Jean Ache
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Archibald, l'homme de la préhistoire que la renommée a porté jusqu'à nous, célèbre en son temps par la distinction de ses manières et son élégance raffinée, m'a paru incontournable.
Auteur d'un savoir-vivre préhistorique, il fut un grand chasseur de dinosaures, de cédubidons et de coicsétidons.
Toutes les gravures de l'époque le représentent tenant sa massue avec un petit doigt en l'air.
Il fait partie de la célèbre tribu des "Gros Mignons".
Lazare, un petit animal du genre indéterminé, est son ami.
Il a le don de la parole, ce qui lui permet de faire des remarques et des commentaires sur les faits et gestes de son maître Archibald.
Et quoiqu'en dise Brassens, vous pourrez toujours compter sur Archibald pour payer, à vos fêtes, les violons du bal !
En est pour preuve la fête nationale des "Gros Mignons", jour anniversaire de la grande victoire remportée, il y a 200 lunes exactement, contre les terribles australopithèques.
Grocilex fleurit le monument au "Gros Mignon" inconnu puis c'est ensuite le défilé de l'armée : les troupes montées sur diplodocus, l'infanterie armée de massues légères et l'infanterie lourde, sans oublier les troupes aéroportées par ptéranodons...
Cette année, la fête doit revêtir un faste exceptionnel.
Archibald est chargé de s’occuper personnellement des réjouissances.
Il a pensé à un grand bal public et surtout à un concours du plus gros mangeur de diplodocus...Mais, à cause de Brisak-le -Dur, la fête menace de tourner au drame !...
Apparu en juillet 1965 dans les pages de "Pilote", Archibald est un véritable héros, sympathique et courageux.
Après les multiples prouesses relatées dans le magazine des jeunes de l'an 2000, son étoile brille de plus en plus dans le firmament préhistorique.
En chef avisé, Grocilex en a fait son homme de confiance.
Un sculpteur a entrepris de le statufier pour la postérité.
Le Goscinanthrope*, un éminent et distingué historien a commencé la rédaction de l'histoire de sa vie si fertile en glorieux épisodes !
De son côté, la maman de Rosita ne fait plus obstacle à son mariage avec l'élu de son coeur....
Le texte et les dessins sont réalisés par Jean Ache.
La série, articulée le plus souvent en histoires complètes de 6 pages, est une série humoristique basée sur l'anachronisme.
L'auteur raconte la préhistoire avec les références des années 60.
Le résultat est irrésistible.
L'humour de Jean Ache fait mouche et fait de cette série une des plus réussies du journal "Pilote".
En 1981, quelques aventures d'Archibald ont été transposées, en noir et blanc, dans un album...
* croqué par une savoureuse caricature dans "le tiercé du tertiaire"
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Biographie
Jean Ache débute sa carrière dans l'animation, réalisant à 18 ans son premier dessin animé, L'Émule de Tartarin, avant d'entrer aux studios des Films de Cavaignac. Le Téméraire publie à partir de 1944 Biceps, le costaud sentimental. Après la Libération, il collabore à de nombreux périodiques, principalement O.K. (a vec Tonton Molécule), Mon Journal (Achille, Lastuce et Crémolet) et Kid Magazine (Bébé Vitamine).
En 1948, il lance dans France Dimanche Archibald, qui connaît un certain succès, puis en 1950 dans France-Soir Arabelle, la dernière sirène, nouvelle série en strips qui paraît jusqu'en 1962 et est sa création la plus populaire. De 1958 à 1966, il anime Nic et Mino dans Le Journal de Mickey sur des scénarios de Claude Dupré. À côté de ces séries à succès, il continue à participer plus ou moins régulièrement à de très nombreux titres de la presse enfantine ou adolescente, reprenant ainsi Archibald dans Pilote ou Arabelle dans Tintin. ».
Dans les années 1970, il continue ces nombreuses participations, notamment sa reprise de Pat'Apouf de Yves Gervy dans le Le Pèlerin, de 1973 à sa mort, en 1985. Il crée pour le journal Pilote des dessins humoristiques "à la manière " des grands peintres classiques qui lui valent un succès international (illustrations publiées au Canada notamment). Ses bandes et son livre "Des carrés et des ronds" réinterprètent les contes classiques du Petit Chaperon Rouge et de Cendrillon sous des formes géométriques et sont publiés en France et au Japon (éditions Saera, Tokyo). Des lithographies en sont tirées.
Son « graphisme semi-réaliste, clair et limpide » a permis à Jean Ache, « un des dessinateurs les plus prolifiques de la bande dessinée franco-belge », de s'imposer « comme un authentique dessinateur populaire".
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