, j’ai terminé le roman, je l’avoue, en diagonale et en me forçant.

J'avais réussi à me préserver de toute divulgation, par conséquent ma surprise en lisant ce roman a été entière et j'ai bien apprécié. Toutefois, heureusement que je suis diplômée en philosophie à la base parce que sinon, je crois que je n'aurais pas toujours tout bien compris. Certaines phrases sont (à mon sens inutilement) bien alambiquées.

Je pense que je suis loin d'avoir tout compris. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ma lecture mais je n'ai pas vraiment accroché. Je l'ai lu car il a fait beaucoup de bruit mais sinon je pense que je ne l'aurai jamais eu entre les mains. L'histoire est assez bien mais on a pas le temps de s'attacher aux personnages et parfois le style d'écriture est compliqué à suivre.

Le début est difficile : les personnages et leurs histoires sont présentées à la file. Puis on entre dans le vif du sujet, sans avoir l'impression que l'auteur se met à fond dans son récit. Les événements sont décousus, j'ai eu beaucoup de mal à lire. Finalement je suis resté totalement hermétique au texte, et l'ennui m'a envahi.
J'imagine que ce bouquin n'est pas fait pour moi, et suis sûr qu'il trouvera des lecteurs pour l'aimer (c'est un prix Goncourt tout de même!).

j'ai pas apprecié ce livre je croit que l'auteur n'a pas vraiment la plume qui captive le lecteur

Premier Goncourt que je lis de ma vie. J’y suis allée par curiosité, le résumé me tentait mais j’avais peur d’une littérature qui ne soit pas dans mon style. Un gros à priori !! Le début du roman m’a perturbée, j’aimais l’écriture, la présentation des personnages mais je trouvais que cela faisait beaucoup de monde à retenir, j’avais du mal à faire le lien entre certains personnages… et puis à peu près à la moitié du roman, quand on commence à comprendre où l’auteur nous emmène, la claque !! j’ai adoré, et j’ai dévoré la moitié restante du livre en très très peu de temps. J’avoue cela me permet de tenter des Goncourt avec beaucoup moins d’appréhension et avec beaucoup plus de curiosité.
Je conseille à 100%

Une écriture différente, une intrigue originale, des personnages avec de la profondeur, du cynisme réaliste de notre monde, une science fiction, un Ovni de la littérature. L’auteur nous capte, nous fait réfléchir sur notre humanité, notre présence et notre raison de vivre... notre place dans ce monde qui se délite et ne prend plus le temps de vivre chaque instant à sa juste valeur. Magnifique roman, on se laisse emporter lors de la découverte des personnages grâce à une écriture prenante et exacte. Un contexte planté avec tant d'humour. A mi-chemin, l'intrigue prend son sens et une question survient : c'est génial mais comment l'auteur va s'en t-il s'en tirer? Eh bien avec finesse, une intrigue qui se poursuit sans tomber dans l'absurde et une fin qui m'a fait à la fois mourir de rire et donné des frissons !

Juin 2021, que s’est-il passé lors de ce vol Paris-New York ?

😕 Déception
En trois mots : avion - secrets - théories

L’idée de cette anomalie, qu’on ne peut révéler sans spoiler, est intelligente… j’aurais simplement aimé qu’elle soit exploitée autrement.

Il est d’ailleurs bien de ne pas connaître la « révélation » sur laquelle repose le roman, il ne faut pas trop en lire sur ce livre car la surprise reste agréable, je ne m’attendais pas du tout à ça.

Le point faible reste pour moi les personnages. Ils sont nombreux, on a presque l’impression qu’ils sont là pour cocher une case et aborder différents thèmes (même s’ils sont malgré tout intéressants).

« Personne ne vit assez longtemps pour savoir à quel point personne ne s’intéresse à personne. »

On passe vraiment trop peu de temps avec les personnages pour bien les cerner. Ils manquent pour moi de profondeur et d’émotion alors que j’ai besoin de m’attacher aux protagonistes d’une histoire. Ici j’ai bien senti que ce n’était pas forcément le but mais plutôt bien de voir différents cas face à une telle situation.

Je n’ai pas non plus ressenti le suspense qui était annoncé. Même si le fait de changer de point de vue à chaque chapitre donne effectivement un peu de rythme, il m’a manqué un petit côté addictif.

Si l’idée du roman m’a séduite, j’ai eu au final beaucoup de mal avec sa réalisation, dommage.

Un petit chef d'oeuvre de la littérature française ! Une histoire originale qui donne un point de vue intéressant, qui nous fait réfléchir sur nos propres croyances, ce que nous pensons être et savoir... beaucoup de personnages auxquels on s'attache en quelques pages et qu'il n'est étonnamment pas difficile de suivre. Bref, je recommande vivement !

Pour beaucoup, ce qui a plu c'est qu'à chaque chapitre il y ait l'histoire d'un nouveau personnage/groupe qui a eu un rapport avec un vol Paris-New York. Pour moi, c'est ce qui a pêché. J'aimais beaucoup l'histoire de certains personnages et de me retrouver, à chaque chapitre, lancé dans d'autres histoires ça a fini par me perdre. On avait pas cet attachement aux personnages.

C'est loin d'être mon genre de lecture habituel. Et pourtant ! J'ai été littéralement happée par cette narration, l'histoire s'est déroulée devant mes yeux sans que je ne puisse me résoudre à arrêter ma lecture. J'adore les destins croisés et j'ai été servie. L'inexplicable inexpliqué est loin de me dérangé, les questionnements que soulève l'histoire sont suffisants à mes yeux.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, surtout les trois quarts. Le sujet est très intéressant. Le récit est étayé par des théories et des dialogues philosophique. Il est très bien écrit, c'est vraiment plaisant à lire. Un peu déçu de la fin, je l'ai trouvé un poil bâclé à mon avis.

Certains passages dont la fin me semble un peu baclés