Livres - Bibliographie

Élise aime Jules jusqu'à la suffocation et est prête à tout sauf à le partager, jusque dans les excès dune alcôve échangiste. Mais l'amour, le passionnel, le seul véritable, passe bien par l'assouvissement des corps.

Les tourments de son âme pourtant ne sont pas apaisés et l'amour côtoie la haine jusqu'à plus soif Jules, Yannick, Nedélia et puis Isabelle et puis Lou L'étourdissement des corps à corps pour oublier celui du cœur est décrypté, fouillé et étalé avec une émotion colorée de violence.

Celle qui étouffe, ceux qui aiment trop et trop longtemps. Paracelsia Le Saigné signe un texte éclatant ou l'érotisme cache une pudeur du sentiment amoureux poussé à l'extrême.

La plupart des nouvelles de Paracelsia Le Saigné sont inspirées de faits réels et de gens qui l'entourent, lui servant parfois d'exutoire. En ressort une vision sombre du monde, couchant sur le papier un univers empreint d'érotisme et de violence mais toujours teinté de douceur et d'espoir, cela, au travers de personnages cherchant leur place dans ce monde ou une âme sur qui leur corresponde.

Confrontée aux méandres de son psychisme l'auteur perçoit autour d'elle une réalité crue et ses histoires sont le miroir de sa vision personnelle de la vie et des drames qui la composent.

Son écriture est à son image et, tel un tourbillon, nous emporte malgré nous dans un rythme effréné, parfois chaotique, toujours passionné, nous laissant quasi hébétés et haletants, perplexes ou émus mais jamais indifférents.

« Polly n'osait bientôt plus l'appeler, elle laissait des messages sur le répondeur de son portable, il ne décrochait pas, il ne l'aimait donc plus à présent. Polly avait pleuré, c'était la première fois de son existence, elle ne s'arrêterait plus, elle était devenue défaillante, comme une pile qui s'use, elle ne savait plus où donner de l'énergie, alors elle s'enfermait chez elle et cherchait Aurélien, dans son cœur son esprit et son ventre. »

Un recueil de nouvelles à la fois beau et dérangeant, superbe et sanglant. Les courtes histoires et les personnages mis en scène ici sont autant de projections noires des pensées sombres de l'auteur, ses êtres évoluant dans un monde où l'on n'aime pas sans souffrir, où bonheur rime forcément avec douleur, et inversement.

L'écriture cependant y est éclatante, et justifie à elle seule cette exposition de noirceur et de perversion.

Ils étaient deux... Sa peau a frémi et crier sous le feu de leurs baisers. Ses lettres, ses mots sont pour eux ; préserver définitivement les souvenirs de leur passage dans son gouffre, insatisfait à jamais.

Le recueil de correspondances est divisé en deux parties, chacune est dédiée à deux hommes que la narratrice nomme Monsieur M. et Monsieur D...

Récit d'une déroute à quatre mains avec l'écrivain Frédéric Bleumalt. En lecture libre sur Kobo:

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Nehuda et Ennis sont amis et partagent tout : leur débauche comme leurs fulgurances. Les sorties de route, ils connaissent. Il semblerait même que ce soit le sens de leur vie. La marche du monde ne leur plaît guère. La mascarade quotidienne non plus. Qu'à cela ne tienne : ils décident de tailler la route. Leur point commun ? Leur insatiabilité, leur inconséquence, leur volonté de crever les yeux de la terrifique lisseté des choses, l'ardente envie d'assassiner à coups de marteau l'angoissante perfection. À la recherche de plaisirs uniques, ils bravent les lois, se repaissent d'interdits. Mais en fouillant la nuit, c'est en eux-mêmes qu'ils plongent. Ce récit peut très bien être considéré comme celui de deux paumés, deux drogués errant dans l'existence, deux sex-addicts sans foi ni loi, sans autre compas que leur propre désir.

Dans un monde où la Reine Cosmétique étend son empire, où les moches et les difformes sont sommés de modifier leur apparence pour entrer dans les canons, au nom du Beau. Les comparses peinent à trouver leur place et ne cessent de célébrer le variant, l'anomalie dans le système huilé, le laid, l'irrégulier.

Récit d'un voyage sans retour comme un délire hallucinatoire, un mauvais trip, une virée kaléidoscopique.

Récit punk dans son sens premier.

Dans son essence.

Pas de compromis.

Pas de futur possible.