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Livres - Bibliographie

Paul Scolas


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Et si Dieu n'existait pas ! qu'est-ce que cela changerait ? Presque rien, sans doute. Mais quelle est la portée de ce presque rien si proche de l'unique nécessaire ? La question radicale de l'éventuelle non existence de Dieu appartient à la responsabilité du théologien. S'il l'esquivait, tout en présentant Dieu comme une bonne nouvelle pour l'homme, ne serait-il pas un faux-monnayeur ? Présenter à la pensée un Dieu qui serait faux à la manière d'un faux billet de banque, ce n'est pas simplement parler d'un Dieu qui n'existe pas, mais manifester un Dieu trompeur parce que sans consistance, une idole. La question de l'existence est ici une question proprement théologique puisqu'elle est un aspect de la question de l'idolâtrie. Or, la foi en Dieu est radicalement une lutte contre l'idolâtrie et une victoire sur celle-ci. Cette interrogation théologique doit être menée avec rigueur, pour l'honneur de la théologie elle-même, en la confrontant à une pluralité de discours. La théologie s'élabore ici en dialogue avec la philosophie, compagne depuis toujours ! (Françoise Mies), avec des sciences qualifiées d'humaines comme la psychanalyse et la sociologie (Marie Balmary et Luc Van Campenhoudt), l'éthique (Paul Valadier), et d'autres grandes traditions de sagesse (Jacques Scheuer à propos du bouddhisme).

Vivrions-nous " l'ère de l'épilogue " (George Steiner) ? Croyants et non-croyants, ne sommes-nous pas moins en butte à une crise de la foi qu'à une crise de l'espérance ? Celle, partout, des jeunes face à leur avenir et à leurs amours ; celle, ailleurs, d'êtres humains à la merci des massacres ou d'exploitation sans fin ; celle, chez nous et ailleurs, des exclus de tout droit. " L'espoir (serait-il) tellement plus vacillant que le désespoir ? " (Françoise Mallet-Joris). Chrétiens, qui croyons que la proclamation de l'espérance et du bonheur est au centre de la Bonne Nouvelle, comment osons-nous encore en parler ? Nous l'avons fait, et l'élan d'engagement prophétique que nous avons su retrouver depuis trente ans est là pour l'attester. Ce droit et ce devoir d'espérance, nous les gardons, car ils demeurent imprescriptibles et ce serait faire outrage à l'homme que de l'en priver. Mais peut-être devons-nous nous y prendre autrement. En respectant mieux les médiations concrètes, faute desquelles notre discours, trop incantatoire ou trop volontariste, a pu, pour une part, manquer son but. Sans rien perdre de notre conviction, ne devrions-nous pas convenir qu'il y faut joindre " une vertu moins parfaite, mais plus utile peut-être ? " (Jean-Jacques Rousseau). C'est pourquoi, nous voudrions plaider ici pour le secours de la sagesse et de son sens des moyens et du possible, sans lesquels les plus belles intentions s'effondrent. On ne peut vivre sans utopie ni folie. Mais peut-on vivre également sans sagesse ? A condition de voir qu'il y a en elle autre chose que pâle résignation, modération et circonspection. Et qu'ainsi elle peut rendre à l'espérance ses chances réelles, son chemin et son avenir enfin à nouveau imaginables et apprivoisés. Nouvelle et intrépide petite sœur Antigone, qui prend par la main son frère impétueux. Il en est beaucoup qui rêvent de cette sorte de sagesse pour éviter une espérance qui se désespère.

" La "fragilité" du bonheur en fait pour une part tout son prix. Il ne faudrait pas cependant que la maladresse de son désir en éloigne par trop. Aussi bien, l'homme a-t-il toujours été attentif à sauver le bonheur. Ce qui peut tromper dans la quête du bonheur, c'est notamment ce que la psychologie et la sociologie d'aujourd'hui appellent tantôt l'immédiatisme ("tout, tout de suite"), tantôt l'illimitation du désir ("il est interdit d'interdire"), tantôt la tentation du fusionnel, où l'on croit pouvoir faire fi des différences, des manques et des frustrations. Dans tous les cas : une difficulté à s'inscrire dans la patience de la durée. Ce qui est oublier que l'être humain appartient précisément à la durée, qu'il ne peut se construire, et donc sauver sa quête de bonheur, que s'il est capable, sans nier le présent, de mettre un écart, une distance entre lui et ses pulsions, pour que celles-ci, pulsions de vie, ne deviennent pulsions de mort. "

