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Tous les livres de Patrick Declerck

Nous les côtoyons tous les jours. Souvent ils sont ivres et peinent à mendier. Ils sentent mauvais, vocifèrent et font un peu peur. Nos regards se détournent. Qui sont ces marginaux au visage ravagé ? Ce sont les clochards. Fous d'exclusion. Fous de pauvreté. Fous d'alcool. Et victimes surtout. De la société et de ses lois. Du marché du travail et de ses contraintes. Mais au-delà, c'est contre la vie même qu'ils se révoltent. Hallucinés, ivres, malades, c'est un autre et impossible ailleurs dont ils s'obstinent à rêver furieusement. Patrick Declerck, psychanalyste et ethnologue, a suivi la population des clochards de Paris durant plus de quinze ans : dans la rue, dans les gares, dans les centres d'hébergement, au Centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la première consultation d'écoute destinée aux SDF en France.

Onze nouvelles sur le fil du rasoir, à l'intention de ceux qui savent que l'Histoire est sans issue, l'espoir vain et ce monde insoutenable. Sans dieu ni maître, un manifeste du pessimisme joyeux.

«Je suis mort le 5 août 2005, à 8 h 47 exactement. Je le sais parce que j'ai regardé ma montre. J'étais dans mon lit. Mon chien, de toute sa longueur, était allongé contre mon côté droit. Les chiens aiment dormir dans la chaleur tendre de ceux qui les aiment. Ça les rassure. C'est toujours un peu inquiet, un vivant.»

Clodo est là pour enseigner cette terrible vérité : la normalité est sans issue. Sous le masque bienveillant de nos démocraties se cache cette totalitaire injonction : Citoyen sera productif ou lentement, et sans bruit, mis à mort. Qu'on ne s'y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, nécessaire. La République tout entière verse des larmes de crocodile à la mémoire de nos chers disparus de la rue. Clodo vivant embarrassait ; voici son cadavre, garanti pur misérable hypothermique, déclaré d'utilité publique.

«Enfance bruxelloise. L'école où, catatonique d'ennui, je regardais par la fenêtre la pluie tomber. Week-ends à Ostende avec l'ombre d'Ensor tout proche. Ma grand-mère était folle. Hystérique façon Charcot. Mon Tonton, lui, donnait plutôt dans le légèrement psychopathique. Et mon père était prêt à partir n'importe où : Argentine, Amérique... N'importe où, du moment que c'était loin... Foutons le camp, qu'il disait... Tout ce petit monde n'allait pas très bien. Notre médecin de famille était psychiatre, c'est dire... Alors moi, à force, je suis d'abord devenu névrosé, et ensuite, bien plus tard, analyste... Et entre-temps, à l'adolescence fraîche et joyeuse comme la guerre du même nom, j'ai tenté de rejoindre les Tupamaros en Uuguay. J'ai fini sous une tente, dans la montagne, du côté de Briançon... Enfin, pour faire injure au temps qui passe, et vaincre mes obsessionnelles inhibitions, après mon analyse et grâce à elle, je me suis forcé à écrire. À écrire malgré tout. Un roman ? Un roman oui, si l'on veut... Mais un roman dont seule la psychanalyse serait alors l'héroïne et la profonde trame.»

Crâne raconte l’opération du cerveau pratiquée sur Alexandre Nacht, double autobiographique de Patrick Declerck, afin de retirer l’essentiel d’une tumeur qui le menaçait depuis des années. Intervention de plusieurs heures, réalisée éveillé et crâne ouvert. Expérience-limite à hauts risques que l’auteur décrit ici, pas à pas : l’hôpital, les médecins, son propre corps, cet ennemi qui lui semble maintenant étranger, et sa rage de vouloir survivre malgré tout.

Dans Crâne, au travers de Nacht son héros, Patrick Declerck s’observe, pèse le monde, et médite cette agression chirurgicale au siège même de sa pensée. Et s’il a survécu à cette intrusion qui a permis de prolonger sa vie, le coût philosophique autant que psychique en est maintenant de ne plus pouvoir échapper, un seul instant, à l’évidence de n’être jamais plus à lui-même que sa propre illusion.

Un survivant, n’en déplaise, n’est plus tout à fait un vivant.

(Source : Gallimard)

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