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« La terre invisible » est un roman intimiste comme sait si bien en écrire Hubert Mingarelli avec son style minimaliste inimitable. L’auteur ne semble s’attacher qu’aux détails insignifiants de la vie de tous les jours. Ses personnages ressemblent un peu à des ombres, tant il leur donne peu de consistance. Ce voyage quasi inutile et peut-être sans retour donne surtout une impression de poésie mélancolique. Pas de théories, peu de descriptions, pas de grandes déclarations ou explications psychologique, juste l’essentiel pour que le lecteur puisse se faire son film tout seul dans sa tête. De livres en livres, Mingarelli continue donc imperturbablement sur ce même sillon. Ça finit par faire un peu procédé « breveté », d’autant qu’on retrouve presque les mêmes personnages, les mêmes situations et les mêmes décors (ou de similaires comme dans « Quatre soldats »). Le lecteur pourrait finir par se lasser, mais il n’en est rien. La petite musique si particulière de l’auteur garde encore pas mal de sa magie…
La Terre invisible
Enfin, l'apparente naïveté et douceur cache une réalité complexe : plus on avance dans le roman, plus on sent la tension sous-jacente. C'est la réussite du livre, je trouve.
Une rivière verte et silencieuse
Un repas en hiver
Un récit qui parle de traumatisme, de quête d'identité, d'impuissance, de culpabilité, de résilience et, bien entendu, de mémoire. Une écriture qui puise toute sa force dans sa sobriété, sa subtilité et sa poésie : des sentences courtes, une incertitude et une tension palpables, entre les lignes, en filigrane. Cela crée avec le lecteur une intimité singulière, assez émouvante.
La Terre invisible
L'arbre
Qui est cet homme à l'orée de la forêt ? Où est sa femme ? Son fils unique s'est enfui tellement loin. Il ne reviendra jamais. C'est un meurtrier. La vie de Stephan est bousculée. Pourtant, il continue son quotidien presque élémentaire ; un cercle fait de répétitions de gestes, de jours, de mois. Mais rien ne peut être sans aspérités en terre d'Israël. Et puis il y a un chien et un enfant. L'enfant est muet et Stephan est quasiment mutique. Une passerelle ténue s'établit entre eux, improbable et tellement fragile.
D'une écriture atone, transparente, Hubert Mingarelli parle de l'absence, du remord, de la filiation, du poison des mythes et de l'Histoire quand ils alimentent les préjugés, la fatalité du destin, le carcan de l'obéissance, les haines dans une fixation tenace de l'esprit, de tous les esprits. le conflit palestino-israélien est en arrière-plan. Mingarelli l'évoque en quelques phrases et mots ordinaires, détournés. Sans discours philosophique, politique, sociologique. Il parle du coeur humain marqué, blessé, estropié par un conflit interminable, imprégnant même en transparence les consciences et les actes. La non démonstration de son écriture amplifie sa densité et sa richesse. Ces êtres, prisonniers de l'atmosphère de leur pays, captifs même à l'extérieur, essaient, sans s'en rendre compte, d'ouvrir des brèches, d'installer des ouvertures pour qu'une autre lumière s'infiltre. Un simple rai lumineux. Minuscule et salvateur.
La Route de Beit Zera
Quatre soldats
La Dernière Neige
Il s’agit ici d’un roman de la sélection pour le prix Goncourt et j’avoue que c’est l’un des romans qui va le plus me poser de difficultés quant au fait de donner mon avis. Honnêtement, ce roman m’a carrément plu, mais il me faut être honnête jusqu’au bout et vous avertir qu’il ne s’y passe pour ainsi dire strictement rien. Mais vraiment. J’aime autant vous prévenir. Si vous êtes dans une période où vous cherchez des romans à l’intrigue insoutenable, passez votre chemin.
Ici, tout est contemplatif. Le roman est très court et il faut donc être en mesure de rentrer au plus vite dans l’histoire. Cela a marché pour ma part, heureusement. J’ai suivi les pérégrinations de nos deux compères avec plaisir. Le photographe est si traumatisé par ce qu’il a vu qu’il décide en quelque sorte de se servir de la photographie comme exutoire. Cela va lui permette de se libérer, de regarder vers l’avant.
Le personnage d’O’Leary est très touchant. J’ai senti une réelle amitié se créer entre les deux personnages. L’atmosphère de ce roman est très particulière, mais rendue à la perfection. Les paysages sont beaux, à la limite de l’onirisme parfois.
La plume est poétique et j’ai accroché avec le style de narration. Les phrases sont parfois longues, mais pourtant, elles coulent toutes seules, sans efforts. Les dialogues sont peu présents mais je n’ai pas senti de lourdeur quelconque.
Un véritable roman d’ambiance, sur les dommages psychologiques des guerres, sur ces blessures invisibles, qui sont pourtant si difficiles à refermer. Un style contemplatif mais sans lourdeur. Une très belle découverte.
La Terre invisible
Surprenant de la part de cet écrivain au palmarès affirmé...(prix Médicis etc...) Le sujet aurait pu être un excellent triller voir un "road book" passionnant , l'auteur est passé à coté ...
Pour me faire pardonner ce commentaire acide je vais me replonger dans la lecture de quatre soldats du même auteur .
La Terre invisible
La Terre invisible
Quatre soldats
Etait-ce dû au fait d'avoir lu juste avant "Sukkwan Island", ce huis clos affolant et d'une violence rare ? Ou bien est-ce la plume directrice et pointue de l'auteur qui a été capable de me faire tanguer d'un moment calme et paisible d'un coin de campagne au climat froid et tendu du plus beau des thrillers ?
Et les loutres dans tout ça ? C'est le petit bol d'air tiède et souriant qui m'a permis d'aller jusqu'au bout de cette expédition hivernale, en gardant le contrôle :-)
La Beauté des loutres
Un repas en hiver
C'est néanmoins très intéressant d'avoir le point de vue de soldats allemands pendant la guerre et l'amitié entre ces trois homme était très touchante...
Un repas en hiver