La recherche que ce livre recueille prend son départ à la fois dans un étonnement et dans une conviction. Étonnement devant une évidence culturelle à propos du christianisme : celui-ci est réputé véhiculer une solide suspicion concernant le corps, la chair, la sexualité... Étonnement qui devient parfois agacement lorsque " judéo-christianisme " est posé, dans une évidence jamais critiquée, comme synonyme d'une approche méfiante du corps et de la chair. Étonnement encore car, en même temps, il est incontestable que le christianisme se présente comme une religion d'incarnation. Une conviction aussi : le christianisme recèle une façon originale de situer le corps dans la recherche et la révélation de Dieu, originalité féconde pour une compréhension de nous-mêmes comme êtres corporels. Il s'agit donc bien ici d'interroger le corps comme véritable lieu théologique, et même lieu théologique majeur, et de manifester simultanément comment cette place centrale dans la révélation chrétienne de Dieu en fait un lieu anthropologique lui aussi majeur. L'audace de la foi et de la théologie est une contibution à une anthropologie. C'est pourquoi nous considérons comme essentiel que le travail théologique s'effectue dans un dialogue et une confrontation avec d'autres modes d'approche de la signification de la corporéité. Ces approches (la phénoménologie déjà évoquée, le langage des artistes, les sciences humaines...) contribuent à nous révéler le christianisme dans son originalité et cette redécouverte peut rejaillir à son tour comme une contribution à une anthropologie qui prenne le corps en vraie considération.

Devons-nous rester muets devant Dieu en présence du mal et de la souffrance qui nous encerclent comme un cauchemar ? S'il est vrai que nous pouvons être responsables devant Dieu, serait-il impie, en présence d'un Dieu de promesses, de l'interroger sur celles-ci ? Mais que peut la théologie pour répondre à l'immense dignité des questions que l'homme souffrant se pose, " chair offerte à la morsure du réel " (A. Comte-Sponville) ? Nous croyons précisément que la " Rédemption " a un sens. Que le Dieu de la Croix détient un secret et une vérité que nous devons retrouver. Car il s'agit là d'un Dieu qui partage notre cri, au plus réel de celui-ci. L'antique question de la toute-puissance de Dieu, mise en cause avec celle de sa bonté, en un débat qui dure depuis toujours, est abordée de front. Une réponse, théorique et pratique, est tentée qui cherche à rompre avec les redites et ne craint pas de procéder à des révisions. Dans le même temps, Dieu ainsi mis à l'épreuve de notre cri se découvre être tout nouveau, un Dieu qui n'a guère à voir avec ce que tant de siècles de prudence et de faux respect en ont fait. Nous l'avions oublié et méconnu. Il sort grandi de notre question. Le Dieu de Jésus-Christ apparaît enfin comme le Dieu plausible qu'on attend et qu'on souhaite en ces temps qui passent parfois pour être les derniers. Comme si notre époque était celle qui découvre la seule manière possible et soutenable d'être Dieu.

