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Vies imaginaires
La Croisade des enfants
Marcel Schwob mériterait d'être beaucoup plus connu, compte tenu de son talent.
Cœur double
La Croisade des enfants
Et d'être "bien écrit" semble être ce qui caractérise le mieux ce petit ouvrage.
Il est double.
Il reprend "Coeur double" paru en 1891 et "Mimes" paru en 1893.
C'est un ensemble d'un peu plus d'une cinquantaine de textes.
C'est un exercice de style de haut vol dont on ne peut s'empêcher d'admirer la virtuosité avec laquelle il est réalisé.
Il vient frôler la mort.
Il vient caresser l'horreur.
Jules Renard, dans son journal, décrit Marcel Schwob comme "un jeune homme d'une taille médiocre, gros, juif et laid" mais philosophe avec naturel et polyglotte comme d'autres sont danseurs".
Il aurait pu ajouter qu'il était aussi orfèvre avec les mots comme d'autres le sont avec de vieilles pierres sombres venues du fond des âges.
Pour Schwob, la littérature et l'aventure se confondent.
Ici, elles mènent à la mort, elles s'ouvrent sur l'horreur.
Si la plume de l'écrivain est élégante, l'imagination du conteur n'en est pas moins fertile.
Pourtant on ne peut s'empêcher au fil de la lecture de ressentir un certain ennui.
Les nouvelles, trop brèves et s'enchaînant trop rapidement les unes derrière les autres, ne laissent pas l'imagination du lecteur pénétrer assez profondément dans leurs décors, de ressentir le malaise qu'elles distillent.
De plus, le style de paraître trop travaillé, en devient parfois un peu maniéré.
Au final, la lecture de ce magnifique morceau de littérature laisse une impression d'avoir survolé un petit chef-d'oeuvre sans pourtant avoir réussi à véritablement y pénétrer ...
Coeur double / Mimes
Il est en trois parties.
La première qui s'intitule "Paroles de Monelle" s'apparente à des maximes ou à des préceptes ressemblant à ceux de J.C.
La deuxième partie se nomme "Les soeurs de Monelle" et ce sont de petits contes assez pervers autour d'une jeune femme - onze en tout qui se définissent comme : l'égoïste, la voluptueuse, la perverse, la déçue, la sauvage, la fidèle, la prédestinée, la rêveuse, l'exaucée, l'insensible, la sacrifiée.
C'est cette partie que j'ai le plus aimée.
La dernière partie se nomme "Monelle".
Quand on voit les titres qui définissent chaque sous-partie : de son apparition, de sa vie, de sa fuite, de sa patience, de son royaume, de sa résurrection, on dirait qu'on a affaire à un pastiche de la vie de Jésus-Christ.
C'est très curieux.
Le livre de Monelle