Adolphe Gesché occupe une place singulière dans le paysage théologique contemporain. La singularité de son ton doit beaucoup à sa fibre littéraire –; fait assez rare chez les théologiens de métier ! De fait, il écrit et sait écrire. Sa sensibilité d'écrivain et de croyant cherchant à mieux comprendre sa foi et à la partager fait de lui un véritable " interrogateur de réponses ". De sa formation initiale, ce pèlerin de la pensée a gardé le goût de la rigueur et de l'étude des grands textes. Le chercheur qu'il n'a jamais cessé d'être a cultivé la curiosité pour tous les domaines intellectuels, et tout particulièrement pour la théologie dont il a revisité les thèmes majeurs. À ces talents se joint naturellement celui de pédagogue, que le lecteur appréciera –; surtout s'il découvre avec ce livre la réflexion théologique. Ce pasteur, enfin, n'a cessé d'éveiller ses coreligionnaires à une vraie intelligence de la foi et au goût du questionnement partagé avec celles et ceux qui croient moins, différemment, ou pas du tout. Quel meilleur guide pour apprendre à oser penser par soi-même que celui qui écrivait : " N'ayez pas peur de vous pencher à la margelle de votre propre puits. Ne retenez pas seulement comme vrai ce qui vous a été enseigné ou ce que vous aurez appris par la suite (mais qui vient encore des autres), comme si vous n'étiez que des commentateurs, dépourvus de tout droit à l'inspiration et à l'invention. Il y a en vous, comme en tout homme, une source particulière, unique et singulière " ? Que dire de plus ? Prenez et... lisez !

Juin 2017. Les salles de presse du monde entier bruissent d'une étrange question : « Le Diable existe-t-il ? » Le pape François évoque souvent le Diable dans son enseignement. Aussi lorsque le père Arturo Sosa, supérieur général des Jésuites, dénommé le « pape noir », déclare n'y voir qu'une figure symbolique, il provoque un émoi prévisible. Le Diable, dont le mot vient du verbe grec diaballo qui signifie diviser, venait encore de frapper, semble-t-il, et cela au sommet de l'Église.

À propos de l'Église catholique, on peut parler aujourd'hui d'un profond malaise. La perte de crédibilité est impressionnante tant au regard de ceux qui lui demeurent proches que pour ceux qui lui sont extérieurs. Qu'arrive-t-il donc à cette Église pour que, moins de cinquante ans après un concile qui sut parler avec pertinence aux hommes de ce temps, l'impression d'insignifiance soit si prégnante ? En posant la question " Qu'arrive-t-il à l'Église aujourd'hui ? ", nous interrogeons des guetteurs. Peut-on apercevoir les signes annonciateurs d'une (re-)naissance sans doute très différente de tout ce qui fut jusqu'ici ? Sans rien minimiser la radicalité de la crise actuelle.

" Si le mal n'est plus vu comme un péché, comme un "coram Deo", c'en est fini de l'espérance. Nous nous condamnons au pire, nous nous damnons. C'est cela sans doute que figure l'enfer. Refuser de penser et de peser le mal en présence du défenseur. " " Avoir pensé le mal comme péché, c'est avoir rendu possible de ne plus voir le mal comme irrémédiable. " " Au commencement du judéo-christianisme, il y a une faute pardonnable, un mal dont on peut sortir, un péché "simplement". " Ces " Pensées pour penser le mal et la lumière " d'Adolphe Gesché indiquent une intuition : il y a dans la manière chrétienne de parler du péché une invention qui est de l'ordre de la bonne nouvelle, qui est peut-être tout simplement la Bonne Nouvelle. Le cœur de cette invention chrétienne du péché n'est-il pas la rémission des péchés bien plus et bien plus profondément que la culpabilité ? Cet ouvrage présente les travaux du VIIIe colloque de théologie dogmatique de la faculté de théologie de l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve). Sur la difficile question du péché et du mal, les perspectives qu'il offre pourront surprendre : on s'est si bien habitué à s'en tenir à une compréhension purement négative de la notion de péché qu'il ne reste qu'à la fuir ou la nier, L'option positive à son égard, formulée déjà par le regretté A. Gesché, et approfondie ici par ses disciples, conduit à une profondeur où l'intelligence théologique de la notion de péché est revisitée avec bonheur, On en redécouvre dans ces pages la vérité. On en retrouve toute la salutaire fécondité.

Le rapport au temps est révélateur d'un art de vivre, d'une époque, d'une civilisation. On a ainsi pu caractériser le mode de vie occidental par la modalité du « présentisme » (F. Hartog) ou de « l'accélération » (H. Rosa) pour décrire la dictature d'un présent qui accapare, en un monde de flux continus. Et si, à contretemps, l'on conviait l'idée d'éternité ? Tel est le défi relevé par des spécialistes de sciences des religions, de théologie, de philosophie, de littérature et de cinéma.